La liberté, rien que la liberté

La liberté, rien que la liberté

lundi 18 octobre 2010

Cameroun : Résistons à la tyrannie de Paul BIYA



Feuilles de la résistance : Des méthodes pour crever les yeux du tyran



Depuis l’antiquité africaine et méditerranéenne jusqu’à nos jours, le traître ou espion a toujours été considéré comme l’individu dont la disparition garantit la sécurité d’une communauté contre les tyrans, les dominateurs, les démons. Le réseau d’espions est la racine de toute dictature, la pierre angulaire de toute tyrannie. La cible première des forces de résistance populaire contre une dictature est, non pas les militaires, gendarmes, policiers, Bir et autres, qui exécutent les ordres, mais plutôt le réseau des espions, informateurs, indics et autres zélés, qu’il faut par tous les moyens rendre non opérationnels pour qu’il y ait libération. Il est devenu impossible de contenir davantage la marmite bouillante du mécontentement populaire camerounais. Canaliser, organiser, discipliner et rendre efficace ce mécontentement existant est plutôt le devoir de tout patriote camerounais en ce moment décisif précis de l’histoire. Cette feuille donne des lignes générales sur les services de renseignements que les forces de Résistance populaire doivent urgemment mettre en place au Cameroun.

BALTIMORE 10/15/2010 – Sans sa capacité de voir ses ennemis et les gens qui lui sont indésirables, le tyran ne ferait aucun mal à personne. Car, identifier ses victimes est un aspect fondamental dans l’œuvre néfaste de tout tyran.

Le 28 février 2008 dans la matinée, alors qu’il marchait sur la chaussée, Jacques Tiwa, alias N'Krumah de son nom d’ancien « Parlementaire », fut abattu au niveau du palais de justice de Ndokoti à Douala, par une patrouille militaire munie, non pas des armes de maintien de l'ordre, mais d'armes de guerre. Les gendarmes l’avaient tellement arrosé de balles que ses intestins s’étaient répandus sur la chaussée. Puis, ces gendarmes étaient tout bonnement remontés sur leur véhicule et avaient disparu, en toute tranquillité, en toute impunité, jusqu’à ce jour.
C'est uniquement Tiwa que ces gendarmes voulaient abattre. Car, des personnes qui étaient avec lui n'avaient pas été inquiétées. Des sources sur le lieu cette l’exécution publique, sans sommation et sans jugement, de Jacques Tiwa font état d’un individu présent sur les lieux, un téléphone cellulaire à l’oreille, avant l’arrivée du camion militaire. Cet individu avait disparu après l’assassinat.

Le sort historique de l’œil de l’adversaire

Sans son réseau d’espions au sein de la société, aucun tyran ne peut terroriser les populations par des exécutions sommaires, comme celles de Jacques Tiwa et de tant d’autres dissidents camerounais perpétrés en toute impunité au Cameroun lors du soulèvement de la jeunesse de février 2008, dans nos universités ou à l’occasion des mouvements populaires comme les « Villes mortes ».
L’individu qui se trouvait sur la scène de l’assassinat, un téléphone portable à l’oreille pour guider les bourreaux vers leur victime, est le véritable assassin de Jacques Tiwa. Car, c’est lui qui avait sélectionné et pisté Tiwa. C’est qui avait donné l’ordre aux tueurs de venir détruire Tiwa. Moins que les gendarmes exécuteurs d’un ordre, cet espion au service de Paul Biya, cet œil de Paul Biya, est le véritable assassin de Jacques Tiwa.
Personne ne peut efficacement venir à bout d’une dictature si le réseau des espions constituant l’œil du dictateur au pouvoir n’est pas décimé. Toute lutte pour la libération d’un peuple des mains d’une dictature passe par conséquent par une élimination systématique du réseau d’espions de la dictature, une élimination des espions comme celui ou ceux qui avaient planifié et ordonné l’assassinat de Jacques Tiwa, entre tant d’autres au Cameroun, en toute impunité.
Depuis l’antiquité africaine et méditerranéenne jusqu’à nos jours, le traître ou espion a toujours été considéré comme l’individu dont la disparition seule garantit la sécurité d’une communauté contre les tyrans, les dominateurs, les démons.
Tout au long de la multitude de millénaires qu’avait traversé le berceau des civilisations qu’est l’Egypte antique, la mythologie de Horus et de Seth était utilisée pour justifier les époques de gloire et de décadence. Quand la haute ou la basse Egypte était prospère, la légende l’attribuait à la victoire de Horus, l’entité divine du Bien, sur Seth, l’entité divine du Mal. Quand le royaume connaissait une décadence, notamment avec son invasion par les forces étrangères, on attribuait une telle période à la victoire de Seth (ce nom avait généré celui de Satan) sur Horus.
La légende veut que pour vaincre Horus, cela soit possible seulement lorsque Seth a arraché un œil d’Horus lors d’une bataille. Et pour que Horus recouvre sa victoire, il a fallu que Thout reconstitue les six morceaux de son œil en un œil nouveau, appelé l’Œil d’Oudjat ou l’Oudjat. Ce dernier fut considéré pendant des millénaires par les peuples aussi bien africains, occidentaux qu’orientaux comme le symbole de la victoire du bien sur le mal, de l’entier, de la santé, de l’intégrité, de la restauration de la complétude, de la capacité de vision de « l’invisible ».

L’ennemi le plus redoutable est l’œil du tyran

Si l’on n’anéantit pas, ou tout au moins si l’on ne diminue pas les capacités de vision d’un tyran, en éliminant ou neutralisant ses espions, toute lutte contre la tyrannie est vaine. L’espion au service d’un tyran est à tout point semblable, sinon équivalent, à un sorcier, dont le rôle essentiel est de poignarder les victimes dans le dos, de détruire les vies et les communautés, de semer la terreur et la désolation au sein d’une société.
« Tu ne laisseras point vivre la sorcière » (Exode 22 :18), tel est un commandement de Dieu confié à Moïse.
« Malheur à toi qui détruis et n'es pas détruit, qui es traître alors qu'on ne te trahit pas; quand tu auras fini de détruire, tu seras détruit, quand tu auras terminé tes trahisons, on te trahira » (Isaïe 33 :1).
Il est donc clair dans la Bible que l’on ne doit jamais laisser vivre le sorcier, connu comme le serviteur du Diable. Il en découle que l’on ne doit jamais laisser vivre un espion, connu comme le serviteur du tyran, cette incarnation historique du Diable. Car, le prophète Isaïe dit que celui qui a détruit sera détruit et celui qui a trahi sera trahi.
La Bible dit donc clairement qu’il faut rendre à l’espion la monnaie de son espèce. S’il a tué, il doit être tué. S’il a trahi, il doit être trahi.
Parce que Seth avait trouvé que pour vaincre son adversaire il fallait lui arracher son œil, pour vaincre le tyran il faut aussi lui arracher son œil. Car, de même il faut rendre à Satan la monnaie de son espèce, de même il faut rendre au tyran la monnaie de son espèce en décimant son œil qu’est son réseau d’espions.
La cible première des forces de résistance populaire contre une dictature est donc, non pas les militaires, gendarmes, policiers, Bir et autres, qui exécutent les ordres, mais plutôt le réseau des espions, informateurs, indics et autres zélés, qu’il faut par tous les moyens rendre non opérationnels pour qu’il y ait libération. Ce réseau d’espions est la racine de toute dictature, la pierre angulaire de toute tyrannie.
L’ennemi premier que tout peuple épris de liberté doit éliminer, c’est donc celui-là justement qui s’enfouit dans ses entrailles chaque jour qui passe, afin de mieux le détruire. A tout point semblables aux sorciers, les espions du tyran se trouvent et sillonnent quotidiennement nos familles, nos communautés, nos quartiers, nos campagnes, en quête des personnes dissidentes à livrer en pâture au tyran, dont la soif de sang est sans fin.
Les patriotes qui disent donc qu’ils ne peuvent pas verser le sang au sein de leur propre famille doivent sérieusement questionner leur patriotisme. Car la question est simple. Est-il utile à la patrie de laisser en vie un parent dont la mission est de détruire les individus qui luttent pour une société libre, démocratique et prospère pour nos enfants et descendants ? Un tel espion au service du Mal n’est-il pas le danger le plus redoutable, non seulement pour le patriote, mais aussi pour ses propres enfants et descendants ?

Des services de renseignements de la Résistance

Rendre à l’ennemi la monnaie de son espèce n’est pas seulement un devoir patriotique, c’est une stratégie de la lutte de libération. Parce que la dictature repose essentiellement sur ses services de renseignements et son réseau d’espions et indics, toute Résistance populaire contre la dictature doit également reposer sur les services de renseignements populaires et sur un réseau populaire d’espions et d’indics.
La dictature néocoloniale espionne le Peuple pour le terroriser et le dominer. Le mouvement de Résistance populaire doit espionner la dictature néocoloniale pour la neutraliser et la détruire afin de rendre sa souveraineté au Peuple.
Sans un tel réseau de renseignements au service du Peuple, il serait difficile, voire impossible, de combattre et encore moins espérer défaire une dictature, parce qu’on ignorerait alors les stratégies et les tactiques, les mouvements et les méthodes de combats, les équipements et les capacités humaines, les capacités intellectuelles et financières, les forces et les faiblesses d’un tel ennemi. Pour avoir ces connaissances indispensables – ces renseignements – sur l’ennemi, les forces populaires doivent disposer des services de traitement professionnel des informations (dont la mission est la transformation des informations en renseignements) appelés services de renseignements.
Historiquement, la résistance, la rébellion ou la guerre civile arrivent dans une nation où une oppression politique, sociale, économique ou religieuse a lieu. Le Cameroun actuel répond au moins à trois de ces conditions, rendant ainsi inévitable le soulèvement populaire, dont les poussées ont surgi épisodiquement et tout naturellement depuis des années dans nos rues et universités. Le mécontentement général actuel est causé par la violation systématique des droits individuels par le régime néocolonial en place, et par l’oppression du peuple par l’élite administrative dominante.
Il est devenu impossible de contenir davantage la marmite bouillonnante du mécontentement populaire camerounais. Canaliser, organiser, discipliner et rendre efficace ce mécontentement existant est plutôt le devoir premier de toute patriote et tout patriote camerounais en ce moment décisif précis de l’histoire de notre patrie.
Depuis les années 1990, la résistance au Cameroun est restée passive, chaque voix dissidente s’alignant sur les solutions électorales afin de permettre une alternance politique pacifique, que le Peuple n’avait eu cesse de demander. A cette résistance passive, le pouvoir néocolonial a toujours répondu par la terreur, le refus de tout dialogue politique, la fin du non recevoir, et le recul vers des formes encore plus dictatoriales de gouvernement du pays.
La résistance passive ayant ainsi échoué, il ne reste plus au Peuple camerounais que le recours à la résistance active, engagée et/ou violente, afin de récupérer sa souveraineté des mains despotiques de l’élite administrative néocoloniale, et d’exercer enfin cette souveraineté démocratiquement. Mais la résistance active ne peut être effective que lorsqu’elle est organisée, à commencer par les services de renseignements de la résistance.

Les principes du renseignement

Dans toute lutte contre tout ennemi, le renseignement est crucial. L’information est classée comme renseignement quand elle a été confirmée par des sources indépendantes, d’où la nécessité de disposer de centres de traitement de l’information où travaillent des professionnels. Le renseignement est donné uniquement à ceux qui en ont besoin pour leur mission. Les affaires du renseignement doivent absolument rester secrètes. Car, un renseignement divulgué devient sans valeur pour vous, peut compromettre vos sources, peut causer votre défaite, peut détruire vos hommes et votre mouvement.
La connaissance des dispositions de l’ennemi est obtenue par le canal des espions, qui sont le plus important actif du système de renseignements de la résistance, et nullement pas par déduction de l’expérience ou par des calculs.
Il y a cinq catégories d’espions possibles: les espions locaux qui sont les habitants du territoire de l’ennemi, les taupes qui travaillent pour l’ennemi, les agents doubles qui sont les espions de l’ennemi utilisés par la résistance, les agents roulés à qui l’on donne de fausses informations pour obtenir des informations d’eux, les agents survivants qui ramènent des informations du camp ennemi.
Les cinq catégories d’espions rendent tout système de renseignements indétectable. Il faut donc disposer de chacun de ces cinq types d’espions. Car une telle « divine manipulation des menaces » est la plus précieuse faculté d’un commandant ou directeur des services de renseignements. C’est elle qui mène le plus efficacement à la neutralisation et à la destruction du réseau d’espions de l’ennemi.
D’après Sun Tzu, un expert chinois du renseignement, il n’y a pas de relations plus intimes à maintenir qu’avec les espions et il n’y a pas de récompense plus généreuse à accorder qu’aux espions. La sagacité intuitive pour que les espions soient utilement employés, la bienveillance et la franchise pour qu’ils soient proprement gérés, la subtile ingénuité de l’esprit pour s’assurer de la véracité de leurs rapports, les utiliser pour tout genre de lutte, éliminer l’espion et l’informé lorsque l’information est divulguée avant le temps ; telles sont les qualités d’un bon gestionnaire des services de renseignements. Les espions de l’ennemi venus pour nous épier doivent être approchés, corrompus, détournés et confortablement logés, afin qu’ils deviennent des agents doubles travaillant pour nous ; et c’est aussi à travers eux que nous pouvons utiliser les agents roulés.
Le renseignement n’est pas quelque chose qu’on obtient par déduction. Le renseignement est recherché et travaillé, planifié et contrôlé.

Structure et organigramme des services de renseignements

Dans un mouvement de Résistance populaire, les fonctions de la Division des Renseignements sont : le Souterrain, l’Information, les Renseignements, et le Contre-espionnage.
Le Souterrain est la branche qui utilise les espions, les informateurs, les dresseurs, les recruteurs, les détecteurs, et les agents qui remplissent les tâches telles que le sabotage, l’infiltration des institutions de l’ennemi, le contrôle des masses, et l’assassinat.
Le service de l’information est chargé des opérations psychologiques, qui consistent à fournir l’information et la désinformation, et à diffuser la propagande de la Résistance au public national et international.
Le service des renseignements obtient et maintient le renseignement sur les unités armées, la logistique, les effectifs, les stratégies, les plans, les emplacements, les méthodes d’opération, les commandants, les dirigeants et les leaders, l’armure, les forces, les faiblesses, et les « ordres de bataille » de l’ennemi.
Le service du contre-espionnage développe les méthodes et procédures qui doivent être établies et exécutées pour empêcher ou minimiser la capacité de l’ennemi à développer des renseignements contre la Résistance. Le contre-espionnage de la Résistance populaire a pour mission particulière de détruire l’infrastructure des renseignements de l’ennemi, que sont la dictature néocoloniale et ses soutiens. Ce service est un corps mobilisable à tout moment pour des opérations armées et coup de poing.
La compartimentalisation ou organisation sous forme de cellules est une mesure cardinale qui assure la sécurité de tout mouvement de Résistance. Le Souterrain, ainsi que tout autre service du mouvement de Résistance, doit être composé d’une multitude de cellules.
Une cellule typique du Souterrain comprend quatre personnes au trop, dont un dresseur chargé de la gestion de la cellule, de la formation de l’introduction des recrues dans le mouvement, un recruteur, et des détecteurs qui récoltent et fournissent l’information à la cellule. Chaque patriote camerounais qui se sent capable peut à tout moment créer une cellule et s’entraîner à la gérer. Il/elle peut être assuré(e) que son activité sera remarquée et qu’un contact sera établi avec lui/elle. Si son activité est vraiment patriotique, sa cellule sera intégrée dans le mouvement de Résistance ; mais si une telle cellule cherchait à jouer le rôle de taupe contre la Résistance, la sanction encourue est souvent la mort.
Dans une cellule, l’agent individuel ne doit pas connaître les autres agents de la Résistance ; il n’a de contact opérationnel qu’avec le dresseur. Car, il faut toujours qu’au maximum quatre personnes, et pas plus, puissent être compromis en cas d’échec dans une cellule.
Le dresseur rend compte au gestionnaire du réseau local, à travers un système de « coupures ». Nous réservons une feuille particulière pour traiter des communications dans un mouvement clandestin, notamment de l’usage des « coupures ».
Le gestionnaire du réseau ne traite pas l’information. Il la communique à et reçoit les ordres d’un collègue à un niveau élevé, qui peut être ou pas, selon l’organisation propre au mouvement de Résistance, responsable du traitement de l’information.
Voici dressé sommairement un schéma d’organisation des services de renseignement de la Résistance populaire. Suivant les réalités particulières du terrain, chaque mouvement peut se donner la forme qui lui sied le mieux. La seule chose qu’on ne joue pas avec, c’est la sécurité du mouvement. L’organisation sous forme de cellules, ainsi que les règles de son fonctionnement (que nous donnerons dans une prochaine feuille), est par conséquent obligatoire.
Nous publierons des feuilles sur le système de communications clandestines, le traitement des renseignements, la guerre psychologique, les opérations et tactiques de contre-espionnage, et bien d’autres sujets indispensables à l’efficacité opérationnelle de tout patriote sur le terrain.
Bien évidemment, nous tâcherons de ne publier que des connaissances générales – celles-ci sont d’ailleurs enseignées dans les écoles militaires que fréquentent les éléments des forces armées du régime néocolonial de Paul Biya - afin d’assurer la formation indispensable des camarades. Nous ne donnerons donc aucune information sur l’organisation ou les actions effectives sur le terrain.
© http://www.africanindependent.com : Ndzana Seme

1 commentaire:

  1. Mes chers l’heure n’est plus aux appels utopiques. ELECAM est entré en gare, la météo est à la mobilisation des Qg de partis. Le langage martial est caduc maintenant. Collez-nous la paix avec vos sales Feuilles de la résistance ». ce sont des méthodes terroristes dépassées… crevez vos propres yeux…

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