La liberté, rien que la liberté

La liberté, rien que la liberté

jeudi 6 août 2009

LE SACRIFICE ANNONCE

LE DECRET PRESIDENTIEL REND FOU

Bras de fer : Préfet du Wouri (Okalia Bilaï) Délégué du gouvernement de Douala (Fritz Ntoné Ntoné)


Ils s’affrontent au marché Congo à Douala.
Au fait, que veut la Préfecture du Wouri, sinon créer un trouble grave à l’ordre public ? En s’opposant manifestement au Délégué du Gouvernement, la Préfecture du Wouri cherche l’affrontement qui justifiera peut-être l’éviction déjà annoncée du Délégué. Depuis quelques semaines, l’homme qui a fait des efforts pour changer le visage de la ville de Douala est régulièrement désavoué par le représentant de Paul BIYA dans le département. Il semblerait que le clan gestionnaire du Cameroun ait décidé de le remplacer par un homme plus favorable à la tribu eu peu soucieux des intérêts de la population de la ville de Douala. La République bananière de Monsieur BIYA n’aime pas les travailleurs, on le savait déjà.

Un homme déjà sacrifié ............

L`ambiance était électrique dimanche dernier au marché Congo de Douala. " Trois policiers du commissariat du 3ème arrondissement sont venus installer deux containers sur la servitude (la chaussée) qui passe devant nos boutiques ", raconte une commerçante. Les commerçants se sont opposés à l`installation de ces boutiques de fortune. " Ces containers vont non seulement boucher la route, créer l`embouteillage mais aussi empêcher aux sapeurs pompiers d`intervenir efficacement là il y a des fréquents incendies. Par ailleurs, ces boutiques vont barrer l`entrée de nos boutiques et on va perdre notre clientèle et on sera incapable de payer nos impôts (elle a un régime d`imposition ``réel``). Mais qu`est-ce que les autorités veulent au juste ?", fulmine, Mme Clotilde Nzutep épouse Nzogne. Pour justifier leurs résistances, les commerçants brandissent quelques textes administratifs dont Mutations a pu avoir des exemplaires. Le 28 novembre 1991, Dr Pokossy Ndoumbe, alors délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Douala adressait une correspondance aux auteurs des constructions anarchiques illicites sur l`avenue Triomphale (quartier Congo) où il autorisait la " démolition des échoppes bâties à l`entrée Triomphale par la rue Congo, en infraction au plan d`urbanisation et à la réglementation domaniale ", peut-on lire. Tout récemment, le 17 mars 2009, Fritz Ntoné Ntoné, le délégué du gouvernement de Douala prenait une série de mesures contre des propriétaires de certains kiosques construits de manière anarchique. Un délai de 48h avait été donné à ces derniers pour procéder à l`enlèvement des kiosques. " Passé ce délai, la communauté urbaine de Douala se verra contrainte de procéder d`office et sans préavis à l`enlèvement dudit kiosque… ", écrit Fritz Ntoné Ntoné. Ces correspondances s`adressaient entre autres à M. Laurent Nyanke, Berthe Mameza épouse Niamekon, etc.
Au commissariat du 3ème arrondissement qui jouxte le marché Congo, le patron des lieux se veut serein : " Nous n`avons pas imposé quoi que ce soit. Nous appliquons tout simplement une note administrative signée du 2ème adjoint préfectoral ", précise le commissaire Christophe Mbarga. En effet, par la note N°764/2009/L/C19/CAB, le 2ème adjoint préfectoral, se fondant sur un dossier adressé à lui par le gouverneur de la Région du Littoral instruit le président du comité de gestion de marché Congo de " bien vouloir prendre toutes les dispositions à l`effet de réinstaller [Mesdames Mameza Berte épouse Niamekon et Mbaho Viviane, ndlr] ; les recoupements ayant révélé que leurs espaces sont toujours disponibles alors qu`elles avaient été irrégulièrement été mises en demeure ", écrit l`adjoint du préfet du Littoral. Une note qui entre en conflit par une autre mesure prise par Fritz Ntoné Ntoné en janvier courant où il signifiait que "les constructions sans autorisations (au marché Congo) seront purement et simplement détruites sans une autre forme de préavis".
A l`analyse de ces textes administratifs, on se retrouve en plein bras de fer entre le Préfet du Wouri (Okalia Bilaï) et le délégué du gouvernement de Douala (Fritz Ntoné Ntoné) sur la gestion des marchés de Douala. Devant cette bataille de textes administratifs, le commissaire Mbarga dit ne s`en référer qu`au texte le plus récent. Emmanuel Abo, le représentant de la succession Fonou, propriétaire de l`immeuble devant lequel l`autorité administrative veut imposer les kiosques à but commercial en pleine servitude, évalue déjà les dégâts : " les habitants de l`immeuble vont perdre l`éclairage du soleil, les dizaines des commerçants vont perdre leur clientèle à cause de ces boutiques de fortune posées sur le parking, beaucoup de commerçants ne pourraient plus payer leurs impôts à cause de la baisse des chiffres d`affaires et notre immeuble se transformerait en poubelle à cause de ces boutiques de fortune ", énumère Emmanuel Abo. Son conseil, le cabinet Wette, annonce avoir déposé depuis hier un recours gracieux auprès du gouverneur du Littoral. Et si cette initiative n`est pas couronnée de succès ? " La procédure va suivre son cours ", avise le conseil d`Emmanuel Abo.
Eric Roland Kongou

3 commentaires:

  1. l'ère de la démocratisation a toujours été couronné par des grandes mutationns juridiques partout dans le monde. En effet , en democratie,les citoyens obtiennent par la justice ce qui les revient de droit quit à ce que cela soit contre un quelconque gouvernements.Le climat tendu entre la prefecture et la communauté urbaine serait -elle un vent de démocratisation? loin de là, nous observons une machination politique qui se cache sous l'égide de l'administration camerounaise;ne ridiculisons pas ce pays aux hommes d'honneurs.
    D'une part la correspondance de pokossi doumbe était -elle justifiable lorsque nous connaissons les enjeux politiques que revet ce 'juteux' poste de 'délégué du gouvernement'. En tout cas cette corespondance apparait à une période ou le Cameroun fait face à une crise socio-politique caractérisée par le vent de changement auquel aspirent le peuple en ce moment.Il va de cela que le régime mettra sur pieds une administration visant à nuire voire réduire tout camerounais qui n'adhère point aux idéaux dictatoriaux du régime et ce à tout les niveaux de la société: licencement des ''supposés'' opposants dans toutes les entreprises publique,para_publique et meme favorable aux régime,de l'administration, discrimination dans les hautes écoles nationales par les critères de sélections... et meme des organisations de la société civile proches du régime. Alors qui de mieux fallait -il nuire à un emplacement aussi prospère pour les affaires que ces pauvres commercant(es): tous Bamilékés , tribu dont la région avait réfusé ses voix et s'opposait au régime.
    Cette discrimination et ce tribalisme se ressentent de plus en plus de nos jours et plus grave encore au sein de la communauté" urbaine de Douala: voyons tout simplement au plus bas niveau qui sont ceux qui sont récrutés pour les ' occupations jeunes' chaque vacances(les soi-disants OJRDPCiste et progénitures), les travaux d'embelissements (les quartiers concernés n'étant que ceux des barons du régimes ou soit-disants élites sawa) ont-elles un jour atteint les quartiers populeux de bonaberi, ou bépanda, new-bell, oyack, pour ne citer que ceux là? on sait détruire dans ces quariers de pauvres sans songer à réamenage pour attendre les approches des élections pour parler des grands chantiers. Face à tout ceci dirions-nous que l'administration se serait rendu compte du mal-fondé d'une telle politique et se veut de tout redresser aujourd'hui? En tout cas ,la corruption flagrante qui sévit empeche de voir clair dans cette situation car si telle était la politique du régime , qui sérait mieux placé qu'un délégué du gouvernement issu de ce régime pour le savoir? Il reste que la justice n'a pas son mot à dire dans ce genre de situation car bien meme lorsqu'elle serait solliciter à son tour la maladie de la corruption compliquerait encore la situation.Alors tout humble citoyen se rend donc compte qu'une situation comme celle-ci n'est rien d'autre qu'une lutte entre deux requins du régime sur un morceau à croquer ,chacun se la voulant à lui tout seul.
    VERITABLES REALITES DU CAMEROUN QUI SE RETROUVE DANS TOUT LES NIVEAUX DE L'ADMINISTRATION D'UN REGIME QUI N'A RIEN DE PLUS A FAIRE QUE DE DEMISSIONNER APRES 27 ANS D'ECHEC ET DESTRUCTION CONTINUS...

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  2. cet homme est vraiment bien. il fait bien son travail, mais il n'est pas BETI

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  3. NTONE NTONE est une victime du système de Monsieur BIYA. Un jour, on va monter un bon dossier sur lui et le foutre en prison, parce qu'il n'est pas du pays organisateur. voilà le cameroun que construit paul biya : rien que pour lui, sa famille et sa tribu. ils occupent la police, la gendarmerie, les impôts, la douane, la préfectorale, le gouvernement, bref tous les meilleurs postes de la république.

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