CEBEC de Mboppi (Douala) : Les salles de classe sont transformées en lieux de passe
Les respons
ables y retrouvent très souvent des préservatifs utilises et abandonnes dans la nuit.
Mardi 15 septembre. Un silence de cimetière règne dans la cour de l’école primaire Cebec de Mboppi, située à quelques encablures du marché Mboppi. Dans les salles de classe, les élèves suivent les cours. Philippe Muna, directeur-adjoint de l’établissement scolaire fait remarquer : « Je suis surpris de vous voir marcher et balancer votre sac. On dirait que vous ne connaissez pas cet endroit. Il faut bien tenir votre sac quand vous arrivez ici ». Selon lui, cette école primaire est devenue le repère des voleurs. Joseph Mbeng, enseignant d’anglais, explique que les voleurs commettent leurs forfaits aux heures de cours et à la sortie des classes. Dans le bureau du directeur, une dizaine de sacs à main attendent leurs propriétaires. Les voleurs, après les avoir vidés des bijoux, argent et portables, les jettent dans la cour de l’école. « J’ai encore le sac à main d’une pharmacienne du nom de Victorine Dibango », indique l’enseignant. Ici, la clôture n’existe pas. L’école est entourée d’herbes géantes. Un enseignant explique que ces buissons servent de cachette pour les voleurs.Après les cours, l’école devient un lieu de passe, déclare un enseignant. Joseph Mbeng, affirme que très souvent, il retrouve des préservatifs dans les salles de classe. « Les bandits ne nous font pas de cadeau ici », déclare un enseignant. Au cours de l’année 2008, raconte-t-il, les bandits avaient scié les fenêtres du bureau du directeur et emporté toutes les fournitures scolaires. Les responsables ont été contraints de barricader les fenêtres avec des clous et des battants. Aujourd’hui, ils vivent dans un bureau hermétiquement fermé.Pour Philippe Muna, directeur-adjoint, il n’y a pas de doute, les délinquants qui opèrent à l’école Cebec de Mboppi viennent des quartiers voisins. La gendarmerie de Mboppi aurait déjà tué plus de deux bandits dans le quartier mais « rien ne change », constate-t-il. Certains bandits, explique-t-il, dorment dans les salles de classe et y font des selles. Pour remédier à cette insécurité, Philippe Muna a confié au Jour que les responsables envisagent de construire une barrière autour de l’école. Le projet devrait être finalisé d’ici la fin du second trimestre de l’année scolaire en cours.
Christelle Kouétcha

Mardi 15 septembre. Un silence de cimetière règne dans la cour de l’école primaire Cebec de Mboppi, située à quelques encablures du marché Mboppi. Dans les salles de classe, les élèves suivent les cours. Philippe Muna, directeur-adjoint de l’établissement scolaire fait remarquer : « Je suis surpris de vous voir marcher et balancer votre sac. On dirait que vous ne connaissez pas cet endroit. Il faut bien tenir votre sac quand vous arrivez ici ». Selon lui, cette école primaire est devenue le repère des voleurs. Joseph Mbeng, enseignant d’anglais, explique que les voleurs commettent leurs forfaits aux heures de cours et à la sortie des classes. Dans le bureau du directeur, une dizaine de sacs à main attendent leurs propriétaires. Les voleurs, après les avoir vidés des bijoux, argent et portables, les jettent dans la cour de l’école. « J’ai encore le sac à main d’une pharmacienne du nom de Victorine Dibango », indique l’enseignant. Ici, la clôture n’existe pas. L’école est entourée d’herbes géantes. Un enseignant explique que ces buissons servent de cachette pour les voleurs.Après les cours, l’école devient un lieu de passe, déclare un enseignant. Joseph Mbeng, affirme que très souvent, il retrouve des préservatifs dans les salles de classe. « Les bandits ne nous font pas de cadeau ici », déclare un enseignant. Au cours de l’année 2008, raconte-t-il, les bandits avaient scié les fenêtres du bureau du directeur et emporté toutes les fournitures scolaires. Les responsables ont été contraints de barricader les fenêtres avec des clous et des battants. Aujourd’hui, ils vivent dans un bureau hermétiquement fermé.Pour Philippe Muna, directeur-adjoint, il n’y a pas de doute, les délinquants qui opèrent à l’école Cebec de Mboppi viennent des quartiers voisins. La gendarmerie de Mboppi aurait déjà tué plus de deux bandits dans le quartier mais « rien ne change », constate-t-il. Certains bandits, explique-t-il, dorment dans les salles de classe et y font des selles. Pour remédier à cette insécurité, Philippe Muna a confié au Jour que les responsables envisagent de construire une barrière autour de l’école. Le projet devrait être finalisé d’ici la fin du second trimestre de l’année scolaire en cours.
Christelle Kouétcha
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