La liberté, rien que la liberté

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mercredi 3 novembre 2010

Cameroun : Le régime dictatorial de Paul BIYA veut s'attaquer au CODE






La descente du CODE à l’hôtel Intercontinental à Genève il y a quelques semaines, a laissé un goût amer dans les rangs des services de la sécurité personnelle du président Biya. Il semble que celui-ci ait été très irrité de se voir ainsi humilié et traqué jusque dans son gîte paradisiaque considéré comme un havre de paix. Pris au dépourvu et complètement ankylosé par l’audace extraordinaire de Brice Nitcheu et de ses amis, le dernier carré de la sécurité présidentielle prend désormais très au sérieux les menaces que fait peser le CODE sur Paul Biya et son image, car pour la première fois de l’histoire, ces activistes ont pu manœuvrer pour se retrouver dans le dernier périmètre du Président, ébranlant ainsi un système sécuritaire que l’on croyait jusque là impénétrable. Nul ne saurait alors dire ce qui serait advenu si Paul Biya s’était retrouvé par un malheureux hasard face à ses opposants les plus obstinés. Un diplomate en place à la Mission Permanente du Cameroun à Genève, parle même de « menace la plus sérieuse, en raison du courage et de l’audace dont font preuve ces agitateurs ».
De source digne de foi, la présidence de la république s’est vivement plainte auprès des autorités helvétiques, pour n’avoir pas pu étouffer l’humiliation de l’Intercontinental, et particulièrement de l’attitude de la police, qui après avoir été appelée au secours, a pris plus de 40 minutes pour arriver, laissant le temps à Nitcheu à et ses lieutenant de parfaire leur plan.
L’ambassadeur du Cameroun en Suisse, selon nos informations, met tout œuvre « pour éviter que l’anarchie que Nitcheu fait régner à Londres, Paris et Bruxelles, ne vienne pas s’installer à Genève». Du coup, toutes les agences de la sécurité présidentielle se sont retrouvées pour évaluer la situation et échafauder une stratégie pour faire face à la menace.

Stratégie d’intoxication

Une « cellule spéciale » aurait été mise en place au ministère de la communication, chapeautée par le chef de ce département. La mission serait de jeter l’opprobre sur le CODE. Une campagne de désinformation et d’intox a été lancée avec pour objectif de discréditer cette organisation dont les actions de bravoures sont saluées à travers le monde et par de nombreux camerounais. Le CODE est ainsi accusé d’être (aussi) passé à la caisse des corrupteurs. Une information distillée par un certain Abraham Sinou, qui se présenterait comme un membre du CODE et qui se croit en devoir d’informer les organes de presse au Cameroun. Selon lui, le pouvoir aurait remis plusieurs centaines de millions à Brice Nitcheu, pour le persuader de ne plus organiser des manifestations anti-Biya en Europe d’où l’absence du CODE à Montreux lors du récent sommet de la francophonie. Brice Nitcheu joint depuis son quartier général à Londres, ne reconnait aucun membre de son organisation ni de sa cellule opérationnelle au Cameroun répondant au nom d’Abraham Sinou.
Au sein de l’association des journalistes camerounais, le pouvoir s’appuie sur le journaliste Sismondi Barlev Bidjocka, pour relayer cette rumeur. Ce dernier a cru bon de faire circuler dans le forum des journalistes camerounais cette information au grand étonnement d’autres journalistes qui s’interrogent sur les intentions de Mr Bidjocka.

Stratégie d’attrape-nigaud.

Il n’ya aucun doute, le CODE de Brice Nitcheu fait l’objet de manœuvres destructrices du régime au pouvoir. Cela n’est point nouveau sous le ciel camerounais. Un bon nombre d’associations et de partis politiques en ont été victimes.

Stratégie de la confrontation directe

Selon nos informations, des consignes auraient été données aux sections du RDPC dans le Benelux, en France et partout en Europe, pour organiser des contre-manifestations partout où le CODE manifesterait contre Paul Biya, et même, de ne pas hésiter à aller à la confrontation directe. Aussi des agents de renseignements ont-ils reçu mandat d’infiltrer les manifestations du CODE. L’un des membres de cette organisation à Bruxelles déclare « qu’ils n’ont pas assez de courage, ce sont des trouillards, qui préfèrent aller se cacher dans les bars, restaurants et cafés de Bruxelles et de Londres pour faire du bruit ».
Ainsi, ayant tiré les leçons de l’incapacité des sections du RDPC et d’autres officines pro Biya comme le COSCE en Europe, de contenir l’avancée et les actions du CODE, le pouvoir a donc décidé de sortir l’artillerie lourde. Selon nos sources, une dizaine de barbouzes de la sécurité présidentielle ayant suivi une formation spéciale, a fait un débarquement à Genève et résiderait à l’Intercontinental. Certains milieux camerounais de Suisse ont été infiltrés : associations amicales, tontines et regroupements de cadres et hauts cadres Camerounais du pays alpin. De sources crédibles, bien qu’ayant leur base à Genève, le champ d’action de ces barbouzes s’étend sur toute l’Europe, particulièrement à Bruxelles et à Londres, fiefs du CODE.
Au moment où nous mettions sous presse, une réunion du RDPC se tient à Bruxelles à laquelle ils ont été tous conviés. Sans doute, la Convention de CAMDIAC qui se tient le 06 novembre prochain à Bruxelles, à laquelle on annonce la participation du CODE et des plus radicaux de l’opposition de la diaspora, n’est pas étrangère à cette rencontre du RDPC et des services de la sécurité présidentielle en provenance de Genève.
Brice Nitcheu déclare à cet effet : « Nous sommes au courant de toutes ces manœuvres, et nous ne sommes pas du tout impressionnés. L’équation est simple pour nous ; la bataille se déroule désormais à Genève, où Paul Biya est en villégiature 8 mois sur 12. C’est là-bas qu’il dilapide l’argent des Camerounais dans des orgies avec sa famille et sa basse-cour. C’est là-bas qu’il envoie ses enfants qu’il a soustrait du système éducatif désastreux que son long règne a généré au Cameroun. C’est là-bas qu’il va se cacher lorsqu’il tue nos jeunes, ou organise les fraudes. Aucune manœuvre ne pourra nous arrêter. En nous accusant comme ils le font, ils creusent encore plus profondément la tombe de Biya. Nous leur préparons de très mauvaises surprises à Genève, et s’ils veulent la confrontation avec nous, nous sommes prêts. La peur est désormais dans leur camp».
Chaque camp affûte donc ses armes, et sans doute, tous les coups bas seront permis. Les enjeux de l’élection présidentielle de 2011 se déroulent aussi, de toute évidence, en Europe. Vu la détermination des uns et des autres, nul ne peut prédire l’issue de la bataille.
© Correspondance camer.be : Micheline Messi

4 commentaires:

  1. Le CODE vaut même quoi au juste pour que le Renouveau, comme ils disent, déploie un corps expéditionnaire à Genève pour prétendre décapiter le CODE. çççaaaaaa, les gens aiment se faire intéressants. Que le CODE représente quoi au Cameroun pour que le régime lui accorde quelques crédits. C’est une bande de camerounais dont le système de recrutement est basé sur la promesse d’obtention de cartes de séjours et de recherche d’asile politique. Des gens y adhéraient dans cette optique jusqu’à ce qu’ils en furent déçus. C’est pour cette raison que le CODE tente d’instrumentaliser les nouveaux sans-papiers, et les ex-de l’Église St-Bernard. Au total ce CODE sans code d’éthique ne compte pas plus de 30 membres adhérant, et pas plus de 10 membres actifs. C’est pour cette raison qu’ils n’étaient que 3 membres à Genève…. Pas de quoi égratigner le PRC, Paul Biya. ;

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  2. Pourquoi même parler de cette association, comment 4 à 6 personnes peuvent mobiliser tant d’attention, qu’apportent-ils aux Cameroun. Non Le Code est un machin qui vit n’intéresse pas le peuple camerounais. D’ailleurs qu’ils restent mêmes là en Europe. Nous ici nous nous apprêtons à faire notre devoir citoyen, pendant ce temps, eux ils manifestent sous la pluie.

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  3. Le CODE ça vaut rien pour les Camerounais du Cameroun. Et même pour la majorité des compatriotes de la diaspora qui doutent de sa crédibilité et de sa capacité à constituer un quelconque contrepoids contre le Renouveau. Le CODE c’est une poignée d’activistes, et puis plus rien.

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  4. Le CODE ça vaut rien pour les Camerounais du Cameroun. Et même pour la majorité des compatriotes de la diaspora qui doutent de sa crédibilité et de sa capacité à constituer un quelconque contrepoids contre le Renouveau. Le CODE c’est une poignée d’activistes, et puis plus rien.

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