La liberté, rien que la liberté

La liberté, rien que la liberté

mardi 1 septembre 2009

NE NOUS RENDONS PAS COMPLICES DU REGIME DICTATORIAL DE PAUL BIYA

Refusons à Paul BIYA le droit de détruire davantage le Cameroun


Depuis son accession au pouvoir au Cameroun, Paul BIYA a progressivement évolué vers un despotisme absolu, au point de devenir aujourd’hui le cauchemar des camerounais. Alors que ces derniers ont faim et le crient dans la rue, alors que le Cameroun fait partie des pays très pauvres très endettés au point de vivre sous perfusion de l’aide internationale, Paul BIYA s’offre un luxe qui ne peut s’expliquer que par une volonté manifeste de détruire ce qui reste du Cameroun qu’il a si bien précipité dans les ténèbres.
Après avoir érigé le tribalisme en méthode de gouvernement et généralisé la corruption, l’homme des « biens mal acquis » refait parler de lui ; il veut aujourd’hui rayer le Cameroun de la carte politique africaine. Ne nous rendons pas complices de crime abominable.

Le président de l'un des pays les plus pauvres d'Afrique, Paul Biya, est en vacance à La Baule (France). Les coûts faramineux de ces vacances frisent un gaspillage inédit dans l’histoire du monde. Le président du Cameroun se repose dans un palace (Royal Thalasso Barrière) et avec sa suite, occupe 43 chambres pour un montant journalier de 42 000 euros, mieux que les vacances de Sarkozy, Bush et Obama réunis. Sa délégation devant rester trois semaines sur place, la facture totale de ce séjour devrait approcher le million d'euros.

Il n’est pas sans intérêt de se demander comment on en est arrivé là. Justement, l’on doit reconnaître que la situation actuelle que vit le Cameroun est le fruit d’un long processus de chosification du peuple camerounais, engagé par Monsieur BIYA dès son accession au pouvoir en 1982.

Le tribalisme a été et demeure l’une des politiques directrices de l’ère BIYA. Il ne s’est pas contenté d’assurer la promotion de son ethnie ; Paul BIYA a tout simplement mis en place une politique de chosification des autres ethnies du Cameroun, au point que des secteurs entiers de l’Etat relèvent aujourd’hui d’un domaine réservé à sa cour tribale. Je pense aux impôts, à la douane, à l’armée, à l’administration préfectorale, bref, tous les corps d’Etat. Le résultat est là : le Cameroun est aujourd’hui à genoux, parce que des cancres ont pris la place des meilleurs pour tirer tout le monde vers le bas.
Le système universitaire camerounais n’échappe pas au tribalisme primaire de l’administration BIYA. On comprend alors pourquoi les universités camerounaises, à l’instar de cette de Douala, ne figurent pas dans le classement UNESCO. Ses responsables, désignés pour faire la cour au régime en place, n’ont rien trouvé d’évident que de transformer ce milieu scientifique en laboratoire de tribalisme. L’essentiel des postes administratif y est occupée par une seule ethnie, celle du Recteur, au grand dam de la politique de l’équilibre régional si chère au défunt Président AHIDJO. L’administration centrale de Monsieur BIYA soutient évidemment cette politique qui n’a jamais été sanctionnée.

La corruption généralisée est l’un des fléaux développé par le régime de Monsieur BIYA. L’on se souvient pourtant qu’à son accession au pouvoir en 1982, il a fait de la rigueur et de la moralisation des comportements le socle de sa politique. 26 ans après, il ne reste plus rien de ces idéaux, les camerounais ayant entretemps appris à parler en termes de milliards de francs cfa détournés. Tous ces sont détournements évidemment l’œuvre de personnes nommées par décret de Monsieur BIYA, et membres de son parti politique, le RDPC. C’est aussi l’œuvre des gens de la tribu, qui ont de manière écrasante occupé l’essentiel des postes administratifs en application de la politique d’exclusion des autres camerounais, je veux parler de la politique du tribalisme planifié.

Contrairement à certaines opinions corrompues, le régime de M. BIYA n’a apporté au peuple camerounais que de la misère. Bien sûr pour qui peut manger du pain chaque jour, mon propos peut paraître exagéré, mais ayons le courage de comparer la vie quotidienne des camerounais en la projetant sur un mieux être. Les camerounais méritent de vivre décemment qui qu’ils soient mais sous le régime de BIYA, l’aisance de vie dépend de l’origine ethnique et du bord politique auquel vous appartenez. Les investissements du régime BIYA sont conditionnés par l’adhésion politique de la localité bénéficiaire. Dans cette logique, certaines localités de ce pays ont été sciemment ignorées dans l’échiquier du développement. Je pense que les camerounais sont assez matures pour se reconnaître chacun en ce que je révèle ici. Le scénario est le suivant : vous voulez, de l’électricité, des écoles, des centres de santé, de l’eau potable, bref la moindre infrastructure, alors bourrez des urnes pour ma énième élection présidentielle. L’on vous fait alors des installations qui n’attendent que d’être mises en marche, mais dès que l’élection est terminée, tout est rapidement démonté et cela depuis un quart de siècle.

Doit-on donner au peuple ce à quoi il a droit comme de l’aumône ? Ce n’est pas faute de moyens que la situation est telle, mais c’est que l’appauvrissement du peuple est érigé en système de gouvernement par le régime Camerounais. Monsieur BIYA sait qu’affamés, vous êtes prêts à accepter n’importe quel compromis. Je ne mange pas de ce pain là et le peuple ne doit pas en manger non plus.

Il faut résister, dénoncer et c’est ce que j’ai pris la résolution de faire. Il faut que les camerounais le sachent sinon nous sommes tous complices du régime dictatorial de Paul BIYA. Pas la moindre entreprise créée en 26 ans de règne, au contraire davantage de sociétés fermées et dont les anciens employés attendent toujours de toucher leurs indemnités cumulées depuis de nombreuses années. L’exemple de l’ex-cellucam est là pour illustrer cette odieuse réalité. Que dire de l’ex-régifercam ?

La jeunesse est sacrifiée et abandonnée à elle-même. Quel cadre pour leur formation ? Quelle issue pour leurs diplômes ? Quel avenir pour leurs ambitions ? Le poids de la misère explique leur exode massif vers l’occident où ils ne sont pourtant plus les bienvenus.

M. BIYA a mis en place un système de redistribution inégal des richesses pourtant innombrables et exploitées du Cameroun, basé sur le tribalisme, le despotisme et le clientélisme. Sinon comment comprendre que la plupart des coupables de détournement soient d’une part, ses frères de clan et d’autre part, ses camarades politiques ? Encore que pour ce dernier cas les inculpations sont ciblées, la performance politique (mange et tais-toi) prenant le pas sur la performance managériale.

Evidemment, il existe bon nombre de camerounais intègres, raison pour laquelle, seuls les mêmes sont reconnus (sous la pression des bailleurs de fonds) détenteurs de biens mal acquis. Mais la vérité est que les camerounais méritants n’ont pas le privilège de venir aux affaires. Les camerounais méritent mieux que ce régime dictatorial, inhumain, tribaliste, corrompu et ennemi du Cameroun.
© Pr. Jean GATSI, Agrégé des facultés de droit, université de Douala, Cameroun

28 commentaires:

  1. Vous avez tout à fait raison cher professeur. nous devons nous unir pour barrer la voie à cet homme qui ruine notre pays.

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  2. Cet homme n’a aucun amour pour son pays. pays pauvre très endetté mon œil. Biya a trompé les blancs avec cette histoire de PPTE pour bouffer leurs sous comme il bouffe les nôtre. C’est un frappeur, un feyman d’un autre genre, plus fort que donatien. Nous devons rester vigilent.

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  3. Biya est en mesure d’amener la guerre dans ce bled. Ce qu’il fait n’est pas bon. Le père là n’est pas conscient des risques qu’il nous fait prendre. C’est un méchant

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  4. Un chef de l’Etat doit aller en vacances comme tout le monde avec sa famille. Ce qui me tentionne c’est le prix de la chambre et le nombre de personnes. Il prend l’argent là où seulement ? est ce qu’il vend la drogue car le cameroun est un PPTE.

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  5. Maintenant il veut démentir. Sa famille et lui-même ne vivent pas au bled. Vous croyez que quoi ? ce n’est pas un camerounais. Contrairement à la loi actuelle, il a la double nationalité.

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  6. Il ya catastrophe au Cameroun et paul biya n’a pas de remords pour les victimes. Il reste en France dépenser l’argent du peuple qu’il a volé avec sa famille.

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  7. Les psychiatres doivent s’intéresser à l’état de santé de paul BIYA. Je pense qu’il est sénile depuis longtemps.

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  8. Bokolo de l’université de douala est plus dangereux que biya. Tous les deux sont tribalistes à outrance.

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  9. Biya n’aime pas le Cameroun. Il ne passe pas ses vacances au Cameroun ou en Afrique

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  10. Biya, un individu dangereux.

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  11. Il est comme un voleur de chèvres.

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  12. Prions pour que sa famille souffre autant que nous. Louons le seigneur pour qu’il punisse ce monsieur et sa famille. Nous n’allons pas toujours accepter ce qu’il fait.

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  13. même s’il est fou on va voir. on va se battre pour qu’il souffre comme nous. Our qui se prend il au fait. Ça ne saurait continuer. Et merci aux français qui ont donné l’information. Nous aimons la France de sarkozy qui dit la vérité et trahit les dictateurs comme biya. Soutenons les journalistes frnçais qui ne connaissent que la vérité. France terre des droits de l’homme.

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  14. Paul biya tu est un tribaliste, voleur et méchant.

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  15. Je ne comprends rien. Il est peut être fou.

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  16. Le guide libyen Kadhafi qui dirige pourtant un pays très riche se déplace avec sa tente pour réduire les frais. Paul Biya devrait s’inspirer de cet exemple d’humilité.

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  17. Dans tous les cas, si ce genre d’information top secret est oublié, c’est qu’il y a fuite. les français sont entrain de lâcher biya. c'est une bonne chose pour nous. remercions davantage le président français nicolas sarkhozy qui est là entrain de nous aider sans faire trop de bruits.

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  18. Biya est vraiment un danger pour le pays.

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  19. Résistons c’est tout. Le prof l’a dit.

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  20. On va finalement faire confiance’ à qui ?

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  21. Résistons et résistons face à la dictature de Biya et ses proches.

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  22. cameroun tribune, le ministre de la communication et le rdpc démentent évidemment. mais ils ne disent pas combien coûtent les vacances de paul biya. tout le monde sait que c'est ce régime qui a détruit notre pays. nous devons tout faire pour le faire partir. ce sont des gens dangereux pour nous et nos enfants.

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  23. Le drame dans ce pays c'est que toute critique même objective comme celle du prof va devenir suspecte.Notre cher président a réussi l'exploit de tuer l'intelligence dans notre pays et de transformer une bonne tranche de nos compatriotes en simples mendiants.Les flagorneurs comme TCHIROMA et autres OWONA Grégoire sont devenus des modèles de réussite sociale à travers des parcours qui ailleurs seraient considérés comme parcours de charlatans et d'opportunistes.

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  24. MINEFI Yaoundé2 sept. 2009, 12:01:00

    Le séjour de BIYA, sa famille et leur troupeau de courtisans et agents de sécurité est financé par l'ambassade du Cameroun à Paris qui a reçu à
    cet effet un virement spécial de fonds de 2 milliards pour couvrir les frais
    des vacances présidentielles. La location d'avion coûte 500 millions et 500 millions de fonds secrets ont été payés en espèces à l'entourage présidentiel. Les documents sont disponibles ici à la Paierie Générale du
    Trésor et à Paris auprès de KETCHANKE, le Payeur del'ambassade.

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  25. BIYA est complètement fou de dépenser autant d'argent à la rentrée scolaire, au moment où les parents ne savent pas comment inscrire leurs enfants à l'école. c'est dramatique que le président d'un pays pauvre très endetté se comprte ainsi. N'oublions pas les émeutes de la faim de février 2008. le peuple a toujours autant faim mais il roule sur de l'or avec sa longue suite. cet homme n'aime pas ce pays, et il l'a démontré à de nombreuses reprises depuis son arrivée au pouvoir. D'ailleurs, il ne vit pas au Cameroun.

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  26. Chaque peuple a les dirigeants qu'il mérite.
    Est il le cas du Cameroun?

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  27. Votez moi en 2011 et je vous donnerai :
    - santé gratuite;
    - sécurité;
    - un pays sans corruption

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  28. Je serai candidat en 2011

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