La liberté, rien que la liberté

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mardi 23 novembre 2010

Cameroun : Le régime dictatorial de Paul BIYA veut peut-être assainir les mœurs


47 fonctionnaires soupçonnés de détournements de fonds dans le projet maïs bientôt traduits en justice


47 fonctionnaires du ministère de l'Agriculture et du Développement rural (MINADER) épinglés en 2009 dans le détournement des fonds du programme national d'appui à la filière maïs (Pnafm) seront bientôt traduits en justice, a annoncé jeudi à Yaoundé le vice-président la Commission nationale anti-corruption (CONAC), Dieudonné Massi Gams.
« Les 47 suspects répondront devant la justice des faits qui leur sont reprochés », a indiqué lors d'un point de presse le vice- président de la CONAC sans toutefois donner la date du début du procès.
Le rapport d'enquête de la mission d'investigation de la CONAC épinglant les 47 suspects avait été remis le 12 juin 2009 au vice- Premier ministre en charge de l'Agriculture, Jean Nkueté. Cette commission avait évalué les sommes détournées à 700 millions de francs CFA, soit environ 1,4 million de dollars US.
Ce rapport faisait suite à une enquête menée en 2008 par l'Association camerounaise de défense des intérêts collectifs (Acdic), une organisation de la société civile camerounaise, qui avait constaté que de nombreux groupements d'intérêt communautaire (GIC) figurant dans la liste des bénéficiaires des subventions du Pnafm étaient pour la plupart fictifs.
Cette organisation avait en outre dénoncé des cas d'extorsion de fonds aux paysans bénéficiaires des mêmes subventions par des encadreurs du MINADER.
Au terme de son investigation, la CONAC avait pratiquement abouti aux mêmes conclusions. Elle avait alors établi une liste provisoire de 47 suspects parmi lesquels le coordonnateur national du Pnafm, Paul Sikipin.
Créée en 2006 par un décret du président camerounais Paul Biya, dans une volonté de lutter contre la corruption, l'action de la CONAC repose sur trois piliers essentiels : l'investigation, la prévention et la communication.
Dieudonné Massi Gams a par ailleurs annoncé la création prochaine d'une antenne d'intervention rapide (AIRC) qui agira spontanément chaque fois qu'elle sera interpellée par une victime de la corruption.
« Des moyens ont été mis à notre disposition pour le fonctionnement optimal de cette antenne qui sillonnera tout le pays », a-t-il déclaré, précisant que l'action de cette unité se limitera aux investigations.
A en croire son vice-président, la CONAC a déjà reçu sous forme de dénonciations de corruption et infractions assimilées, plus de 312 requêtes dont 238 ont été instruites. Elle élabore en ce moment un document de stratégie nationale de lutte contre la corruption qui arrêtera une vision claire, commune et une grande harmonie dans la lutte contre ce fléau.
Selon le pasteur Massi Gams, cet organe est également en train de réaliser des contrôles physico-financiers des projets d'investissement financés sur fonds publics.
© Xinhua

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