La liberté, rien que la liberté

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dimanche 21 février 2010

Cameroun : Nous attendons fermement la révolution




Demain la révolution Camerounaise !


Définie comme un changement brusque et violent souvent d'origine populaire dans la structure sociale et politique d'un Etat, une révolution est souvent l'ultime option à laquelle recourt un peuple las d'un système dans lequel il ne se reconnaît plus du tout. L'une des plus célèbres, la révolution française, fut un basculement historique de la France qui débuta en 1789 avec la convocation des états généraux et la prise de la Bastille et s'acheva avec le coup d'Etat de Napoléon Bonaparte (9-10 Novembre 1799). Ladite révolution fut la conséquence d'une kyrielle de situations qui mises ensemble constituèrent un cocktail explosif dont la détonation conduisit à un complet remodelage de la considération française de sa société, des pouvoirs publics, des libertés individuelles.
Regardant de près les causes structurelles comme les causes particulières de la révolution française et considérant la situation actuelle du Cameroun, il est évident que les conditions sont plus que réunies pour en susciter au Cameroun, ou plutôt pour la justifier, malgré l'existence de bien d'obstacles et certaines incertitudes quant au modus operandi de celle-ci ainsi que ses conséquences.

A- L'imminence d'une révolution au Cameroun?

Le Cameroun passe par une crise pluridimensionnelle dont la douleur n'a d'égale que celles provoquées par les contractions d'une femme sur le point de délivrer. Celle-ci est tant institutionnelle que socio-économico -financière (rien à voir avec l'actuelle crise mondiale).
Sur le plan institutionnel, le Cameroun est une sorte de monarchie au parfum oligarchique, pays des hommes forts et des institutions fébriles. Comme le roi français qui seul régnait et gouvernait avec l'aide de divers conseillers et simples techniciens, Paul Biya ne gouverne presque pas du tout, mais demeure maître de tout. D'un coté, depuis son accession a la magistrature suprême en 1982, sur les 58 départements que compte le pays, il existe plusieurs dizaines ou il ne s'est jamais rendu, et depuis les 20 dernières années, sur les 10 régions administratives du Cameroun, plusieurs n'ont pas été trouvées dignes de le recevoir, avec les conséquences évidentes sur le développement de ces régions, lorsque l'on sait l'effet du déplacement d'un chef d'Etat. Le seul contact avec les populations réside dans des discours parcimonieux adressés à la nation, ceci sans compter sur les zones d'ombre de la chaîne nationale; ce qui n’empêche pas en tout cas à son parti et lui, lors des élections de faire le presque plein des voix.
D'autre part, bien de ses multiples collaborateurs, souvent disposés à ne rendre des comptes qu'à celui qui leur a "fait confiance», sont sans cesse cités non sans raisons dans des scandales financiers, mercantilistes et de mœurs. Ils ont perdu tout sens du service public, dévalorisé la puissance publique et ne sont plus d'une quelconque utilité publique. Le Cameroun est arrivé dès lors à un point où, quand tout semble aller bien, c’est grâce au chef, quand rien ne va, c’est la faute à "certaines administrations" qui font preuve d'une "inertie" jamais sanctionnée ;alors que le gouvernement est en principe responsable devant le parlement ,qui lui n'est devenu qu'une simple chambre de résonnement et d'enregistrement, à cote d'une justice considérée comme la plus corrompue d'Afrique (rapport de Transperency International dévoilé en 2007,ainsi que selon un rapport de TI publie par "la Nouvelle Expression" le 4 Juin 2009). C'est pourquoi un ambassadeur du Cameroun peut se permettre de devenir lutteur public (ex: aux USA),un citoyen peut monnayer la nomination a un poste ministériel (selon The african Independent cité par wikipédia, l'ancien DG des impôts aurait acheté à 2 milliards de FCFA son poste de ministre des finances), un ministre ou PM peut travailler aux dépens de l'Etat (Cf. lettre de démission du RDPC du Dr Dang).
Crise institutionnelle encore, parce que la Constitution qui est sensée être la boussole de la nation est au Cameroun la tombe de la nation; ceci parce que depuis sa révision en 1996, toutes les institutions qui y sont prévues n'ont jamais été mises en place. Parlant de cette constitution, Enoh Meyomesse dans son blog déclare qu’elle : «est un exemple unique au monde d'une constitution élaborée par appels téléphoniques, par le fax et par courrier postal. Nulle part ailleurs ne s'est produite auparavant. Les camerounais n'ont participe à son élaboration que de manierez on ne peut plus cavalière". Un régime qui ne trouve pas opportun de respecter ne serait-ce qu'une constitution qu'il est accuse d'avoir taillé et retaillé à sa mesure, est superpuissant pour oppresser son peuple, mais hyper -impotent pour assumer ses choix tactiques dirait-on, en prenant pour preuve le fait que le sénat dont le président est sensé assurer la suppléance en cas de la vacance à la tête de la république (art 6 al 4) reste un serpent de mer. Malgré, l’art 67 appelé en rescousse (lequel est diversement interprété selon les intérêts des uns et des autres), le Cameroun est un cas référentiel au monde dont la pyramide du pouvoir présente un président-dieu, premier sans second jusque la dans l'ordre de préséance de l'Etat. Président de la république dont le caractère naguère sacre est mis en mal aujourd'hui plus qu'hier par des scandales tels celui des "biens mal acquis", celui des "vacances à tout prix"..... (, et d'autres affaires dans lesquelles est citée son enthousiaste et influente épouse notamment celle des détournements au Feicom pour lesquels Ondo Ndong fut condamné..) Mais qui ne trouve toujours pas opportun de fournir de quelconques explications au peuple, alors qu'on prétend être en démocratie!Sur le plan socio-économico-financier.
De l'avis de bien de camerounais, les problèmes du pays ont débute après l'arrivée de Paul Biya au pouvoir; le pays connut une chute libre, réussissant l'exploit de passer du statut de PRI à celui de PPTE, marqué par la privatisation de la quasi-totalité d'entreprises publiques, y compris ceux de souveraineté.
De nos jours, les investissements demeurent très rares au Cameroun, malgré les multiples audiences accordées par le PR aux responsables de multinationales et transnationales et publicisées à grande pompe dans les médias .Quand ce ne sont pas des projets qui manquent, ceux sont les financements, quand ce ne sont pas les financements, c’est le défaut d'exécution ou la mauvaise exécution des projets qui règnent dans ce pays. Aussi en Novembre 2009, un rapport de l'ONUDI classait-il le Cameroun 118e/122 pays en matière d'industrialisation, loin derrière le Sénégal, la Cote d'Ivoire, le Rwanda, le Bénin, ceci malgré son énorme potentiel.
Par ailleurs, la fiscalisation est asphyxiante tandis que le pays, sa dette à peine annulée est rentrée dans la pieuvre de l' endettement.
Pourtant, selon l'expert Babissakana, le Cameroun a connu des excédents budgétaires cumulés sur la période de 2004 à 2008 s'élevant à 1776 milliards de f CFA. Quel contraste, sachant que, le panier de la ménagère est vide à cause de l'inflation et de la baisse du pouvoir d'achat et que le smic vaut moins de 30000 f CFA.
En effet les camerounais ont faim, se loger est un combat, se construire une maison relevant désormais d'un miracle. A l'obscurité du fait des délestages s’ajoute la soif à cause des coupures d'eau répétitives, malgré la privatisation des sociétés en charge de la gestion de l'eau et de l'électricité sensée mettre un terme à ces situations dans un pays qui représente le deuxième potentiel hydrographique africain.
D'autre part l'enrichissement scandaleux des "délinquants à cols blancs", favorisé par la non application de l'art 66 de la constitution, portant sur la déclaration des biens, est symétrique à la paupérisation infamante des jeunes et vieilles gens dont la débrouillardise est biaisée par la persécution fiscale et le manque de bonne foi de l'Etat en matière de création d'emplois et de "lutte contre la pauvreté".
L'élite dirigeante, malgré ses prétentions hypocrites ne se soucie pas du tout de s'assurer que jusqu'à l'age de 15 ans au moins, les enfants soient obligatoirement scolarisés. C'est pourquoi, en période vacancière comme scolaire, des centaines de milliers d'enfants camerounais sont des commerçants ambulants ou sédentaires, en plein temps, pour aider leurs familles miséreuses et misérables à subvenir à leurs nombreux besoins vitaux. Ceux des enfants qui ont le malheur de vouloir étudier sont entassés pêle-mêle, à même le sol, dans des "salles de cours" non sécurisées et aux conditions hygiéniques dignes de porcheries. Quoi de plus normal! ce ne sont pas leurs enfants, mais ceux du Cameroun, car les leurs sont où ils doivent être….
Les jeunes du quart-état, formés, mais pas employés sont phagocytés par une élite qui a conditionné l'accès a la fonction publique ou plutôt à la réussite sociale, dans bien de cas à l'appartenance à des lobbies sectaires, tribalistes, politiciens...Les concours administratifs sont devenus une histoire de listes; aussi, les jeunes après avoir souffert pour payer leurs études, passé par des obstacles tels que la promiscuité dans les établissements, le trafic de notes... doivent-ils encore dépenser le fruit de la sueur de leurs fronts pour participer à des concours dont bien des admis sont connus d'avance, comme aux élections. Ceux qui le peuvent, corrompent pour échouer ou réussir selon qu'ils ont ou non le "bon réseau". Par conséquent, bon nombre de familles depuis des générations n'ont jamais vu l'un des leurs travailler dans la fonction publique.
Au nom de la réussite sociale, nombre d'entre eux sont sodomisés a mort sous les presqu'applaudissements et la quasi onction du premier magistrat qui respecte plus "la vie privée" des gens que la loi de la république (cf. discours à la jeunesse à l'occasion de la quarantième fête nationale à elle dédiée).
En outre, la cohésion nationale n'a jamais tant été mal en point. Les replis identitaires causes par une gestion chaotique font surface chaque jour, se manifestant dans et ou par des motions de soutien et de déférence, des memoranda, des communiques de gens se réclamant de la société civile, qui pour réclamer le retour du pouvoir politique chez soi, qui pour le conserver pour soi, qui pour l'ajouter au pouvoir économique, qui pour remettre en cause purement et simplement "la république du Cameroun", dans laquelle parler anglais à un fonctionnaire en plein Yaoundé est un peu comme parler le japonais.
Enfin, sans être exhaustif, le sentiment anti-français, chaque jour se développe et devient plus intense que celui qu'il a été en Cote d'ivoire ces dernières années. L'on reproche ouvertement à la France d'être une pierre dans la chaussure Cameroun; elle est vue comme un censeur en rapport avec ce qui concerne les grandes lignes de la gestion d'un pays, où elle jouit de tous les privilèges d'ancien "colonisateur"; tandis que les camerounais, les vrais, ceux-là qui mangent au sang de leurs fronts, ne bénéficient aucunement des droits d'anciens "colonises". Ces derniers font les mains et les pieds, des jeunes et des prières de tous genres pour obtenir par exemple un visa pour la France, tandis que les oligarques et leurs proches sans peine les obtiennent. Comme quoi à ceux qui n'en ont pas on retire, tandis qu'à ceux qui en ont, on ajoute….Tout cela constitue autant des frustrations légitimes qui augmentent l'envie d'en finir...
Malgré tous ces ingrédients, la révolution ne voit toujours pas le jour à cause de bien d'obstacles. DIEU merci?

B- Les obstacles à la révolution camerounaise

On peut citer ici en priorité les "tontons macoutes", l’absence d'un leader charismatique et fiable, l’absence de nationalisme matérialisé, une jeunesse hypnotisée …
- Lors des villes mortes au début des années 1990 qui essaient marquées par des marches revendiquant l'instauration de la démocratie et la convocation d'une conférence nationale souveraine, tout comme lors des émeutes dits de la faim de février 2008, le régime de Yaoundé a su pouvoir compter sur ses "machines a tuer".
(Février 2008, les taximen, las des hausses incessantes des prix des hydrocarbures, ayant aussi en souvenir les bavures policiers et la persécution fiscale, décident d'observer une grève. A Douala comme à Yaoundé et dans certaines autres villes, le quart-état, sans pains, sans pétrole lampant etc. ...décide de s'associer aux taximen, pour attirer l'attention du pouvoir sur leur commune misère ineffable. Malheureusement, à leurs cris de souffrance et de détresse, l'on répondit par l'arrogance et la faiblesse; ils furent considérés pas moins que des "apprentis sorciers" contre lesquels il fallut envoyer des "tueurs à gage", ignorant tout du respect des droits de l'homme ; des "formés pour terroriser le peuple" payés et avantagés grâce à la sueur de leurs malheureuses victimes qui n'avaient pour seule et unique arme que leur conscience de la justice devant DIEU et devant les hommes de leur cause. A la douleur de leurs familles après leur déchéance, l'on répondit par la rancœur en ne leur présentant pas même des condoléances).
Ce zèle des jeunes de la BIR en 2008 (lequel demeure d'ailleurs), qui défilèrent devant moi pendant des jours, le canon me tutoyant (mais que je n'arrivais pas à détester sachant que les ordres venaient de loin), celui de ces policiers et gendarmes qui giflaient, piétinaient les camerounais pour un oui ou pour un non (et le font toujours), se justifient par l'énormité des privilèges qui sont les leurs (ce qui n'a cependant pas empêche qu'un officier essaie de subtiliser la mallette souveraine en 2008).Pourtant, il ne faut surtout pas s'exprimer sur ces individus budgétivores, car selon les Bad boys: «La grande muette est muette, il ne faut donc pas parler d'elle". Eh bien, la bouche qui mange ne parlant pas, que le régime cesse d'engraisser les hommes en tenue (jusqu'au budget 2009,le Mindef avait le plus gros budget de l'Etat) aux dépens des restes du peuple; la grande muette ,sans être exorcisée va alors prophétiser...
-L'absence d'un leader charismatique et fiable, assez crédible qui puisse convaincre les foules à courir de nouveau le risque pour une ultime fois d'être enlevées, bâillonnées, mitraillées. Ces valeureuses foules sont désormais lasses de ne pas entre secourues par une opposition complice, comparse et co-auteur des crimes dont elles souffrent, tant par son manque avéré d'unité , par son manque de convictions que par sa discrétion, n'apparaissant qu'a l’approche des élections. En effet, l’opposition camerounaise est une équipe menée au score qui se contente de défendre plutôt que d'attaquer un adversaire dont le niveau n'est pourtant pas enviable. Oui, l’opposition camerounaise (entendons ici certains de ses membres) est une prostituée politique qui après tant d'ébats sans véritables débats, d’éternelles oppositions sans réelles propositions, a perdu toute saveur et ne saurait plus jouer les sauveurs, se contentant par conséquent de jouer le rôle d’orateurs, d’animateurs et autres agitateurs publics.
Au Cameroun, contrairement à certains pays comme le Niger par exemple, le syndicalisme est depuis des lustres grippé et ne saurait susciter un espoir. La panacée semble se trouver pour le peuple désormais en certains universitaires se sentant plus à l'aise auprès de journalistes d’investigation (auxquels le pouvoir préfère ceux du Hilton). Ceux-ci maximisent un capital impressionnant de sympathie par leurs analyses et /ou leurs propositions qui font renaître très souvent l'espoir de la possibilité d'un Cameroun meilleur. Jusqu'où iront-ils, sachant qu'au Cameroun, la liberté expressive est bien encadrée par l'ingéniosité répressive des carriéristes et autres forces du désordre.
-Réputés comme ayant un patriotisme à fleur de peau, les camerounais sont de plus en plus champions du tribalisme, fléau gâchant tout élan unitariste nécessaire pour mettre un terme au statu quo actuel. Des malheureux clichés du genre : éwondo =vendeur de terrain, éton=mangeur de savon, bamiléké=amour de l'argent, mbamois=peur de la tortue, peul ou foufouldé=poignard, bulu=paresseux joueur de songo, bakwéri ou metah = gauche, bassa=plainte...... sont autant de crève-cœur qui amènent certains a se sentir moins ou plus camerounais que d’autres et à ne plus se soucier vraiment du devenir de notre cher pays. On est dans ce cas, plus ressortissant d'une région que camerounais, ceci étant favorisé par des politiques politiciennes de division pour mieux régner.
-La passivité de la jeunesse laisse à désirer ; c’est à se demander si elle n’est pas hypnotisée.
La cour présidentielle camerounaise a retiré aux jeunes désormais le droit de rêver pour leur accorder le droit de plus s'enivrer d'alcool, de sexe, de cigarettes, de se noyer dans les cultures étrangères... Elle leur impose l'exil d'une part, en les amenant à quitter leur pays béni pour des destinations parmi les plus anecdotiques ; d'autre part et surtout elle leur impose, le devoir d'avoir peur du lendemain, en leur faisant croire par le biais de quelques morceaux de poissons, des bouteilles de bières et des billets, que mieux vaut un démon qu'on connait qu'un ange qu'on ne voit pas à la tête du pays. Aussi le Cameroun est-il une gérontocratie en nette contradiction avec les incantations présidentielles selon lesquelles: "La retraite n'est pas une sanction, c’est l'aboutissement normal d'une carrière passée au service de l'État; elle correspond a une aspiration légitime au repos ( A N,20 JUIN 1987).

C- Modus operandi et conséquences d'une révolution au Cameroun

Interviewée en 2008 par Afrique échos Magazine, Marie-Louise Otabela déclarait que le président Biya : "en pleine dérive monarchique est dans une incapacité à designer qui est ou pourrait être son probable ou potentiel successeur, et à quel moment il l'installerait".
Ainsi, présenté comme l'homme sans dauphin, le président Biya n'est personne d'autre que l'homme aux mille et un dauphins, avec pour conséquence que dans l'inconscient des populations se conçoit et se développe la peur d'un chaos à son départ ; tandis que dans celui de chacun des barrons le rêve d'une succession très certaine, moins lointaine que jamais,mais qu'il semble nécessaire de susciter ou provoquer coûte que coûte puisque le "sphinx " se veut imprévisible.
Le camerounais comme tout homme sait que les choses tant attendues, accouchent parfois d'une souris à leur avènement, alors, il est bien de crier "Biya must go", mais encore faut-il présenter une alternative pour l'alternance au Cameroun. Le dire ne signifie pas du tout remettre en cause ni la nécessite, ni l'inévitabilité d'une alternance (révolutionnaire?) au Cameroun. A cet effet, les passagers et le capitaine du bateau visiblement chavirant "Cameroun" ont le choix entre plusieurs possibilités pour accoster, ayant en mémoire ce qu'impliquent celles-ci:
-transition politique constitutionnel dans la continuité du genre Ahidjo/Biya (1982)-révolution de palais du genre Bourguiba/Ben Ali en Tunisie(1987)
-révolution verte à l'image de la révolution orange ukrainienne(2004)
-coup de force devenue nécessité africaine (Guinée-Conakry, Cote d'Ivoire ….
-Abandon du pouvoir comme le couple Duvalier en Haïti ( 7 février 1986)
-alternance démocratique (Sénégal en 2000 ,Ghana en 2000)
-transition politique héréditaire (Bongo-Bongo en 2009,kabila-Kabila en 2001,Eyadema-Eyadema en 2005)
-l’exemple roumain avec la chute de Nicolae Ceausescu en 1989
-la curiosité malgache avec Rajoelina en Mars 2009
-Le passage planifié et réfléchi de témoin en vertu de l'art 10 al 4 de la constitution qui permet au président de la république de confier par délégation expresse certaines de ses fonctions en cas d'empêchement au Pm ou à UN des Ministres. Serait-ce le cas le plus probable ?
De toutes les façons, quel que serait le changement décidé par le Cameroun,le prix à payer comme les bénéfices ,dans un pays aux enjeux géostratégiques et géopolitiques colossaux comme ce dernier seront énormes. C'est pourquoi le Cameroun actuel de Paul Biya est un pays à risques et des risques.
La révolution camerounaise à la porte est un risque tant pour les camerounais du quart-état que pour la grande seigneurie, mais le pire des risques pour les uns comme pour l'autre serait de ne pas en prendre.
© Correspondance camer be : Emmanuel Beyokol

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