La liberté, rien que la liberté

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vendredi 19 novembre 2010

Cameroun : Paul BIYA est un ennemi du Cameroun

Manifestations du CODE à Paris pour « commémorer» le 06 Novembre



Le 28e anniversaire de l’arrivée de Paul Biya au pouvoir, le 06 novembre 82, a été célébré à Paris par une manifestation, d’opposants et activistes camerounais, réunis sous la bannière du CODE et amenés par ses leaders que sont Dr Moise Essoh, Dr Patrice Ndjoumi, Tene Sop et Emeh Elong.

« Paul Biya, à la retraite ! », « 28 ans, ca suffit ! », « Paul Biya, y en a marre », « Paul Biya, criminel ! », « Paul Biya , assassin », « Paul Biya, la honte » ou encore « ELECAM , on n’en veut pas », tels sont quelques slogans qu’on pouvait entendre sur la place du Trocadéro, cet après-midi du Samedi 06 novembre, où les militants, sympathisants du CODE ou tout simplement des camerounais de la diaspora, s’étaient donné rendez-vous pour « commémorer l’anniversaire de l’arrivée du dictateur Biya au pouvoir », selon l’expression de Moise Essoh, Secrétaire Exécutif du CODE, venu tout droit de Bruxelles en Belgique pour la circonstance. Le principal mot d’ordre de la manifestation était « 28 ans de malheurs, ça suffit ! Paul Biya, fous le camp» !

C’est sous une pluie battante que la manifestation, qui a rassemblé quelques dizaines de personnes, s’est déroulée, dans une ambiance plutôt bon enfant. Loin de décourager les manifestants visiblement très déterminés, l’adversité de la nature semble plutôt booster le moral de ces opposants dont la voix et les cris se font plus forts à mesure que la pluie gagne en intensité, sous les regards interrogateurs de nombreux curieux.
Deux banderoles géantes résumaient les préoccupations des protestataires. Sur la première on pouvait lire «06 novembre 1982 - 06 novembre 2010: 28 ans de désastre et de crimes; Paul Biya, ça suffit !!!», alors que la deuxième appelait à la « dissolution de ELECAM, à la création d’une Commission Electorale Indépendante et à des élections transparentes».

Diverses allocutions ont ponctué ce rassemblement des opposants de la Diaspora. Morceaux choisis.
Rene Emeh Elong, le chef de file du CODE en France, a tenu à saluer et à féliciter celles et ceux qui sont venus, souvent de très loin (Allemagne, Belgique et de divers département de France, Ndlr), pour manifester malgré la pluie et le mauvais temps en vigueur. Cela montre, ajoutera-t-il, « qu’au delà de la foule, ce qui compte, ce sont des personnes déterminées et prêtes à se sacrifier sous la pluie comme sous le soleil pour que le Cameroun change, en bien». Puis l’orateur, très en verve, de poursuivre « (.. :) vous êtes venus par vos propres moyens; le CODE ne vous a pas distribué de l’argent pour acheter votre participation. Le Rdpc, au contraire, a rassemblé à l’ambassade du Cameroun quelques loubards faméliques, à coup de billets de banques, pour lancer une motion de soutien au dictateur Paul Biya. C’est une honte pour la diaspora, c’est une honte pour notre pays!». Message accueilli par des « Paul Biya, assassin», « Paul Biya, démission », !« Paul Biya, y en a marre»!

Moise Essoh, Secrétaire Exécutif du CODE à quant à lui fait le procès des 28 années de Biyaisme. Pour lui, « les mots rigueur, moralisation et ouverture démocratique si chers à Paul Biya en 1982, sont devenus laxisme, gabegie et dictature en 2010 ». Camarades, crie-t-il à tue tête dans son mégaphone, « le pays va mal, il faut que Paul Biya reconnaisse qu’il a échoué et quitte le pouvoir». Jouant avec l’actualité française du moment sur les retraites, il a également ajouté, sous les applaudissements des participants et l’approbation des passants, que « pour un homme de 77 ans et au pouvoir depuis 28 ans, et qui n’a fait que du mal à son pays, il était temps que Paul Biya prenne sa retraite en attendant d’aller à Kondengui ».

Quant à Guillaume Tene Sop, un autre dirigeant du CODE habitué à ces grand-messes anti-Biya dans la Diaspora, « le 06 novembre 2010 est le dernier 6 novembre que nous commémorons, il y en aura pas d’autres. Je vous le dis, il n’ye n aura pas d’autres. Mais à condition que nous soyons déterminés comme aujourd’hui. Nous chasserons le criminel Paul Biya par tous les moyens et nous le traduirons devant les tribunaux pour qu’il réponde des 28 chefs d’accusation que nous avons contre lui». Pour cet ancien dirigeant du « Parlement Estudiantin », au début des années 90, « Partir comme Mobutu ou Partir comme Diouf, Paul Biya peut encore choisir ». Réponse immédiate des manifestants: « comme Mobutu …» !

C’est complètement trempés par la pluie, mais toujours en forme, que ces opposants camerounais ont quitté la place du Trocadéro par petits groupes. Le Dr Bienvenu Mbongue, venu spécialement de Saint Etienne pour ce meeting, confie sa satisfaction et se dit fier d’avoir « participé à cette manifestation pour faire entendre son opposition à Paul Biya». Patrice Ndjoumi, le responsable des Finances du CODE, révèle quant à lui, que «les mois qui viennent vont être très très chauds, car le CODE accentuera la pression sur le régime corrompu de Biya afin que le 06 novembre 2011 n’ait pas lieu».

Signalons que cette manifestation s’est terminée par une « Motion de désolidarisation » des manifestants à Paul Biya pour inviter le chef d’Etat camerounais à «tirer toutes les conséquences de ses 28 ans d’échec et du désastre économique et social que son règne a apporté au Cameroun».
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