La boucherie humaine au Cameroun et en Guinée
Pour se

Le cas d

L’occasion lui était donnée en février 2008 de le comprendre et de prouver aux camerounais son amour, sujet à caution, pour ce pays, évitant le néo génocide qui en résulta. Les évènements de février 2008 qualifiés (à tort) d’émeutes, n’étaient que l’expression d’une jeunesse intelligente et révoltée, une jeunesse désormais sans espoir, une jeunesse fatiguée d’une politique archaïque, qui interpellait Monsieur BIYA sur sa misère, sur les inégalités sociales qui n’en valent pas la peine. La colère populaire se tournait contre la cherté de la vie, mais aussi contre la possibilité d'un maintien au pouvoir de Paul BIYA, qui préside aux destinées du pays depuis vingt-six ans et semble vouloir briguer un nouveau mandat. Mal lui en pris. La jeunesse camerounaise n’a et pour seul interlocuteur que les mercenaires en noir du BIR, spécialement formés pour le massacre des êtres humains. Le 27 février 2008 notamment, il eut un véritable génocide sur le pont du Wouri. Des jeunes en provenance du quartier Bonabéri à Douala 4é, avec des messages de paix inscrits bien en évidence sur des pancartes, ont entamé une marche pacifique pour exhorter leurs camarades à revenir à la raison. Ils avaient l’intention de rencontrer le gouverneur de la région du Littoral. Mais ils ont été sauvagement massacrés alors qu’ils traversaient le pont sur le fleuve Wouri. Bilan : 139 morts selon l'Observatoire national de défense des droits de l'homme, et des milliers de blessés.
Une riposte sanglante dont la signification est fort simple : Monsieur BIYA n’a que faire du sort des camerounais ; il entend se maintenir au pouvoir coûte que vaille. D’ailleurs, il a modifié la Constitution pour pouvoir représenter en 2011 et remporter haut la main avec une fraude outrancière.
Le cas

Je ne voudrais pas dire que les camerounais croient en la communauté internationale comme un sauveur ; non ils sont assez grands pour ne pas y compter. Mais je voudrais relever une identité de faits d’une population à une autre, qui devrait susciter la même réaction.
Le sang des guinéens serait-il plus cher que celui des camerounais ? En tout cas la communauté internationale ne doit pas se rendre complice au Cameroun de cette boucherie humaine, de ce crime contre la jeunesse.
© Pr. Jean GATSI, Agrégé de droit privé et des sciences criminelles, Université de Douala - Cameroun
merci prof. vous nous dites la vérité. Au moins vous nous faites exister, croire en l'avenir. vous avez tous nos encouragements.
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