La liberté, rien que la liberté

La liberté, rien que la liberté

mardi 22 septembre 2009

INFATIGABLES DEFENSEURS DE L’INDEFENDABLE BIYA



Il en a fallu du temps pour quelques membres du régime actuel pour reconnaître et admettre que le développement du pays qu’on n’a cessé, depuis quelques années, de déclarer qu’il est réel et effectif, n’a en réalité aucun impact sur la population qui, quant à elle, ne cesse de voir se dégrader ses conditions de vie. Le premier pavé de reconnaissance de la persistance de la pauvreté dans le pays, dans la mare des déclarations officielles apologétiques selon lesquelles, le pays va bien, est celui lancé par un groupuscule de calculateurs.Certains élus du peuple, des thuriféraires du parti au pouvoir et des acolytes de la même chapelle sectaire son devenus des béni oui oui, rares sont les hautes personnalités du RDPC qui ont osé dire la vérité sur l’état du développement du pays.
Il n’est jamais donné cher de la peau de cette catégorie de personnalités qui pour rejoindre le camp de la « mangeoire », chante les louanges de leur chef à travers les motions de soutiens insensés et malhonnêtes, oubliant même que le pays a régressé, qui plus est, le chef de l’Etat lui-même venait d’admettre récemment lors de son séjour officiel en France à l’invitation de Nicolas Sarkozy que des efforts sont encore à fournir en matière sociale. Ce qui est de l’avis des observateurs, une acceptation de fait de la pauvreté croissante de la population camerounaise. Mais il reste des courtisans et des encenseurs qui continuent à défendre l’indéfendable en s’enferrant dans des mystifications qui ne trompent plus personne, même si le but visé semble aller dans le sens du proverbe camerounais « I want to tchop too » (en traduction libre presque littérale : « j’ai aussi besoin de manger »). Mais on dit aussi sous d’autre cieux que l’erreur est humaine mais y persister est diabolique.
L’hypothèse de l’adoption de la méthode coué n’est pas à écarté sans exclure les flatteries envers qui on sait avec l’objectif d’ être maintenu à poste qui doit valoir tout l’or du monde et pour lequel certains vendraient non seulement père et mère mais surtout leur âme et leur conscience.
On peut accepter que les chiffres et les statistiques soient des preuves irréfutables que tout va bien. Mais l’on sait que non seulement, ils ont des limites puisqu’on dit également d’eux qu’ils disent tout mais cachent l’essentiel. L’essentiel est tout simplement que le Cameroun demeure l’un des pays les plus pauvres de la planète et que cette pauvreté persiste malgré l’excellent taux de croissance attesté par les chiffres et ces belles formules de saut qualitatif que les grands experts de la chapelle RDPC de ce pays ne cessent d’évoquer dans leurs discours et interventions.

Nous sommes dans un pays où les motions de soutien sont à la vogue. Mais quel est le profil du signataire de ces motions de soutiens ?
Le signataire de la motion de soutien est très souvent le défenseur, non de l'intérêt de son leader, mais de sa position autour de la mangeoire. Il s'en suit une relation de dépendance aveugle et réciproque entre le Prince et son valet. Autrement dit, la personnalité du valet se trouve par induction diluée dans celle de son maître.
Les initiateurs de cette posture politique s'accaparent des sujets brûlants, pour empêcher toute réflexion profonde sur un fait d’actualité impliquant le chef de l’Etat camerounais par exemple.
Ainsi, une petite poignée de personnalités s'autoproclame représentant d'un Département d'un Arrondissement d'une Association donnée. Comme être élite renvoie directement à avoir beaucoup d'argent et de biens matériels chez nous.
Il s'agit donc d'une manoeuvre impulsée au sommet de la société par une poignée de personnes car les "élites" se comptent au bout des doigts. Soutien sincère ou hypocrisie Le but premier d'une motion de soutien n'est pas de secourir politiquement son leader en difficultés. Il sert davantage comme un faire valoir sensé mettre au premier plan son initiateur. Ce dernier se positionne en la circonstance comme un passage obligé pour quiconque voudrait occuper un poste dans la gestion des affaires de la république. A eux les postes ministériels, de Directeurs de sociétés, etc.

A ces calculateurs, retenez que vous donnez l'impression que tout le monde est content. Vous refusez de dire la vérité au Chef de l'Etat que les populations souffrent de la pauvreté.
Tout a une fin, dit-on. On peut tromper le peuple une fois. Deux est une limite et est possible parce que ce peuple le veut bien. Mais on ne peut pas le tromper indéfiniment. Surtout avec mépris et désinvolture (A suivre)
© Correspondance : Citoyen du Monde, Ngaoundal et lecteur de Camer.be

1 commentaire:

  1. ils ont faim. un autre viendra à la place de Biya et ils feront la même chose. c'est le combat de la survie pour toutes ces personnes.

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