La liberté, rien que la liberté

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mardi 10 novembre 2009

Cameroun : Paul BIYA doit désormais faire face au groupe "BRUTUS"

Succession de Paul BIYA : Après le G 11, voici le groupe "BRUTUS"

Une note à la très haute attention du Président de la République. Une sortie musclée de SG/RDPC devant ses camarades du parti. Décidément, il y a des choses qui se passent au cœur de la « nomenklatura » au pourvoir au Cameroun

Tous les observateurs de la scène politique camerounaise sont unanimes. Jamais l’on n’avait vu le secrétaire général du rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) sortir de ses gongs pour vertement critiquer l’ambiance qui règne au sein du parti au pouvoir. Profitant donc du lancement des commémorations du 27ème anniversaire de l’accession à la magistrature suprême du Président Paul BIYA, René Emmanuel Sadi, le 3 Novembre 2009, devant les responsables de la commission centrale de supervision des manifestations et les chefs de délégations dépêchés sur le terrain, n’a pas mis les gangs pour décrier l’ambiance qui prévaut au sein du RDPC depuis que certaines rumeurs persistantes circulent au sujet de la candidature de certains cadres du RDPC autres que Paul BIYA. Plutôt, le SG/RDPC s’est montré offensif. Aussi, dans une salle archi comble du Palais des congrès de Yaoundé, le principal responsable administratif du RDPC n’est pas passé par 4 chemins pour indiquer, avec certitude affirmée, à ses camarades, que l’ennemi est dans la maison, qu’il ne faut pas le chercher ailleurs. Et s’il le dit avec autant d’autorité, cela veut simplement dire qu’il sait de quoi il parle. « L’ennemi n’est pas loin de nous. L’ennemi peut se manifester en notre sein » a-t-il Martelé. Ce qui par la suite va le pousser, dans la même foulée et avec le même sérieux à exiger à ses camarades une rapide clarification "pour qu’aucune équivoque ne soit développé". En clair il est question de remettre de l’ordre dans les rangs du RDPC et d’affirmer derrière le seul candidat du RDPC : son président national.
En effet, il ne fait plus l’ombre d’aucun doute que des voix dissonantes se font de plus en plus entendre ces derniers temps dans les rangs du RDPC. Preuve que tout le monde ne regarde plus dans la seule direction prônée par le président national en personne. En venant donc le dire publiquement comme il l’a fait le 3 Novembre dernier René Emmanuel Sadi n’a fait qu’affirmer ce qui se dit tout bas dans de nombreuses chaumières de la capitale. Surtout que certaines notes envoyées au chef de l’Etat ; ces derniers temps, ne sont pas guère rassurantes. Voici d’ailleurs parmi tant d’autres, une « note à la très haute attention du chef de l’Etat datée du 27 mai 2009 et dont la Nouvelle a pu obtenir une copie, qui confirme justement que ce n’est pas la grande sérénité dans les rangs du RDPC. A en croire les auteurs de cette note explosive, tout semble démonter à suffisance qu’après les membres du G11, d’autres camerounais, militants du RDPC pour l’essentiel, regroupés au sein d’un groupe dénommé BRUTUS, travailleraient avec détermination dans l’ombre pour succéder à Paul BIYA en 2011. A-t-elle été concoctée dans le but de régler des comptes à certains adversaires politiques ? On n’en doute guère. Mais cela est juste suffisant pour indiquer que le RDPC connaît de sérieux problèmes. D’ailleurs, le nom « BRUTUS » choisi à dessein le démontre à profusion. Alors question : cette note qui circule aujourd’hui dans certains milieux politiques de la capitale, est-elle arrivée à son prestigieux destinataire ? Difficile de répondre par l’affirmative. Seulement, on se dit que la sortie musclée de René Sadi n’est pas du tout gratuite. Elle ne peut prendre ancrage que sur des notes de ce genre qui tombe avec une régularité déconcertante sur le bureau du chef de l’Etat.
En décidant de publier cette note adressée au chef de l’Etat, nous entendons nous adjoindre à l’appel du secrétaire général du comité central du RDPC qui n’a pas eu de cesse dans son propos de la semaine dernière, de demander aux militants du RDPC de clarifier leurs positions. Que tous ceux dont les noms se trouvent dans cette note clarifient donc publiquement leurs positions. Nos colonnes restent grandement ouvertes pour cela.
© Charles NWE, La Nouvelle

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