La liberté, rien que la liberté

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dimanche 9 mai 2010

Cameroun : La répression politique se poursuit au pays de Paul BIYA





Un leader d’un mouvement de société civile arrêté au Cameroun



Le président de l’association des droits de l’homme dénommée « Dignité humaine indispensable » (DHI), par ailleurs responsable de la Plateforme de la société civile pour la démocratie, Nyam à Nyombo, a été arrêté vendredi dernier à Bafia, localité située à 130 kilomètres au nord de Yaoundé, la capitale camerounaise, par des éléments du commissariat spécial de la ville, a appris APA samedi de sources concordantes.


Selon plusieurs témoins joints au téléphone par APA, il lui est reproché d’avoir détourné l’objet d’une réunion, au cours de laquelle certains intervenants auraient commenté le contenu du livre intitulé « l’Offre Orange pour l’alternance au Cameroun », signé par le défenseur des droits de l’homme Hilaire Kamga et préfacé par le cardinal Christian Tumi.

Pour les dirigeants de la Plateforme, la déclaration de tenue avait bel et bien été faite auprès du sous/préfet de Bafia, conformément à la loi.
Ils rappellent, entre autres, que conformément à l’esprit et à la lettre de la loi du 19 décembre 1990 sur les libertés publiques, la tenue des réunions publiques au Cameroun est libre et soumise au simple préalable de déclaration et non d’autorisation.
Ils s’insurgent contre des actes « qui constituent une régression dangereuse dans le processus de construction d’une société respectueuse des droits de l’homme ».

La Plateforme demande au gouvernement camerounais d’une part, de sanctionner les fonctionnaires responsables de ces violations des droits de l’homme et d’autre part, de prendre des dispositions nécessaires pour ramener les unités de police liées à l’espionnage et au contre-espionnage à leur stricte mission, qui n’à rien à voir avec la détention des citoyens.


Le livre « l’Offre Orange pour l’alternance au Cameroun », en cause dans cette affaire, présente des axes d’alternance dans ce pays après 2011, année du terme du mandat de l’actuel chef de l’Etat Paul Biya.
Il demande aussi, instamment, aux « caciques du régime » de ne plus prendre le président de la République « en otage » pour des visées égoïstes en le pressant de se représenter à la course pour la magistrature suprême.


La présentation solennelle de cet ouvrage, intervenue voici un mois à Bafia sous la houlette de Nyam à Nyombo, natif de la région, avait été dispersée par l’autorité préfectorale.
© APA-Yaoundé (Cameroun)

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