La liberté, rien que la liberté

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mardi 20 avril 2010

Cameroun : Imminence d'un remaniement ministériel




Cameroun, Dernière heure : Un remaniement ministériel annoncé




Alors que nous mettions sous presse, nous apprenions de sources concordantes, l'imminence d'un remaniement ministériel. Le premier informateur que nous avons approché, et dont la fiabilité ne nous a presque jamais fait défaut, est formel : "Le président travaille actuellement sur un projet de gouvernement. Le document est même déjà prêt. Il n'attend plus que sa signature." A la question de savoir quand ce gouvernement sera rendu public, notre source répond sans ambages: "Après le 20 mai. Le président ne voudrait pas chambouler les choses avant la fête nationale qui, cette année, est particulière." Notre source croit savoir qu'une vingtaine de ministres quitteront le gouvernement.

Elle avance même un chiffre : 16 personnalités seraient concernées, y compris celles faisant partie de l'entourage du Premier ministre, voire du chef de l'Etat. " Je sais que vous les journalistes, vous adorez les surprises. Et des surprises, il y en aura. Certains ministres qu'on croit indéboulonnables vont prendre la porte de sortie", souffle notre informateur. Interpellé sur les noms des éventuels partants, l'homme très introduit dans le sérail, préfère ne pas s'avancer : "Je vous ai parlé tout à l'heure de surprises. Si je vous donnais les noms de quelques partants ou entrants, il n'y aurait plus de surprise. "

La Météo a voulu recouper cette information en contactant une autre source tout aussi introduite dans le sérail. Si cette dernière confirme elle aussi l'imminence d'un remaniement gouvernemental, elle annonce plutôt sa survenue pour avant le 20 mai. " Il y a de fortes chances que le président se retrouve à la tribune le 20 mai avec un gouvernement remanié ", confie cet autre informateur. Et de poursuivre : " Ce n'est pas la première fois qu'un gouvernement intervient à la veille du 20 mai. Souvenez-vous. Il y a des années, M. Ephraim Inoni avait fait son entrée au gouvernement comme secrétaire d'Etat, un 16 mai".

Mais nos deux sources accordent leurs violons sur ce qu'elles considèrent comme une certitude : le premier ministre Philemon Yang sera confirmé. Une autre certitude, le poste de ministre délégué à l'Administration territoriale qu'Emmanuel Edou semble cumuler avec ses fonctions actuelles de Directeur général à la Sûreté nationale, sera pourvu par une autre personne, apparemment originaire de la région du Sud.

On se souvient que le chef de l'Etat avait donné six mois au gouvernement du 30 juin 2009 au terme desquels il serait évalué. Ce qui laisse entendre qu'ayant accordé des mois supplémentaires à cette équipe, le président serait satisfait de ses performances. Ce que dément l'une de nos sources, selon qui le président serait plutôt assez déçu par les "sons de cloche discordants" qui font jouer une "symphonie de mauvaise qualité" au gouvernement Yang. Les récentes sorties médiatiques de Issa Tchiroma et d'Amadou Ali sur l'Opération Epervier, auraient été jugées en haut lieu contre-productives. Ce qui justifierait le séminaire gouvernemental qui s'est tenu il y a deux semaines pour remettre de l'ordre dans la maison gouvernementale. Nos sources, une fois encore, s'accordent sur l'idée que ce séminaire gouvernemental constituait un signe avant-coureur du remaniement en question.

Les dissonances gouvernementales liées à l'Opération Epervier pourrait-elles menacer Tchiroma et Amadou Ali. Ils se verront probablement attribuer d'autres départements ministériels. Le premier serait apprécié par le président pour son engagement dans le soutien à sa politique. Mais son activisme " tapageur " brouille le message du gouvernement. Un ministère plus tranquille et moins exposé lui conviendrait. Il recevrait donc le même traitement que Biyiti Bi Essam. Ses gaffes au Mincom ont décidé le président à l'exiler au Minpostel. Le second, Amadou Ali, est très controversé dans sa gestion de l'Opération Epervier dont il se servirait selon ses détracteurs, pour éliminer des rivaux. Il pourrait être lui aussi casé ailleurs.

Parmi ceux qui pourraient être maintenus, figure Alain Edgar Mebe Ngo'o de la Défense. Malgré " l'affairisme effréné" dont les militaires l'accusent, notamment dans la gestion l'enveloppe de la construction de la tribune du 20 mai (650 millions de nos francs que gérerait son épouse), il a encore la confiance du président. Marafa Hamidou Yaya et Essimi Menye auraient également de fortes chances de conserver chacun son portefeuille du Minadt et de Minfi, respectivement. Le premier est crédité la maîtrise dans la gestion des élections, et le second dans la rigueur de la dépense publique. Pour le reste des ministres, toutes les hypothèses restent ouvertes.
© La Meteo : René Atangana

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