Le Préfet des Hauts Plateaux (Baham) exige un sac de ciment pour signer tout document
Le préfe
t indique qu’il s’agit d’un apport volontaire qui ne concerne que les fonctionnaires.
Le principe du service public reste la gratuité. Le préfet des Hauts Plateaux, région de l’Ouest, le rappelle dans un «avis important aux usagers». Sur une affiche collée à côté de la porte qui donne aux services de la préfecture, on peut lire : «Il est porté à la connaissance des usagers que tous les services sont gratuits à la préfecture et aucun frais ne doit vous être exigé pour tous les services demandés. Dans le cas contraire, bien vouloir vous adresser au préfet. Seuls les timbres déjà achetés aux Finances sont exigés pour toutes signatures sollicitées. Pour ce qui est des saisies, elles se font dans les bureautiques en ville ». Le communiqué signé par le préfet des Haut Plateaux, Joseph Faver Tangwa, a été altéré par les intempéries, ce qui rend difficilement lisible le nom et le sceau de la préfecture. Mais, dans les faits, quand vous venez faire signer un dossier, les agents vous apprennent que la première pièce à produire, c’est un sac de ciment. David W., enseignant en service dans un lycée de cette unité administrative, en a fait l’expérience, sous nos yeux. Le fonctionnaire s’en est inquiété et on lui a montré un autre communiqué signé du même préfet : «Il est porté à la connaissance du public que pour l’opération un sac de ciment, aucun versement en espèces n’est autorisé en dehors d’Express Union au compte N°W5C005873 ouvert pour cette opération». Les collaborateurs du préfet expliquent que l’opération vise à trouver du ciment pour «la construction de la place des fêtes et d’une salle des fêtes à Baham». L’usager, qui venait pour un dossier d’allocations familiales, n’avait d’autre choix que de se rendre en ville pour l’opération bancaire. «Vous collez le reçu de versement sur le dossier avant qu’on le traite», explique un usager. « Quand le préfet le signe, on vous remet votre reçu, au cas où vous reviendrez demander un nouveau service ». Dans les autres services publics de la localité, il n’y a pas de trace de cette opération. En face de la sous-préfecture, entre la compagnie de gendarmerie et l’école publique du centre, les travaux de construction de la place des fêtes avancent. « Si nous devons acheter du ciment pour ça, à quoi sert la mairie ?», se demandent des usagers. Approché par Le Jour, le préfet précise que c’est une opération initiée de manière démocratique lors d’une réunion par les fonctionnaires de la localité. «Nous avons constaté, précise Tangwa Joseph Fover, les efforts que la population locale déploient pour le développement de la ville. Afin d’y apporter notre modeste contribution, nous les fonctionnaires des Hauts Plateaux- je précise bien les fonctionnaires, parce que les autres usagers ne sont pas intéressés- devons donc donner volontairement un sac de ciment pour faciliter l’achèvement de la tribune. L’argent ne passe entre les mains d’aucun intermédiaire. Un compte a été ouvert à cet effet. Cette tribune est un ouvrage entamé par la population et la mairie locale. L’apport des fonctionnaires est volontaire. Ceux des fonctionnaires qui viennent ici pour un service ne sont astreints à payer ce sac de ciment que si le responsable technique, c’est-à-dire le délégué départemental de ce département ministériel dans les Hauts Plateaux nous approuve qu’il a expliqué l’idée initiale et a reçu l’assentiment favorable de son personnel.

Le principe du service public reste la gratuité. Le préfet des Hauts Plateaux, région de l’Ouest, le rappelle dans un «avis important aux usagers». Sur une affiche collée à côté de la porte qui donne aux services de la préfecture, on peut lire : «Il est porté à la connaissance des usagers que tous les services sont gratuits à la préfecture et aucun frais ne doit vous être exigé pour tous les services demandés. Dans le cas contraire, bien vouloir vous adresser au préfet. Seuls les timbres déjà achetés aux Finances sont exigés pour toutes signatures sollicitées. Pour ce qui est des saisies, elles se font dans les bureautiques en ville ». Le communiqué signé par le préfet des Haut Plateaux, Joseph Faver Tangwa, a été altéré par les intempéries, ce qui rend difficilement lisible le nom et le sceau de la préfecture. Mais, dans les faits, quand vous venez faire signer un dossier, les agents vous apprennent que la première pièce à produire, c’est un sac de ciment. David W., enseignant en service dans un lycée de cette unité administrative, en a fait l’expérience, sous nos yeux. Le fonctionnaire s’en est inquiété et on lui a montré un autre communiqué signé du même préfet : «Il est porté à la connaissance du public que pour l’opération un sac de ciment, aucun versement en espèces n’est autorisé en dehors d’Express Union au compte N°W5C005873 ouvert pour cette opération». Les collaborateurs du préfet expliquent que l’opération vise à trouver du ciment pour «la construction de la place des fêtes et d’une salle des fêtes à Baham». L’usager, qui venait pour un dossier d’allocations familiales, n’avait d’autre choix que de se rendre en ville pour l’opération bancaire. «Vous collez le reçu de versement sur le dossier avant qu’on le traite», explique un usager. « Quand le préfet le signe, on vous remet votre reçu, au cas où vous reviendrez demander un nouveau service ». Dans les autres services publics de la localité, il n’y a pas de trace de cette opération. En face de la sous-préfecture, entre la compagnie de gendarmerie et l’école publique du centre, les travaux de construction de la place des fêtes avancent. « Si nous devons acheter du ciment pour ça, à quoi sert la mairie ?», se demandent des usagers. Approché par Le Jour, le préfet précise que c’est une opération initiée de manière démocratique lors d’une réunion par les fonctionnaires de la localité. «Nous avons constaté, précise Tangwa Joseph Fover, les efforts que la population locale déploient pour le développement de la ville. Afin d’y apporter notre modeste contribution, nous les fonctionnaires des Hauts Plateaux- je précise bien les fonctionnaires, parce que les autres usagers ne sont pas intéressés- devons donc donner volontairement un sac de ciment pour faciliter l’achèvement de la tribune. L’argent ne passe entre les mains d’aucun intermédiaire. Un compte a été ouvert à cet effet. Cette tribune est un ouvrage entamé par la population et la mairie locale. L’apport des fonctionnaires est volontaire. Ceux des fonctionnaires qui viennent ici pour un service ne sont astreints à payer ce sac de ciment que si le responsable technique, c’est-à-dire le délégué départemental de ce département ministériel dans les Hauts Plateaux nous approuve qu’il a expliqué l’idée initiale et a reçu l’assentiment favorable de son personnel.
c'est tout cela le système BIYA. il donne tous les pouvoirs à ses administrateurs qu'il nomme pour piller la population. ses gouverneurs, prefets et sous prefets sont tous des voleurs. tout comme lui-même.il s'agit là d'un impôt, et le préfet n'a pas le pouvoir d'en créer. c'est sous une république bananière que l'on peut voir ce genre de choses. c'est une honte pour le cameroun.
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