Un dirigeant de l'opposition guinéenne, l'ancien Premier ministre Sidya Touré, en a appelé jeudi à l'aide de la communauté internationale pour organiser des élections à la suite des tirs meurtriers de soldats fidèles au chef de la junte au pouvoir lors d'un rassemblement auquel participaient quelque 50.000 protestataires lundi dans le stade principal de Conakry.
Sidya Touré a déclaré à Associated Press Television News qu'il ne pouvait avoir aucune discussion avec le gouvernement du capitaine Moussa "Dadis" Camara après le massacre commis en début de semaine contre les opposants au leader du coup d'Etat.
D'après une organisation de défense des droits de l'Homme, 157 personnes ont été tuées et plus de 1.000 autres blessées lors du rassemblement contre Camara. Des témoins ont rapporté que des femmes avaient été violées par des soldats dans des rues.
"Aujourd'hui, nous ne songeons pas à des élections, car depuis lundi, nous savons que nous ne pouvons avoir aucune sorte de discussion avec ce gouvernement", a déclaré l'ancien Premier ministre à son domicile à Conakry. "Ce que nous pensons devoir faire, c'est de trouver, avec l'aide de la communauté internationale, un moyen d'avoir des élections mais menées" par une partie "neutre; pas par l'armée, peut-être par des civils".
Sidya Touré a été interpellé lors de la manifestation avant d'être relâché mardi. Il dit avoir été blessé à la tête et avoir trouvé sa maison pillée à son retour. Son domicile faisait office de QG pour une formation de l'opposition. Il a expliqué avoir reconnu plusieurs membres de la junte guinéenne dans le stade au cours du rassemblement, dont le neveu de Camara et son principal collaborateur.
La répression sanglante de la manifestation a été condamnée par plusieurs instances onusiennes, l'Union africaine, l'Union européenne, des groupes de défense des droits de l'Homme ainsi que par les autorités du Sénégal, pays voisin.
Le gouvernement guinéen a affirmé qu'il enquêterait sur les tirs de l'armée lors du rassemblement. Si le Conseil de sécurité de l'ONU et le Haut commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme ont salué cette annonce, ils ont dans le même temps demandé des investigations indépendantes.
Le capitaine Camara, âgé d'une quarantaine d'années, s'est emparé du pouvoir en décembre, quelques heures après la mort du président Lansana Conté. Il a annoncé la dissolution de la constitution, soulignant que le pays était désormais dirigé par une junte militaire. Il avait dans un premier temps affirmé qu'il ne se présenterait pas aux élections de janvier prochain, mais a récemment indiqué qu'il pourrait changer d'avis.
Après le rassemblement de lundi, il a interdit tous les rassemblements et décrété deux jours de deuil à compter de mercredi.Des célébrations sont prévues dans la capitale vendredi matin pour marquer le 51e anniversaire de l'indépendance du pays.
AP
Sidya Touré a déclaré à Associated Press Television News qu'il ne pouvait avoir aucune discussion avec le gouvernement du capitaine Moussa "Dadis" Camara après le massacre commis en début de semaine contre les opposants au leader du coup d'Etat.
D'après une organisation de défense des droits de l'Homme, 157 personnes ont été tuées et plus de 1.000 autres blessées lors du rassemblement contre Camara. Des témoins ont rapporté que des femmes avaient été violées par des soldats dans des rues.
"Aujourd'hui, nous ne songeons pas à des élections, car depuis lundi, nous savons que nous ne pouvons avoir aucune sorte de discussion avec ce gouvernement", a déclaré l'ancien Premier ministre à son domicile à Conakry. "Ce que nous pensons devoir faire, c'est de trouver, avec l'aide de la communauté internationale, un moyen d'avoir des élections mais menées" par une partie "neutre; pas par l'armée, peut-être par des civils".
Sidya Touré a été interpellé lors de la manifestation avant d'être relâché mardi. Il dit avoir été blessé à la tête et avoir trouvé sa maison pillée à son retour. Son domicile faisait office de QG pour une formation de l'opposition. Il a expliqué avoir reconnu plusieurs membres de la junte guinéenne dans le stade au cours du rassemblement, dont le neveu de Camara et son principal collaborateur.
La répression sanglante de la manifestation a été condamnée par plusieurs instances onusiennes, l'Union africaine, l'Union européenne, des groupes de défense des droits de l'Homme ainsi que par les autorités du Sénégal, pays voisin.
Le gouvernement guinéen a affirmé qu'il enquêterait sur les tirs de l'armée lors du rassemblement. Si le Conseil de sécurité de l'ONU et le Haut commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme ont salué cette annonce, ils ont dans le même temps demandé des investigations indépendantes.
Le capitaine Camara, âgé d'une quarantaine d'années, s'est emparé du pouvoir en décembre, quelques heures après la mort du président Lansana Conté. Il a annoncé la dissolution de la constitution, soulignant que le pays était désormais dirigé par une junte militaire. Il avait dans un premier temps affirmé qu'il ne se présenterait pas aux élections de janvier prochain, mais a récemment indiqué qu'il pourrait changer d'avis.
Après le rassemblement de lundi, il a interdit tous les rassemblements et décrété deux jours de deuil à compter de mercredi.Des célébrations sont prévues dans la capitale vendredi matin pour marquer le 51e anniversaire de l'indépendance du pays.
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