Paul BIYA EST IL DEVENU FOU ?

IL NARGUE LE PEUPLE CAMEROUNAIS

Paul BIYA est-il devenu fou ? La question se pose aujourd'hui au regard de son comportementt au cours de ces dernières semaines. Cet homme qui ne vit presque pas u Cameroun, qui a transformé ce pays en temple de tribalisme, de corruption et d’impunité, mange plus qu’à sa faim dans les plus grands hôtels du monde, en compagnie de ses proches. En narguant le peuple camerounais de la sorte, Monsieur BIYA montre une fois de plus, aux yeux de l’opinion internationale, sa volonté de mettre le Cameroun à genoux. Quelle cruauté !

Paul BIYA, un complice des détournements de deniers publics
Depuis sa mise en place, le régime de Paul BIYA a su créer un système progressif qui n’a eu pour conséquence que d’entraîner le Cameroun à la dérive. Le peuple camerounais fait les frais des détournements de biens publics au sujet desquels se fait un tapage sans réelle importance. Je parle de tapage parce que la manière dont les arrestations des mis en cause sont orchestrées frise beaucoup plus un but de propagande que de punir les coupables. La vérité, comme je vous l'ai dit, autour de ces arrestations, est que monsieur BIYA fait mettre sous verrous tel détourneur qui commet la maladresse d'en vouloir à son fauteuil et laisse impuni tel autre qui se contente seulement de détourner les fonds publics. Que l'on se souvienne de l'escapade de M. Dieudonné Ambassa Zang, savamment organisée par le régime RDPC (lire sur ce site) alors qu'une procédure de levée de son immunité parlementaire était en cours. Aujourd'hui, ce malfrat est porté disparu afin de protéger des dignitaires du régime.

Le tribalisme et l’impunité, méthodes de gouvernement sous le régime BIYA
A la vérité, le régime de Monsieur BIYA, après avoir érigé le tribalisme en méthode de gouvernement, après avoir réduit le peuple camerounais à la mendicité, a érigé l'impunité en règle que le Président lui-même manie à sa guise. J'en veux pour preuve que tous ces détourneurs, la plupart des Directeurs Généraux et autres hauts cadres de sociétés d'Etat, sont nommés par Décret du Président de la République. Les nominations ayant un caractère d'allégeance politique, l'on ne demande pas à ces Directeurs d’entreprises publiques, des résultats économiques, mais des performances politiques. De la sorte, la voie est ouverte à des dépenses supportées par le budget public pour satisfaire des prouesses à caractère politique (dons, réceptions multiples, voyages politiques, etc.). Cette faculté d'engager les budgets publics pour des prouesses politiques du parti au pouvoir a pu laisser croire aux détourneurs qu'ils avaient le droit de se servir eux même pour leurs besoins personnels. Comme le disait Portalis "Quand on a force de faire ce que l'on veut, il est difficile de ne pas croire qu'on en a le droit. On se résignerait peu à se soumettre à des gênes (en fait à la rigueur) si l'on pouvait avec impunité se livrer à ses penchants". Voilà comment nous arrivons à des détournements sous la forme de dépôts dans des comptes à l'étranger, des dépenses injustifiées, des investissements immobiliers de l'ordre de plusieurs milliards de la part de simples fonctionnaires d'Etat !
C'est l'impunité qui est à la base de cette exacerbation des penchants personnels de ces hauts cadres d'Etat au détriment de la chose publique. Monsieur BIYA qui a la faculté de sanctionner ces personnalités par leur révocation sur la base de leur performance managériales (parce qu'étant l'autorité qui les a nommé à ces postes), nous a montré qu'il ne réagit que lorsque son fauteuil est inquiété, mais surtout quand il est sûr de pouvoir exploiter les arrestations folkloriques et médiatisées pour sa campagne politique : il aurait l'intention de se représenter en 2011. N’a-t-il pas modifié la Constitution à cette fin?
Le régime de BIYA a confisqué la chose publique à telle enseigne que le Cameroun est plongé dans un chaos dont la fin est bien plus loin que ne le montrent ses tentatives actuelles à rattraper la situation. L'on comprend pourquoi l'application de l'article 66 de la Constitution camerounaise au sujet de la déclaration des biens ne l'a jamais préoccupé.

Paul BIYA détient des biens mal acquis et il nargue le peuple camerounais
Monsieur BIYA sait détenir des biens qu'il a mal acquis, notamment à la faveur de l'appauvrissement de tous les camerounais, du moins ceux qui ne pactisent pas avec le régime RDPC. Aujourd'hui, le comble est là, peut-être dans le dessein de narguer davantage les camerounais, peut-être dans celui de distraire une bonne partie de ses avoirs illégitimes. Paul BIYA illustre aujourd’hui dans le phénomène des plus choquants des dépenses exorbitantes. Dans un récent article du 28 août (sur ce site), nous montrions comment l'argent des camerounais est dilapidé pour des vacances dans des hôtels de luxe en hexagone (La Baule) ; dans un précédent du 03 août, nous relations les dépenses ostentatoires autour d'une visite en France, ou pour des fêtes qui ne font que ruiner le Cameroun.

Alors que les Présidents des pays riches, comme Sarkozy ou Obama, sont sobres, le Président du Cameroun, pays pauvre très endetté, se fait une réputation de grand dépensier. Il nargue le peuple plongé dans la famine. Qui supporte la note ? Évidemment le contribuable camerounais.
C’est à se demander si Paul BIYA n’est pas simplement devenu fou.

© Pr Jean GATSI, Agrégé des facultés de droit, Université de Douala, Cameroun