Tous suivent le pas tracé par les hommes du régime de Paul BIYA
Le lycée d’Oyack à Douala s
’apparente à un véritable centre commercial. Au regard de ce qui se passe dans les lycées, l’on peut croire que les décisions ministérielles ne sont que des paperasses pour enrichir les archives. Car, on se souvient de cette décision du Minesec interdisant la vente de tout matériel scolaire dans les établissements. Malheureusement, les proviseurs n’en font qu’à leur tête. Des arrêtés ministériels deviennent pour eux des autorisations commerciales. Au lycée d’Oyack par exemple, voici la formule magique pour se remplir les poches sur le dos des parents d’élèves : Contribution exigible-vente d’écusson-carte de liaison-taux informatique-vente de tenues de sport-contribution APE-vente des brochures-la carte d’identité scolaire.
Il suffit d’ajouter quelques prix que devront payer les parents et le tour est joué. Le lycée d’Oyack puisque nous nous intéresserons à lui, est un centre commercial où tout est vendu ; et où les clients qui ne sont rien d’autres que les parents d’élèves, sont contraints de tout acheter, sans rechigner au risque de ne pas avoir une place pour leur progéniture. Arnaque
Pour voler de l’argent, il n’est plus nécessaire de prendre une arme à feu, de faire irruption chez quelqu’un et de tout dérober. Il existe une méthode moderne mise sur pied par nos proviseurs. La contribution exigible autrefois prévue par le gouvernement permettaient aux responsables d’établissements privés de prendre en charge les enseignants vacataires. Mais de nos jours, la réalité est tout autre. Cette contribution est devenue un fond consacré au budget de fonctionnement des établissements qui ont pourtant une dotation en crédit de fonctionnement dans le budget de l’Etat ; cela à la faveur des doubles facturations et détournements divers. Ensuite, on a poussé l’Association des parents d’élèves à lever les petits fonds pour soutenir le fonctionnement des établissements. Progressivement, ces fonds financent les salaires des enseignants vacataires et certains investissements de l’établissement.
Il faut noter qu’en l’espace de 3 ans, sans que le taux réel de contribution exigible fixée par l’Etat n’ait augmenté (7500 et 10 000 respectivement pour chaque cycle), le parent se retrouve en train de débourser plus que le double des frais qu’il payait il y a quatre ans pour inscrire son enfant au lycée d’Oyack. Ainsi, il débourse un minimum de 42000 Fcfa là où il aurait payé objectivement 12 500 Fcfa ou 15000 Fcfa.
En dehors des contributions des APE, il existe toujours dans ce lycée, d’autres sources de gains illicites d’argent. L’achat d’écusson devient obligatoire à chaque nouvelle inscription. Il devient impossible d’utiliser pendant deux années scolaires, un même écusson. Vendu à 1000 Fcfa la pièce, et avec un effectif avoisinant les 5000 élèves, cela fait environ 5 000 000 Fcfa à empocher. Un vrai butin que se partagent le proviseur et le prestataire de service.
Les carnets de liaison dont l’utilité est contestée deviennent eux aussi obligatoires pour chaque parent. Le carnet de correspondance est en effet une compilation de billets (sortie, entrée, exclusion, hôpital, consigne…) mise en forme et agrafé. Le taux des cours d’informatique est passé de 5000 Fcfa à 6000 Fcfa et pour cause, un éventuel accès à Internet. Pourtant les élèves sont rarement autorisés à surfer dans ces salles multimédia lorsque la connexion n’est pas médiocre. Il en est de même pour les tenues de sport dont l’achat est obligatoire à l’établissement et dont les couleurs varient selon les classes et par année. Ainsi il devient difficile voire impossible d’utiliser une même tenue pendant deux ans et il faudrait pour chaque année scolaire, une nouvelle tenue fixée à 3500 Fcfa.
Escroquerie
La vente des brochures ou livres d’orthographe à 2000 Fcfa est aussi obligatoire dans les lycées. Ce qui est étonnant c’est qu’au second cycle où on ne fait plus l’orthographe, ces manuels ne sont plus utiles mais les élèves du second cycle sont quand même contraints de l’acheter. Quelle escroquerie ! La confection des cartes d’identité se révèle aussi comme un gros business. Les frais de photo sont prélevés même si certains élèves ne retrouvent pas leur photo et finissent même souvent l’année sans carte d’identité. Lorsque qu’on regarde la notice de renseignement du lycée d’Oyack de l’année scolaire 2007/2008 et celle de l’année 2009/2010, l’on constate de manière alarmante une augmentation de la scolarité d’une valeur de 18000 Fcfa . Cette situation est vraiment déplorable car vu la conjoncture économique qui sévit actuellement dans le pays, les lycées qui sont censés soutenir les parents à faibles revenus sont devenus des établissements d’escroquerie. L’aide qu’ils devraient apporter s’est transformée en supplice pour les parents pour qui la rentrée scolaire s’avère être un véritable calvaire .Tous ces taux forfaitaires sont payés directement à l’inscription et les parents n’ont guère le choix.
Face à ces tracasseries, le silence des pouvoirs publics est inquiétant. Il frise même la complicité. Et si des mesures fortes ne sont pas prises, nos lycées risquent se transformer en véritables jungles où seules les décisions suicidaires des proviseurs seront appliquées.
© Camnews24.com : Tezanou Djoumssi Ezéchiel (Stagiaire)

Il suffit d’ajouter quelques prix que devront payer les parents et le tour est joué. Le lycée d’Oyack puisque nous nous intéresserons à lui, est un centre commercial où tout est vendu ; et où les clients qui ne sont rien d’autres que les parents d’élèves, sont contraints de tout acheter, sans rechigner au risque de ne pas avoir une place pour leur progéniture. Arnaque
Pour voler de l’argent, il n’est plus nécessaire de prendre une arme à feu, de faire irruption chez quelqu’un et de tout dérober. Il existe une méthode moderne mise sur pied par nos proviseurs. La contribution exigible autrefois prévue par le gouvernement permettaient aux responsables d’établissements privés de prendre en charge les enseignants vacataires. Mais de nos jours, la réalité est tout autre. Cette contribution est devenue un fond consacré au budget de fonctionnement des établissements qui ont pourtant une dotation en crédit de fonctionnement dans le budget de l’Etat ; cela à la faveur des doubles facturations et détournements divers. Ensuite, on a poussé l’Association des parents d’élèves à lever les petits fonds pour soutenir le fonctionnement des établissements. Progressivement, ces fonds financent les salaires des enseignants vacataires et certains investissements de l’établissement.
Il faut noter qu’en l’espace de 3 ans, sans que le taux réel de contribution exigible fixée par l’Etat n’ait augmenté (7500 et 10 000 respectivement pour chaque cycle), le parent se retrouve en train de débourser plus que le double des frais qu’il payait il y a quatre ans pour inscrire son enfant au lycée d’Oyack. Ainsi, il débourse un minimum de 42000 Fcfa là où il aurait payé objectivement 12 500 Fcfa ou 15000 Fcfa.
En dehors des contributions des APE, il existe toujours dans ce lycée, d’autres sources de gains illicites d’argent. L’achat d’écusson devient obligatoire à chaque nouvelle inscription. Il devient impossible d’utiliser pendant deux années scolaires, un même écusson. Vendu à 1000 Fcfa la pièce, et avec un effectif avoisinant les 5000 élèves, cela fait environ 5 000 000 Fcfa à empocher. Un vrai butin que se partagent le proviseur et le prestataire de service.
Les carnets de liaison dont l’utilité est contestée deviennent eux aussi obligatoires pour chaque parent. Le carnet de correspondance est en effet une compilation de billets (sortie, entrée, exclusion, hôpital, consigne…) mise en forme et agrafé. Le taux des cours d’informatique est passé de 5000 Fcfa à 6000 Fcfa et pour cause, un éventuel accès à Internet. Pourtant les élèves sont rarement autorisés à surfer dans ces salles multimédia lorsque la connexion n’est pas médiocre. Il en est de même pour les tenues de sport dont l’achat est obligatoire à l’établissement et dont les couleurs varient selon les classes et par année. Ainsi il devient difficile voire impossible d’utiliser une même tenue pendant deux ans et il faudrait pour chaque année scolaire, une nouvelle tenue fixée à 3500 Fcfa.
Escroquerie
La vente des brochures ou livres d’orthographe à 2000 Fcfa est aussi obligatoire dans les lycées. Ce qui est étonnant c’est qu’au second cycle où on ne fait plus l’orthographe, ces manuels ne sont plus utiles mais les élèves du second cycle sont quand même contraints de l’acheter. Quelle escroquerie ! La confection des cartes d’identité se révèle aussi comme un gros business. Les frais de photo sont prélevés même si certains élèves ne retrouvent pas leur photo et finissent même souvent l’année sans carte d’identité. Lorsque qu’on regarde la notice de renseignement du lycée d’Oyack de l’année scolaire 2007/2008 et celle de l’année 2009/2010, l’on constate de manière alarmante une augmentation de la scolarité d’une valeur de 18000 Fcfa . Cette situation est vraiment déplorable car vu la conjoncture économique qui sévit actuellement dans le pays, les lycées qui sont censés soutenir les parents à faibles revenus sont devenus des établissements d’escroquerie. L’aide qu’ils devraient apporter s’est transformée en supplice pour les parents pour qui la rentrée scolaire s’avère être un véritable calvaire .Tous ces taux forfaitaires sont payés directement à l’inscription et les parents n’ont guère le choix.
Face à ces tracasseries, le silence des pouvoirs publics est inquiétant. Il frise même la complicité. Et si des mesures fortes ne sont pas prises, nos lycées risquent se transformer en véritables jungles où seules les décisions suicidaires des proviseurs seront appliquées.
© Camnews24.com : Tezanou Djoumssi Ezéchiel (Stagiaire)
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