LE JUGEMENT DE LA HONTE
Sous la dictature d
e Monsieur BIYA, tout paraît bon pour taire les consciences individuelles. Au-delà des menaces quotidiennes, les camerounais sont soumis à une torture mentale qui les empêche de réfléchir, de poser la moindre question ou même d’avoir une idée. Les hommes du régime, sous la bénédiction de Paul BIYA, ont créé un Etat d’indifférence dans lequel ils torturent tous les esprits libres.
Outrage au président BIYA : L'affaire à la cour d'appel du centre. Le jugement de l'enseignant à qui il est reproché d'avoir offensé Paul Biya s'enlise.
L'enseignant de chimie accusé d'outrage au président de la République, Fube Roland Fonwi Tita, n'a pu être jugé jeudi 20 août. Selon les dires du concerné, l'affaire se trouverait actuellement au niveau de la cour d'appel du Centre. "Mes avocats ont monté un dossier qu'ils ont transmis à la cour d'appel", déclarait-il hier dans un français haché, teinté d'un fort accent anglophone.
Ce dernier affirme cependant ne plus savoir où se trouve la procédure judiciaire. "J'attends qu'ils (les avocats, Ndlr) m'appellent pour me dire où on en est", laisse-t-il entendre. En guise de rappel, Fube Roland Fonwi Tita avait été arrêté à bord d'un taxi le 30 janvier (selon les témoignages de membres de sa famille et de ses collègues de l'English High School of Yaoundé), au moment où le chef de l'Etat et son épouse revenaient de Libreville où Paul Biya et ses pairs résolvaient la crise née des placements de la Banque des Etats d'Afrique centrale (Beac) à la Société générale en France.
D'après son collègue, le prévenu aurait fait le commentaire selon lequel il n'est pas "normal" que les routes soient ainsi bloquées et qu'il était "préférable pour tous qu'il [le chef de l'Etat] prenne le chemin des airs avec un hélicoptère". C'est à cet instant là qu'un passager (on parle d'un gendarme) du taxi qui devait le transporter à la Christian Comprehensive High School à Nkolmbong où il dispense également des cours de géologie et de chimie, ordonne au conducteur de se diriger à la Direction de la police judiciaire (Dpj).
"Il [le passager] aurait brandi une arme et menacé le chauffeur", explique encore un collègue de l'infortuné professeur. Après la Dpj, le prévenu est ensuite renvoyé à la présidence de la République, puis à la brigade de recherches "qui l'a envoyé au parquet", soutient son avocat, Me Mangoua. Placé sous mandat de dépôt le 4 février 2009 à la prison de Kondengui, M. Fube avait été libéré sous caution le 5 mars dernier.
Lors de l'audience du 16 juillet dernier, le Tpi avait rejeté les exceptions soulevées par les avocats de la défense, les jugeant "non fondées". Lesquelles exceptions portaient notamment sur les nullités du procès verbal. L'affaire avait finalement été renvoyée au 20 août pour continuation des débats. Ce qui n'a pas été le cas puisque M. Fube n'a pas été jugé.
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