La liberté, rien que la liberté

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mardi 1 juin 2010

Cameroun : Le peuple ne doit pas accepter la terreur du régime de Paul BIYA




Terreur populaire, une réponse appropriée contre la terreur d’Etat



Quand des services secrets de la terreur, comme la Dgre, exécutent impunément qui ils veulent, afin d’étouffer toute contestation, toute dénonciation, sinon de terroriser pour soumettre les populations aux ordres de la dictature, deux choix se présentent devant un peuple assoiffé de liberté: continuer à croire aux solutions pacifistes électoralistes comme le souhaite l’oppresseur, ou alors s’engager dans la voie de la violence défensive. Au Cameroun, les forces patriotiques ont épuisé toutes les solutions pacifistes électoralistes et tout le monde est aujourd’hui convaincu d’une chose: à cause du système gouvernemental de fraudes et de terreur en place, le régime ne cèdera jamais le pouvoir par des voies pacifiques comme les urnes. De plus en plus de Camerounais sont aujourd’hui convaincus que seule la solution de la violence mettra fin à la malédiction ancrée au pouvoir. Levons un pan de voile sur l’efficacité de la méthode du contre-espionnage offensif comme outil de la résistance populaire pour détruire l’appareil répressif d’une dictature.

Notons bien que ce n’est pas la justification morale d’une résistance armée qui fait défaut au Cameroun. Contre la sorcellerie, dont les activités sont mortelles, l’influence envahissante, l’impact destructif, avec des individus qui sont anéantis et des familles qui sont décimées, des communautés qui sont détruites, des nations qui sont mises en esclavage par les sorciers, la Bible n’a pas d’autres solutions que la violence :

« Ne permets pas à un sorcier de vivre. » (Exode 22 : 18)

« Un homme ou une femme qui est un voyant ou spiritiste parmi vous doit être mis à mort. Vous devez les lapider ; leur sang reposera sur leurs propres tête ». (Lévitique 20 : 27)

« Que personne parmi vous ne soit coupable de sacrifier son fils ou sa fille dans le feu, de pratiquer la divination ou la sorcellerie, d’interpréter les présages, de s’engager dans la sorcellerie, ou de jeter des sortilèges, ou qui est un voyant ou spiritiste ou consulte les morts. » (Deutéronome 18 : 10-11)

« Il n’y a pas de paix, dit le Seigneur, pour le méchant ». (Isaïe 48 : 22) [Traduction en français du texte original en anglais par l’auteur]

Un individu qui se met au service de et livre à un gouvernement oppressif et sanguinaire des renseignements contre les résistants et contestataires légitimes n’est pas différent d’un sorcier au sein d’un peuple. Le traître, tout comme le sorcier, représente un danger grave pour la communauté. Il doit recevoir de traitement prescrit par la Bible.
L’efficacité de tout mouvement de résistance populaire dépend de celle de ses services de contre-espionnage ; qui sont de deux ordres: le contre-espionnage défensif et le contre-espionnage offensif.

Le contre-espionnage défensif
Comme leur nom l’indique, les services de contre-espionnage défensif ont pour mission d’assurer la défense et la sécurité du mouvement de résistance populaire. Pour aboutir à leur efficacité, les considérations suivantes sont à respecter : Nécessité de compartimentation, Sécurité attentive au recrutement, Sécurité des communications, Protection des identités, Exercice du contrôle aussi bien sur les cadres que sur les principaux domaines, et bien d’autres domaines qui peuvent être identifiés suivant les situations spécifiques.
Pour ce faire, le mouvement de résistance doit élaborer des directives traitant autant de la conduite générale que des exigences spécifiques de sécurité opérationnelle applicables à chaque combattant. Elles doivent être développées et incorporées dans les programmes de recrutement et de formation. Les groupes sophistiqués usent des approches d’investigations sur le passé et le caractère des recrues, qui peuvent être aussi ardues que les enquêtes de sécurité gouvernementales, et même plus vu les risques encourus par la résistance. Les groupes de résistance doivent cacher activement leurs localisations, capacités, approches de plans et intentions contre les ennemis actifs ou potentiels. Le recours à la tromperie, à l’invention des titres de presse, aux faux papiers, aux fausses identités, et à d’autres pratiques de ruse, est devenu systématisé. De fréquents tests de fidélité et de vigilance frôlant la paranoïa sont des véritables solutions de survie.
Les directives et procédures de sécurité n’ont pas besoin d’être des documents écrits ; elles servent de sources de formation et de référence.
Les taupes et espions identifiés sont presque toujours terminés. Certains groupes ont élevé le besoin de faire de la torture et de la violence extrême, comme punition de la traîtrise, tellement sévères que ces traitements servent de leçons pour les autres qui s’essaieraient à cette dangereuse aventure.
Parce qu’ils se mélangent habituellement aux populations, les combattants peuvent exécuter la reconnaissance sans être facilement identifiés. Car le système d’alerte composé de citoyens est la meilleure solution pour s’informer au sujet des mouvements anti-insurrectionnels du gouvernement.
Les résistants sont sujets à divers manquements une fois confrontés à une pression continuelle. Ceux-ci peuvent être d’énormes fautes résultant de la perte de figures majeures du leadership, des zones d’opérations, des informations clés, ou des coups psychologiques. Les faiblesses d’un système de contre-espionnage insurrectionnel résultent souvent de l’indiscipline et de l’inattention, d’un moral instable, des rivalités internes, d’une détérioration des objectifs, de la motivation (y compris la criminalisation), ou inévitablement du pur hasard ou malchance.

Le contre-espionnage offensif
Parce que, dans tout conflit, la seule défense vous impose de subir les assauts de l’ennemi, vous mettant ainsi dans une position défavorable d’encaisseur, où tout manquement individuel se révèle souvent fatal au mouvement de résistance, l’adage selon lequel pour garantir la paix il faut préparer la guerre s’applique le mieux aux mouvements de résistance.
L’appareil répressif de la dictature jouit de son plus grand plaisir lorsqu’il épie ses proies, les attaque par surprise et les termine dans le silence et le secret. Même le meilleur des services de sécurité de la résistance secouerait à la longue le drapeau blanc devant les coups de l’ennemi, qui utilise souvent la solution de la terre brûlée, assassinant et massacrant pêle-mêle les individus et les populations afin d’imposer la peur et la crainte pour continuer de dominer les populations. Le combat doit par conséquent aussi être porté à l’ennemi gouvernemental, avant que celui-ci passe à l’action.
Le contre-espionnage offensif est spécialisé dans les actions de Détection, Destruction, Neutralisation et/ou Influence de l’activité des renseignements hostiles à la résistance. Car, comme nous l’avons dit dans nos précédents articles sur ce sujet, aucune dictature ne peut survivre sans ses services de renseignements.
Dans leur forme la plus agressive, les éléments offensifs de la guérilla de contre-espionnage ont pour but de : Infiltrer les parties vulnérables des organisations de renseignements du gouvernement, de l’armée et de la police ; Acheter, faire du chantage, ou autrement contraindre les membres du gouvernement ; Cibler des individus spécifiques ou tous autres dangereux serviteurs du gouvernement criminel pour terminaison.
La plus grande activité de l’action de résistance populaire peut souvent se ramener au ciblage des forces de renseignements et de sécurité de l’État despotique. Car, éliminer un officier des renseignements de l’ennemi par la contrainte ou par l’assassinat peut sérieusement démoraliser les forces de sécurité du gouvernement ennemi. Le faire crée aussi une grande réluctance de la part des gens au sein de la population à coopérer avec les autorités étatiques dictatoriales. Car, ébranler ses forces de sécurité est le moyen le plus efficace d’ébranler un gouvernement tyrannique.
A l’ère de la surveillance satellitaire et de la description par ordinateur, un retour aux méthodes de résistance, qui paraîtraient de nos jours comme démodées ou primitives, pourrait produire des rendements meilleurs dans les domaines du renseignement et du contre-espionnage. Souvent, le « recours aux méthodes les plus vieilles du renseignement, le contre-espionnage direct et personnel… » peut produire un rendement meilleur.
Par ailleurs, la technologie pour l’amélioration du contre-espionnage est aujourd’hui banale pour les groupes insurrectionnels. Elle est aussi reconnue dans la planification des renseignements de la plupart des gouvernements. La Résistance peut et doit donc exploiter toute mine d’informations personnelles accessible afin de collecter les renseignements sur la sécurité et le personnel du gouvernement, et pour ses recrutements et ses communications alternatives.
Les combattants de la résistance peuvent utiliser les outils d’analyse des liens ou des logiciels plus avancés pour mieux évaluer les organisations de renseignements ennemies. Les outils de gestion de l’information vont davantage améliorer les capacités depuis longtemps démontrées de la résistance populaire à surveiller et à comprendre les activités locales des forces militaires et de sécurité, à prendre avantage de l’information de la population qui la supporte, et à placer des espions dans les organisations gouvernementales.
Grâce aux technologies d’amélioration des renseignements, les résistants peuvent savoir et comprendre autant sur le gouvernement et ses alliés étrangers que les gouvernements et leurs coalitions savent sur eux. Compte tenu de la disponibilité du matériel et des logiciels, les résistants pourront réduire l’écart technologique en traitement des renseignements et informations ; qui, il faut le reconnaître, restera toujours supérieur pour la plupart des gouvernements.
Mais il reste que rien ne peut remplacer l’infrastructure de collecte des informations que sont les humains. Les fonctionnaires, secrétaires, cadres, employés, ouvriers, hommes d’affaires, prostituées, policiers, gendarmes, militaires, chauffeurs, employés d’hôtels, taximen, bensikineurs, etc. sont souvent les meilleurs informateurs qu’il soit contre les forces répressives. Le mouvement de résistance doit absolument s’allier de tels informateurs bénéfiques aux forces populaires.
© Ndzana Seme : www.africanindependent.com/french.html

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