La liberté, rien que la liberté

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dimanche 25 octobre 2009

Cameroun : Paul BIYA ou le danger permanent


Le gouvernement de la terreur au Cameroun


Les camerounais connaissent d’énormes difficultés sous le régime dictatorial de Paul BIYA. Pourtant, les rues camerounaises ne connaissent que peu de manifestations même pacifiques, et pour cause : le régime en place a mis sur pied un système de terreur hors du commun qui empêche toute velléité.
La terreur du gouvernement de Paul BIYA s’exprime notamment dans les actes réglementaires pris par son administration en vue d’interdire toute manifestation publique autre que celle organisée par le RDPC. Pour le gouvernement camerounais, il ne faut pas dénoncer le pouvoir en place ; cela revient à dire que les interdictions de manifestations ne sont que des prétextes pour que personne ne dénonce les dérives du régime. C’est ce qui entraîne des frustrations chez la population, entraînant parfois une explosion. Souvenons nous de février 2008, où les frustrations se sont intensifiées à la suite des actes administratifs pris pour limiter la liberté d’expression : L’un par le gouverneur du Littoral, Fai Yengo Francis. Ce dernier, en interdisant jusqu'à nouvel avis les manifestations publiques sur son territoire de commandement, prenait ainsi l’acte le plus élevé qu’un gouverneur puisse prendre, dans le seul dessein d’étouffer dans l’œuf toute velléité de contestation d’une éventuelle modification de la Constitution ; L’autre par les responsables administratifs du Nord-Ouest interdisant une marche et un appel à la “ ville morte ” lancée par une coalition dite “ des vrais mouvements d’opposition ” qui entendait ainsi protester contre la vie chère.
La terreur du gouvernement de Paul BIYA s’exprime également dans l’utilisation abusive faite des forces de sécurité pour imposer le respect des interdictions diverses. Régulièrement, lorsqu’il fait face à une crise même mineure, le régime camerounais mobilise toutes les forces de sécurité. C’est ainsi qu’il déploie dans les artères des villes, au même moment, les forces de police, de gendarmerie et même les militaires. C’est une façon bien ridicule d’utiliser le marteau pour tuer une mouche.
La terreur du gouvernement de Paul BIYA s’exprime encore dans la responsabilité des forces de l’ordre. Généralement, ces dernières semblent minimiser ou ne mesurent pas assez le degré de la responsabilité qui leur incombe dans la gestion de conflits. Les interpellations arbitraires et provocations inutiles sont souvent à l’origine des violents accrochages entre elles et les populations. Le plus souvent, ayant reçu des ordres de la haute hiérarchie, et ne rencontrant pas l’adversaire politique sur place, les forces de l’ordre camerounaises s’attaquent à la population qui vaque à ses occupations. On a parfois vu pulvériser du gaz lacrymogène sur des passants, dans les commerces, et même les domiciles privés.
Paul BIYA et son régime continuent à penser que la force brutale et la répression aveugle sont les seuls arguments à opposer à ceux qui, aux mains nues, veulent s’exprimer sur certaines questions de la vie nationale. Lors des émeutes de février 2008, au lieu de comprendre, d’écouter et de proposer une alternative à son peuple, Paul BIYA a estimé que des «apprentis sorciers» tentent de renverser son régime ; que son régime serait victime d’une «instrumentalisation» de la grève des transporteurs visant à le renverser.
Son régime, oui. C’est toute sa raison d’être et de vivre, rien d’autre ; c’est tout ce qui importe pour lui. Paul BIYA ne pense jamais à son peuple, il vit d’ailleurs comme un étranger dans son pays. Derrière lui, une foule de partisans, tous illuminés, empêche le peuple de s’épanouir à travers des détournements massifs de deniers publics.
Le peuple avait faim en février 2008 et l’a manifesté dans la rue. Le régime de Paul BIYA en a massacré des centaines. Le bilan dressé par l’observatoire national de défense des droits de l’homme a fait état de 136 morts, alors que l’opposition SDF parlait de 200 morts. Des morts pour la liberté du Cameroun, des morts pour les droits de l’homme et la démocratie. Mais surtout des morts pour rien car au bout du compte, Paul BIYA, accusé d’être à l’origine des nombreux maux qui minent le pays et rendent la vie si dure, a sur la tête de ces morts, modifié la Constitution afin de s’éterniser au pouvoir. La honte ne saurait tuer cet homme d’un cynisme avancé, le ridicule non plus.
Il faut d’ailleurs relever qu’à ce jour, aucune enquête n'a été constituée afin de rechercher la vérité et d'établir les responsabilités sur les journées de violences qui ont ensanglanté le Cameroun en 2008 ; aucun élément des forces de sécurité n'a fait l'objet de sanctions ni de poursuites judiciaires. Par ailleurs, de nombreuses personnes interpellées dans le cadre de ces manifestations restent toujours en prison, à l’exemple de l'artiste musicien et militant du Social Democratic Front (SDF) Lapiro de Manga et Paul Eric Kingué ancien maire RDPC de Njombé-Penja dont le séjour en prison ressemble plus à un règlement de comptes politique.
D’ailleurs, depuis les émeutes de 2008, rien n’a changé au Cameroun. Le peuple a toujours faim, le prix des produis de consommation va croissant, une flambée des prix faisant rage dans l’ensemble des marchés du pays. Pendant ce temps, le Président BIYA dépense des milliards dans des hôtels à l’étranger ; il continue de s’offrir le luxe à la Baule en France, à Genève en Suisse, etc., laissant inoccupés les nombreux palais construits pour lui et sa famille dans toutes les régions du Cameroun. Paul BIYA parti pour le sommet de Nations Unies à New York le mois dernier vient d'ailleurs de retourner au Cameroun, plus d'un mois après, et encore parce qu'il devait réceptionner le trophée de la coupe du monde de football de passage au Cameroun. Cela démontre à suffisance le danger que constitue le maintien au pouvoir d'un homme qui n'a aucun respect pour ses concitoyens et qui n'est entouré que de voleurs et bourreaux.
Il est important de dire haut et fort à Paul BIYA et à ses bourreaux qu’ils se trompent sûrement d’époque et d’adversaires. On n’asphyxie pas son peuple pour s’éterniser au pouvoir, on ne le tue pas lorsqu’il revendique des libertés. Car dans ces conditions, plus personne de la famille de BIYA ne vivra en paix au-delà de sa mort naturelle.
Il faut savoir réserver sa place dans l’histoire, préparer l’avenir des futures générations, afin de ne pas hypothéquer leurs chances de survie. La répression sauvage que le régime camerounais a l’habitude d’opposer à l’ardent désir du peuple à s’exprimer de manière pacifique sur des questions essentielles constitue un volcan qui explosera un jour.
© L. P. K. AMOUGOU, Yaoundé

2 commentaires:

  1. tout ce que vous dites est exact. merci de nous informer

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  2. OFFICIERS DE FORCES ARMEES CAMEROUNAIS GIGOLOT QUI UTILISE LE TITRE DE SON PATRON POUR ETRE EN EUROPE TOUS LES 5 MOIS SOIT DISANT EN STAGE AVRIL DERNIER EN FRANCE OCTOBRE DERNIER SOIT DISANT EN ITALIE TOUJOURS EN STAGE TOUS CELA EST FAUX C POUR VENIR CHERCHER LES FEMMES POUR DE L'ARGENT EN UTILISANT LE TITRE DU SECRETAIRE PARTICULER DU GENERAL BABA SOULE POUR AVOIR CES FEMMES AVEC FACILITE AUTRE VOLET SOIT POUR RENDRE VISITE A SA FEMME QUI A ACCOUCHE MAIS N A JAMAIS VU CETTE FEMME NI SON ENFANT QUEL DESOLATION POUR UN GRAND OFFICIER DE L'ARME COMME AMOUGOU RAMOND

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