La liberté, rien que la liberté

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dimanche 8 novembre 2009

Cameroun : Le triste bilan d'un régime dangereux


27 ans de renouveau, mais quel bilan à l’orée 2011 ?


Oui on peut crier avec le RDPC et ses partisans au 27e anniversaire qui s’est célébré le 06 novembre dernier sur l’ensemble du triangle national. La mobilisation était grande ; du nord au sud et de l’est à l’ouest, les différentes sections du RDPC ont affuté leurs plus beaux atouts pour faire vivre comme au premier jour, l’avènement du chef de l’Etat, Paul BIYA chef du parti au pouvoir à la magistrature suprême. Tout le monde ou presque se souvient de ce jour là, cette date fatidique du 06 novembre 1982. Il y avait des tirs de fusils, les cris de joie, les danses folkloriques et bien d’autres, car tout le monde voyait au nouvel entrant un homme fort, digne de confiance et sur qui tout le monde voyait un devenir bien plus heureux que ce que l’on avait vécu jusque là.
Seulement, on ne saurait passer sur cet évènement sans faire un bilan même si non exhaustif, de ces 27 ans de règne au sommet du Cameroun.
Tout d’abord, on commencerait par le domaine politique qui jusqu’à ce jour a toujours fait couler beaucoup d’encres et de salives. En effet, les différents partis politiques nés pour tenter de déstabiliser le système, se sont pour la plupart d’entre eux heurtés à la virilité du parti rdpciste qui a toujours fait montre d’une grande dextérité surtout lorsqu’il s’agissait de barrer la route à un éventuel candidat qui tenterait de briguer la magistrature suprême. Oui, sans ironie de toute sorte, c’est aussi en cela que consiste le jeu politique. De même, il faut dire que le jeu politique au Cameroun a connu une profonde mutation ; de nombreux partis politique ont vu le jour, mais aucun d’eux n’a encore réussi à se démarquer afin d’engranger la véritable révolution tant prôné dans leur idéologie, le poids du RDPC pesant sur toutes les initiatives, n’en déplaisent la manière..
Les problèmes sociaux n’ont jusqu’ici pas trouvé de solutions ; le chômage des jeunes n’a pas diminué jusqu’ici et pourtant le nombre de jeunes qui sortent des universités et grandes écoles continue d’augmenter et personne ou presque n’arrive à trouver l’équation maitresse qui endiguerait le fléau et permettrait de redynamiser cette jeunesse qu’on tend toujours à présenter comme le fer de lance de la nation.
De même, très peu de ménages camerounais ont jusqu’ici trouvé la formule pour tenter de résoudre le problème de la cherté des produits sur le marché. Bon d’entres eux s’accordent à dire les revenus de travail a tellement baissé à tel point que être au nombre de cinq dans une famille ou le père gagne 100 000 francs Cfa par mois relève d’une véritable gageure.
Le chef de l’Etat camerounais sait que ce moment de réjouissance ne durera que d’un trait. Car il faut encore faire face aux questions internes aussi pressantes dont celui de la résolution des problèmes liés à la crise économique qui secoue le monde de part et d’autre. Aussi, il faudra faire face aux problèmes de la sécurité transfrontalière, à la corruption, la gestion en coupe réglée des biens publics et bien évidement trouver des stratagèmes pour faire tarir les vols, agressions, braquage et coupeurs de route. Des fléaux qui semblent-ils prendre du poil de la bête.
Il y aura encore à faire pour que les différentes régions du pays se sentent réellement concernées par la politique des grandes ambitions rendue à sa 7e année. Et ceci passe par l’intégration des différentes sphères et couches sociales, dans les affaires administratives, le développement des zones du pays surtout pour celles qui se trouvent à l’intérieur du pays, de même que la prise en charge des revendications des populations surtout celles qui semblent le plus fondées et les plus à même de résoudre les questions les plus élémentaires ; ce qui amènera les camerounais à prendre conscience de l’importance des valeurs patriotiques. Il faudra maintenir cette stabilité et cette paix que beaucoup de pays en Afrique tentent d’apprivoiser.
Le système éducatif camerounais serait l’un des plus rentables, si l’Etat favorise des politiques pour l’insertion des jeunes diplômés dans le monde de l’emploi, favorise la création des entreprises par l’octroie des crédits et par la réduction des procédés drastiques concernant les impôts pour les entreprises nouvellement créées. Le corps enseignant doit avoir plus de vigueur à enseigner les jeunes et la contractualisation des enseignants pour former même ces jeunes se trouvant à l’intérieur du pays. Et pour se faire, l’on se doit de lui fournir le matériel nécessaire pour une préparation assez efficiente qui permettrait en plus d’une meilleure éducation, réduire le nombre de jeunes dans les rues et de même, stopper la fuite des cerveaux vers l’étranger.
Quoiqu’il en soit, il faudra encore se battre comme l’on déjà fait les nationalistes du passé, pour que le Cameroun retrouve sa grande notoriété.
© Camer.be : Michel Romarick TUEKAM

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