La liberté, rien que la liberté

La liberté, rien que la liberté

samedi 18 juillet 2009

POUR UNE OPPOSITION VERITABLE AU CAMEROUN

NUL N'EST INDISPENSABLE
Pour une opposition crédible

Le Président de la république du Cameroun a récemment affiché sa ferme volonté de mourir au pouvoir, en modifiant la Constitution. Mais est-il le seul camerounais indispensable à la bonne marche du pays ? La réponse est évidemment NON.
Seul un effort collectif de tous les camerounais peut les faire sortir de l’impasse dans laquelle le pays se trouve.



Le spectacle désolant auquel participent tous les camerounais aujourd’hui est que quiconque cherche un poste de responsabilité renonce à sa condition d’homme libre, renonce à sa dignité d’être humain et se met à chanter les louanges du pouvoir en place. Pour recueillir des prébendes et des strapontins, les camerounais sont prêts à toutes les bassesses. Ils renoncent ainsi à leurs convictions d’hommes libres et prennent en otage le peuple qui aspire au progrès.

La réflexion des leaders politiques camerounais actuels ne transcende pas leur personne pour s’intéresser à la masse populaire. Toute leur démarche consiste à promouvoir leur carrière. Au Cameroun, trouver un leader politique capable de défendre la liberté et la dignité de ses concitoyens sort de l’ordinaire. Ils sont incapables de défendre une ligne de conduite claire et y rester. Par ailleurs, ils peinent énormément à dénoncer les écarts de conduite du régime en place pour ne pas s’attirer les foudres de son pouvoir policier. Ils ont tous pris l’habitude de s’abriter derrière le peuple et en profiter pour lier des alliances complices avec le régime, chacun cherchant à avoir sa part du gâteau par le chemin le plus court. Qu’est ce que les leaders politiques camerounais ont fait quand les jeunes se faisaient massacrer par l’armée de Monsieur BIYA en février 2008 ?

Le rôle de
toute opposition crédible est à la fois de dénoncer la mal gouvernance, mais également faire des propositions crédibles et réalistes pour le bien être des camerounais. L’opposition doit être un pont qui s’érige entre le pouvoir et le peuple. Elle représente la conscience de tout un peuple. Mais au Cameroun, l’opposition est tétanisée par la peur au point de se renier et d’oublier sa raison d’être. Au lieu de dénoncer la corruption généralisée et la tyrannie du régime, elle contribue à alimenter ce fléau.


Ce dont les camerounais ont besoin, ce sont des hommes et des femmes capables de se battre pour des institutions stables au service de la population. Lors de son séjour au Ghana, le président américain Barack Obama, s’adressant à l’Afrique affirmait : « l’Afrique n’a pas besoin d’hommes forts, elle a besoin d’institutions fortes ». Partant de cette vérité, il est impératif pour les camerounais de remplacer le régime qui détruit au jour le jour leurs institutions.
Toutefois, pour remplacer la dictature actuelle, les camerounais ont besoin de leaders fiables capables de se battre pour le bien être collectif, de respecter les institutions et de mettre en place un processus démocratique et de liberté; Ce sont sont les conditions indispensables au développement de notre pays.

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