Un mémorandum adressé au Gouverneur, en circulation au sein de l’institution financière
Suite aux révélations de R

Selon le même document, d’autres frustrations sont nées de la gestion du scandale du Bureau extérieur de Paris. Armand Brice Ndzamba, de nationalité gabonaise, clairement mis en cause, a certes été suspendu, mais n’est pas passé en conseil de discipline comme les autres cadres impliqués dans le détournement. Selon de nombreux cadres, il est protégé par le gouverneur Philibert Andzembé. Ce dernier n’a porté plainte que contre X. Et le dossier judiciaire, bien que ficelé et totalement bouclé, est «enterré», ne connaît pas de suite. Enfin, le mémorandum évoque la propension de la direction à recourir aux «cabinets indépendants» pour des études jugées «onéreuses et sans résultats probants», au lieu d’utiliser les compétences internes de la banque. A titre d’exemple, l’étude intitulée «Le programme économique régional de la Cemac », commise par le cabinet Performances Management Consulting et présentée aux chefs d’Etat lors du sommet de Bata en début d’année 2009. Une étude critiquée par les cadres internes dans certains aspects de son élaboration, notamment du point de vue de son évaluation financière.
En réponse à ces critiques, le gouverneur a procédé le 24 août dernier à la création d’un comité d’experts chargé de la renégociation des contrats.Par ailleurs, une autre lettre ouverte, adressée à un des conseillers du gouverneur et datée de juillet 2009, dénonce des pratiques d’arnaque. Au menu, le rançonnement systématique des opérateurs bancaires de la sous-région, aussi bien avant le lancement de leurs projets que pendant leur exploitation. « Ainsi, peut-on lire dans ce brûlot, avant, dès qu’un dossier de demande d’avis conforme pour l’obtention d’un agrément à l’exercice du métier bancaire ou financier était déposé dans vos services, vous actionniez un système de pressions et d’exigences superfétatoires que la décence nous commande ici de ne pas nommer. Causant ainsi pour des établissements qui avaient pourtant engagé d’énormes investissements des retards préjudiciables dans le chronogramme du déploiement de leurs activités».
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