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Poursuivant son témoignage, Germaine Ahidjo ajoute qu’"En effet, plusieurs ministres essayaient de le convaincre de prendre juste des vacances pour se reposer et reprendre les affaires plus tard". Mais ça, il n’en était pas question pour lui. "J’ai insisté pour qu’il les reçoive". "Il a donc accepté et les membres de cette délégation lui ont expliqué qu’il valait mieux, pour éviter le chaos, qu’il garde au moins le contrôle du parti, le temps que les Camerounais s’habituent à son départ".
"Je ne sais pas exactement quels arguments ils ont avancé pour le convaincre, peut-être l’idée d’un possible chaos, finalement il a accepté de rester à la tête du parti. Et c’est ainsi qu’il a téléphoné à Biya pour lui dire qu’il avait reçu les camarades du parti et qu’il pense qu’il vaut mieux qu’on attende d’abord pour sa démission du parti". On peut enfin comprendre pourquoi le jeudi 4 novembre 1982, le journal de 20 heures a démarré avec plusieurs dizaines de minutes de retard : « Dans l’esprit d’Ahidjo, il fallait envisager un congrès extraordinaire pour transmettre les responsabilités du parti à Biya. Mais pendant tout ce temps, à la radio, il y avait la musique qui précède le journal qui jouait et ça a duré longtemps. Car entre-temps il a fallu réécrire le communiqué pour enlever l’élément concernant sa démission de la présidence du parti », a souligné Germaine Ahidjo.
Après la démission du président Ahmadou Ahidjo, l’ancien couple présidentiel s’était rendu en France : « Ahidjo était fatigué, surmené et il avait des pertes de mémoire. Il a été hospitalisé en clinique. Je me souviens que c’était le jour de la finale de Roland Garos avec Yannick Noah. Il m’avait dit “ même si je dors tu me réveilles, je ne veux pas rater ce match “.
"Je ne sais pas exactement quels arguments ils ont avancé pour le convaincre, peut-être l’idée d’un possible chaos, finalement il a accepté de rester à la tête du parti. Et c’est ainsi qu’il a téléphoné à Biya pour lui dire qu’il avait reçu les camarades du parti et qu’il pense qu’il vaut mieux qu’on attende d’abord pour sa démission du parti". On peut enfin comprendre pourquoi le jeudi 4 novembre 1982, le journal de 20 heures a démarré avec plusieurs dizaines de minutes de retard : « Dans l’esprit d’Ahidjo, il fallait envisager un congrès extraordinaire pour transmettre les responsabilités du parti à Biya. Mais pendant tout ce temps, à la radio, il y avait la musique qui précède le journal qui jouait et ça a duré longtemps. Car entre-temps il a fallu réécrire le communiqué pour enlever l’élément concernant sa démission de la présidence du parti », a souligné Germaine Ahidjo.
Après la démission du président Ahmadou Ahidjo, l’ancien couple présidentiel s’était rendu en France : « Ahidjo était fatigué, surmené et il avait des pertes de mémoire. Il a été hospitalisé en clinique. Je me souviens que c’était le jour de la finale de Roland Garos avec Yannick Noah. Il m’avait dit “ même si je dors tu me réveilles, je ne veux pas rater ce match “.
"Ce jour là, un émissaire de Biya, un attaché de la présidence, est arrivé avec un courrier pour Ahidjo. Dans cette lettre, Biya ne se souciait même pas de sa santé". Tout ce qu’il disait c’était : « Vous m’aviez dit que vous me donneriez le parti dans 6 ou 8 mois. Je crois que le moment est venu ».
"Ahidjo était choqué". Il estimait qu’à son retour au Cameroun prévu en septembre, cette année là (en 1983, ndlr), il lui cèderait la présidence à l’occasion d’un Congrès extraordinaire. Il a répondu qu’il ne donne pas le parti (…) "Il n’y a aucune urgence". Il précisait qu’il allait rentrer en septembre et qu’ils verraient les commodités pour le transfert. Et en attendant, Biya avait les pleins pouvoirs. "C’est moi qui ai posté la lettre. Dès qu’ils ont reçu la lettre, alors on a sorti les complots, toute sorte de choses (…) Ahidjo a dirigé le pays avec des gens qu’il croyait connaitre, mais il les connaissait très mal", a conclu Germaine Ahidjo.
© BAUGHA
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