Mort et enterré à Dakar : La dépouille du président Ahidjo hante Paul Biya
L'affaire d

La requête visait à mieux conserver la dépouille du défunt, pour respecter les dernières volontés que ce dernier avait formulées dans une lettre adressée à Abdou Diouf, le président sénégalais. Son vœu?: être enseveli dans sa terre natale de Garoua (province du nord du Cameroun). »
En attendant son rapatriement, le corps de l’ancien chef d’État en exil fut donc provisoirement inhumé dans un caveau du cimetière musulman de Yoff. Vingt et un ans plus tard, il y repose toujours.
Et Jeune Afrique de poursuivre : « Ahidjo est mort un jeudi. On l’a enterré le dimanche sans que le moindre officiel camerounais soit présent », déplore la veuve. Après le décès de son époux, cette métisse de père corse et de mère peule du Grand Nord camerounais, infirmière d’État, a emménagé dans une villa sobre et élégante du quartier dakarois des Almadies. Elle y réside encore avec Fatimatou, l’une des trois filles issues de son mariage avec Ahmadou Ahidjo. « Aujourd’hui, confie-t-elle, nous vivons grâce à la location de neuf appartements situés au Plateau dans un immeuble acquis par mon époux sous Senghor, dont il était proche. »
Au Cameroun, des voix s’élèvent pour demander qu’enfin, plus de vingt ans après sa mort, la dépouille du premier président de la République soit rapatriée, qu’un hommage national lui soit rendu et que, par ce geste, le pays se réconcilie définitivement avec son passé. Dans Jeune Afrique, Paul Biya qui est mis en cause dans cette affaire, répond : « Le rapatriement est selon moi un problème d’ordre familial. Si la famille de mon prédécesseur décide de faire transférer les restes du président Ahidjo, c’est une décision qui ne dépend que d’elle. »
Ce n’est pas le seul malentendu qui persiste entre l’actuel chef de l’État et une partie de la famille de son prédécesseur. « En tant que Mme Ahidjo, je ne me vois pas rentrer dans mon pays avec un passeport [diplomatique, NDLR] sénégalais. C’est le Cameroun qui nous a retiré nos papiers, c’est à lui de nous les rendre », explique l’ex-première dame à Jeune Afrique. Sur cette délicate question également, Yaoundé donne une version différente.
Selon le Palais d’Etoudi, les filles et fils Ahidjo vont et viennent au Cameroun sans problème particulier. « Le fils de mon prédécesseur [Mohammadou Badjika Ahidjo, NDLR] est député », se plaît à remarquer Paul Biya. Certains ne manquant pas d’ajouter que le plus emblématique des héritiers politiques de l’ancien président, Bello Bouba Maïgari, président de l’Union nationale pour la démocratie et le progrès (UNDP), est rentré d’exil et fait partie du gouvernement depuis plus d’une décennie. Alors, qui croire??
© El Malick Seck -politicosn.co
ce que nous devons savoir est que nous devons respecter les morts, surtout leurs dernières volentés.et savoir aussi que:" hier ces morts étaient comme nous et demain nous serons comme eux"
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