La liberté, rien que la liberté

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vendredi 14 mai 2010

Cameroun : La méchanceté du régime de Paul BIYA



Un Français détenu depuis 12 ans dans une prison au Cameroun



M. Michel ATANGANA, est un citoyen français d’origine camerounaise détenu depuis 12 ans dans les sous-sols du ministère de la défense du Cameroun. Condamné à 15 ans de prison. L’affaire Michel Thierry ATANGANA, où comment un ressortissant français est sacrifié sur l’autel des bonnes relations franco-camerounaises.

Historique de l’affaire Michel Thierry ATANGANA
Le 12 mai 1997, voilà 13 ans, Michel Thierry ATANGANA, citoyen français, était arrêté au Cameroun alors qu’il rentrait chez lui au volant de son véhicule. 13 ans après, il est toujours détenu dans une prison non officielle : les sous-sols du Secrétariat d’Etat à la Défense à Yaoundé.
Quelques semaines après son arrestation, il a été jugé, avec Titus EDZOA, candidat à l’élection présidentielle contre Paul BIYA, et condamné à 15 ans d’emprisonnement pour détournement de fonds publics dans le cadre de la gestion du COPISUR (Comité de pilotage et de surveillance des travaux routiers) dont il était le président.

Jugement expéditif
Ce jugement a été prononcé à l’issue d’une enquête expéditive et d’une procédure n’obéissant à aucun des critères d’un procès équitable, à savoir des juges impartiaux et un respect des droits de la défense de Michel Thierry ATANGANA. Son arrestation, sa condamnation et les 13 ans de calvaire qui ont suivis sont directement liés à son soutien à Titus EDZOA qui avait osé, en avril 1997, présenter sa candidature à l’élection présidentielle camerounaise d’octobre 1997.

Presse et élections présidientielles au Cameroun en 1997
Toute la presse internationale avait fait le lien à l’époque entre la présidentielle et l’arrestation. Dans un rapport sur le Cameroun publié en 2006, le Département d’Etat américain considère qu’il y existe deux prisonniers politiques : Michel Thierry ATANGANA et Titus EDZOA.
D’ailleurs, jusqu’à la candidature de M. EDZOA, les modalités de financement et de gestion du COPISUR n’avaient jamais été contestées. C’est cette candidature, et uniquement elle, qui a déclenché les poursuites judiciaires initiées par le pouvoir politique Camerounais. M. ATANGANA paie, depuis 13 ans, son soutien en 1997 à M. EDZOA, mais le prix ne paraît pas encore assez élevé aux yeux des autorités camerounaises.

Michel Thierry ATANGANA 14 ans d’emprisonnement…
En effet, comme le terme des 15 ans d’emprisonnement se rapproche, il a été décidé de juger à nouveau MM. ATANGANA et EDZOA pour des faits qui auraient été commis, il y a 15 ans, entre 1994 et 1996, toujours dans le cadre du COPISUR. L’objectif est clair : ils ne doivent pas pouvoir sortir un jour de leur sinistre lieu de détention. Ce nouveau procès, au dossier vide, fixé une première fois en septembre 2009, est depuis renvoyé d’audience en audience sous différents prétextes.

Profil bas des autorités Françaises
Face à cette situation, les autorités françaises ont adopté un profil bas alors qu’un citoyen français est privé de liberté depuis 13 ans en violation de ses droits les plus élémentaires. Les autorités camerounaises se permettant même de refuser au consul général de France à Yaoundé au Cameroun de visiter son propre ressortissant dans son lieu de détention, sans que la France n’ose émettre une forte protestation.
La défense de M. Atangana demande aux autorités françaises de s’intéresser au sort d’un de leurs ressortissants, abandonné depuis 13 ans dans les mailles d’une justice camerounaise aux ordres, sacrifié sur l’autel du maintien des bonnes relations franco-camerounaises.
© Agence Relations Presse (Communiqué de presse)
Contact Presse
Rémi Barousse, avocat
Tél. : +33 (0)1 42 68 48 00

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