La liberté, rien que la liberté

La liberté, rien que la liberté

vendredi 30 octobre 2009

Insécurité au Cameroun



Le corps de Mbanga Ze Gertrude retrouvé non loin du terminus de la gare- voyageurs de Ngaoundéré


Les habitants du quartier du « Rail » à Ngaoundéré se sont réveillés mercredi dernier en découvrant l’horreur sur la principale route qui conduit à cette zone à la périphérie de la ville. C’est aux premières heures de la journée que les passants ont retrouvé le corps inerte de Mbanga Ze Gertrude, très connue dans le coin sous le nom de Fatou. Visiblement, la jeune fille a souffert avant de rendre l’âme. Selon des témoignages concordants, elle aurait été violée, avant d’être ligotée et étranglée par ses bourreaux. C’est avec son propre pagne que les bandits l’ont ligotée et étouffée. Selon toute vraisemblance, elle aurait opposé une résistance farouche à ses adversaires qui lui ont cassé le cou et le bras droit avant de prendre la clé des champs. Les traces de sang au niveau des organes génitaux matérialisent à n’en point douter l’acte de viol confirmé par des sources médicales. Ce drame s’est produit dans la nuit du 27 octobre, aux environs de 21 heures.
Aussitôt alertées au petit matin du 28 octobre, les autorités administratives ont dépêché sur les lieux du drame des éléments de la police judiciaire, pour ouvrir une enquête et faire la lumière sur cet acte odieux. Selon les premières supputations, il s’agirait d’un règlement de comptes alors que des sources contradictoires évoquent une forme de pratique maléfique qui demanderait aux adeptes de violer les filles avant de les tuer. Dans les chaumières, les commentaires vont dans tous les sens. Selon des indiscrétions glanées dans la maison familiale, le petit ami de la défunte a été également convoqué par la police pour être entendu.
Cette disparition tragique plonge la famille Ze dans le désarroi. Lors de notre passage dans la mi-journée du 28 octobre, Mama Georgette, la mère de Fatou, est inconsolable. La pauvre dame ne sait plus à quel saint se vouer. Elle se tord de douleur, malgré la présence de ses voisines et de ses sœurs qui tentent, en vain, de la consoler. « Ma fille chérie est partie, sans me dire au revoir ! Qu’est-ce que j’ai fait ? Pourquoi les bandits l’ont tuée… ?
La victime, inscrite dans un cours du soir, était employée dans un salon de coiffure au lieu dit « Bar Bonandjo ». Ses collègues témoignent qu’elle était une femme sans histoire qui aimait toujours faire la paix avec tout le monde. Fatou laisse deux orphelins : Georges deux ans et un bébé de dix mois.
Cameroon Tribune

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire