Quand les autorités camerounaises ont peur de Twitter
La nouvelle ne fait pas la une des journaux, mais le blocage dure maintenant depuis

Le rétropédalage est en tout cas d'autant plus surprenant que MTN Cameroun, qui est le premier opérateur du pays, apparaît à la pointe de la technologie : c'est notamment le premier à avoir présenté dans le pays la tablette Galaxy Tab de Samsung, tout comme des solutions novatrices de paiement par mobile... En fait, la décision est politique. "Ce sont les services de renseignements qui nous ont demandé de supprimer ce service le 7 mars", confirme au Point, un des responsables de l'entreprise : "Ils voulaient mettre fin à l'émission de messages dont ils n'arrivaient pas à identifier l'origine." Plutôt dangereux, ont-ils pensé dans un contexte politique tendu... À la fin du mois de février en effet, plusieurs leaders politiques ont appelé à manifester contre le chef de l'État Paul Biya, en poste depuis vingt-huit ans. Le pouvoir en place redoute en effet un scénario à la tunisienne, où les réseaux sociaux ont joué un rôle fondamental.
Cette interdiction était-elle par ailleurs vraiment nécessaire, alors que la contestation est, en ce moment au Cameroun, bien moins importante que dans les pays arabes ? Le risque pour l'État est de s'ériger en censeur et de renforcer l'audience de cyber-contestataires qui trouveront d'autres moyens, toujours anonymes, de s'exprimer.
© Guillaume Grallet
si tu couvre sa pourri
RépondreSupprimertôt ou tard le peuple sera unanime pour que ces éperviers s'en aillent