La liberté, rien que la liberté

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mardi 19 octobre 2010

Cameroun : La fin de la génération de Paul BIYA ?



La fin d'une génération. Pour qui sonne le glas



La série noire se poursuit au Cameroun. Le chef de l’État devient de plus en plus esseulé. En masse, les valeureux camerounais, les ténors et caïds de la classe politique, sociale et culturelle quittent la scène qu’ils occupaient depuis plusieurs décennies.
Coup sur coup, la mort a fauché Joseph Fofé,Pius Njawé, Léopold Ferninand Oyono, Denis Ekani, Paul Tessa, Mgr Paul Verdzekov, Justin Dioro, Jean Marc Ela, Meinrad Hebga, Bénaé Mpecké, René Owona, Ndeh Ntumazah, André Booto à Ngon, Pierre Tchangué, Charles Assalè, François Sengat Kuoh, John Ngu Foncha, Salomon Tandem Muna, Pierre Tsoungui, Paul Soppo Priso, Joseph Tsanga Abanda, Fonka Shang Lauwrence, Victor Ayissi Mvodo, Samuel Kamé, Julienne Keutcha, Paul Fokam Kamga, Justin Fotué Kamga, Paul Kamga Njiké, Joseph Kamga , André Fouda, Charles Awana Onana, Charles Assalé, Mgr Albert Ndongmo, Mgr Paul Etoga, Mgr Jean Zoa, Mgr André Wouking, Jean Fochivé, Gilbert Andzé Tsoungui, le Père Engelbert Mveng, Ahmadou Ahidjo, Maïdadi Sadou, Luc Loé, Bernard Eding, Christopher Nsalhaï, Samuel Eboua, Vroumsia Tchinaye, Christian Tobie Kuoh, Victor Ayissi Mvodo, Thomas Meloné, Stanilas Meloné, Gorges Ngango, Mongo Beti, Francis Bebey, Eboa lottin, Vianney Ombé Dzana, Henri Bandolo, Luke Ananga, Claude Ondobo Ndzana, Enoch Kwayeb kate, Emah Basile, David Dagobert Fampou, Salomon Nfor Gwei, Emah Ottou P.P. Williams Higgins, Gustave Essaka, Simon Nko’o Etoungou, Amougou Noma.
Nous en oublions certainement.

Nous n’éprouvons pas une délectation morose en publiant cette longue liste funèbre. La perte d’un être humain, quels que soient la couleur de sa peau, son appartenance ethnique, ses convictions politiques, idéologiques et religieuses laisse un grand vide impossible à combler.Au-delà d’une arithmétique morbide des compatriotes qui quittent la scène, de ceux qui restent et des autres qui aspirent à vivre dans un environnement politique rénové ou reconstruit, de nos jours, le Cameroun a besoin des institutions fortes susceptibles de survivre à la disparition d’un homme ou d’un groupe d’hommes qui président aux destinés actuels du pays, autrement dit, qui traversent une époque, une période ou l’histoire, transcendent les différents clivages et qui sont fondées sur des règles (lois et règlements) claires et justes.

L’usure de la classe politique actuelle et surtout d’un pouvoir monarchique, plus autocratique que démocratique induit des comportements mettant en péril la cohésion nationale. De sorte que s’il survient une vacance temporaire, subite ou définitive du pouvoir suprême, il est à craindre un embrasement dans le pays. La situation sera d’autant plus critique que certains qui sont au pouvoir, des politiciens par décret, se sont comportés vis-à-vis de certaines élites comme des redoutables machines à exclure et à humilier, engendrant des sentiments de vengeance et de revanche à peine dissimulés.
© Jean Bosco Talla

1 commentaire:

  1. C’est quand même bizarre de voir des êtres humains jubiler sur la mort d’autres personnes pour de la boulimie politicienne… Même en Europe où le débat politique est plus virulent, on ne souhaite pas la mort à son pire ennemi. Il faut être lâche pour jubiler sur la fin d'une génération, et magnifier la prétendue
    série noire qui se poursuit au Cameroun… Bizarre et inhumain de voir des politiciens vénérer la mort sous le prétexte d’esseuler leur adversaire, M. Biya. C’est abject et méprisable de leur part.

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