L'avenir de l'Union européenne entre les mains de l'Irlande
C'était le 13 juin 200

Colère et peur C'est donc un mariage de raison que les Irlandais s'apprêteraient à célébrer avec l'Europe. Et à plus d'un titre. Pour forcer la main au Tigre celtique, les partenaires européens ont assoupli le cadre du traité de Lisbonne pour convaincre les Irlandais. Leur neutralité militaire, leur autonomie fiscale et l'interdiction de l'avortement en vigueur chez eux ne pourront plus être remises en cause par Bruxelles. L'Irlande a par ailleurs obtenu le maintien du principe actuel d'un commissaire à Bruxelles par pays membre, en cas de ratification. Résultat, si l'Irlande ratifie finalement le traité, les 27 renonceront donc à une réforme qui devait mettre fin au principe d'"un commissaire par pays" de l'UE, qui aurait dû entrer en vigueur en 2014. "Les partisans du non disent que ce ne sont que des promesses. Et ceux qui sont pour le oui disent, à juste titre, que ce sont des garanties qui seront inscrites au prochain traité d'adhésion", souligne Marie-Claire Considère-Charon avant de constater que "cette campagne véhicule des contre-vérités et joue sur les craintes des Irlandais. Ils sont partagés entre la colère contre leur gouvernement qui, selon eux, a été incapable de gérer la crise, et la peur d'être marginalisée par l'UE." D'après les derniers sondages, le oui devrait l'emporter sur le non. Ou plutôt la "peur" sur la colère et le vote protestataire.
Par Cyriel Martin (avec Beatrice Parrino), Le point
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