La liberté, rien que la liberté

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samedi 10 octobre 2009

OPERATION EPERVIER


Le passeport de Yves Michel FOTSO à nouveau retiré



Des sources policières indiquent que le patron de la Cbc est à nouveau limité dans ses mouvements.Diverses sources non officielles ont annoncé au courant de la semaine le retrait du passeport de l’homme d’affaires Yves-Michel Fotso. Des sources policières assurent cependant que M. Fotso a dû restituer son document de voyage à des policiers spécialement commis à cette tâche après son retour de Paris, où il s’était rendu fin septembre en vue d’organiser les obsèques de sa mère, Lydie Rosette Fotso, épouse de Victor Fotso, fondateur du groupe du même nom, décédée dans la capitale française le 07 septembre 2009.
C’est d’ailleurs à Bandjoun où repose depuis le 26 septembre sa défunte génitrice que se trouve M. Fotso au moment où nous mettions sous presse. «Il y est depuis quelques temps et nous n’avons pas d’informations au sujet [du retrait] de son passeport», a en effet indiqué le service de communication de la Commercial bank of Cameroon (Cbc) que préside Yves-Michel Fotso. Si dans l’entourage de l’homme d’affaires l’on estime que les médias devraient critiquer sereinement les sources qui donnent de telles informations, ce nouvel épisode des transactions autour du passeport de M. Fotso est une affaire dans l’affaire du détournement de deniers publics lors de l’achat de l’avion présidentiel via la Camair.
L’avant-dernier développement du différend étant les remerciements formulés par M. Fotso à l’endroit du chef de l’Etat, au sujet de son passeport restitué, lors des cérémonies funéraires de feu Lydie Rosette Fotso. Ces mots de reconnaissance rapportés par notre confrère Le Jour (édition du lundi 28 septembre 2009) semblaient mettre fin au supplice de cet homme qui voyageait beaucoup à travers le monde pour s’occuper des affaires d’un empire qui pèse 500 milliards de Fcfa selon sa propre évaluation.Cela se passait ainsi pour M. Fotso jusqu’à l’éclatement sur la place publique de l’affaire Albatros et des accusations portées contre le président de la Cbc sur son management de la Camair. Le 26 avril 2008, la police retirait donc le passeport de l’ancien administrateur directeur général de la défunte compagnie aérienne. Bien que ce soit la gestion passée (entre 2000 et 2003) de M. Fotso à la Camair qui avait déclenché cette polémique publique, la raison pour laquelle son passeport lui avait été retiré semblait attachée à un dossier connexe : l’achat de l’avion présidentiel.
L’on se souvient que dès sa convocation à grand renfort de publicité par la police judiciaire en avril à Douala, le sémillant businessman s’était rendu à plusieurs reprises à la direction de la police judiciaire à Yaoundé. Alimentant par cette présence régulière un flot de rumeurs et d’accusations diffuses dont il dut se défendre dans une interview télévisée accordée simultanément à trois chaînes privées Equinoxe Tv, Canal2 International et Stv.
Les enquêtes policières qui ne sont visiblement pas encore achevées laissent donc en suspens de nombreuses questions qui demeurent sans réponses. En lui restituant son passeport, les autorités avaient-elles ôté de la tête de Yves-Michel Fotso tous les soupçons que faisaient peser sur lui ses accusateurs ? A la Cbc, l’on assure que ni le retrait d’avril 2008, ni la restitution de septembre dernier, n’avaient été accompagnés d’explications. Cette nouvelle confiscation signifie-t-elle que la sollicitation à tout moment du témoignage de l’ex-patron de la Camair demeure important pour les policiers ? Ou alors demeure-t-il limité dans ses mouvements parce qu’il serait suspect ? Eventuellement, une fois revenu de sa retraite momentanée de Bandjoun, l’intéressé pourra se prononcer sur le sujet a-t-on appris au service de la communication de la Cbc.

Mutations : Jean Baptiste Ketchateng

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