La liberté, rien que la liberté

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mercredi 6 octobre 2010

Cameroun : Le dehors devient mauvais pour le Président Paul BIYA




DIASPORA Contre BIYA : Une campagne « Zéro Repos » pour accompagner l’action du Code à Genève


Ils sont rares, mais ils sont bien là, les leaders qui ont compris qu’en l’état actuel des choses, les Camerounais sont assoiffés de leaders qui brillent par l’exemple. L’action du Code à Genève doit être regardée comme le lancement d’une campagne à poursuivre. Car la Diaspora est capable d’interdire tout séjour paisible à Paul Biya à l’étranger. Le courage que la Diaspora montrera contre Paul Biya à l’étranger est celui dont les Camerounais s’investiront pour demander la fin immédiate le régime néocolonial. Les organisations patriotiques de la Diaspora doivent assurer une bonne organisation de sièges de longue durée, sous la neige, le soleil et la pluie, de tout endroit où Paul Biya chercherait refuge à l’étranger.
Ndzana Seme : http://www.africanindependent.com/french.html

Après des décennies de vie paisible dans ce « havre de paix » qu’est l’Hôtel Intercontinental, situé à Genève à quelques mètres de la frontière avec la France, le président de la république néocoloniale française du Cameroun était, ce 25 septembre 2010 après son retour des Etats-Unis, surpris par des appels téléphoniques de l’intérieur du bâtiment et des éclats de voix venant de la réception. Le « citoyen de Genève », comme on l’appelle affectueusement dans cette localité sans que cela l’émeuve le moindre du monde, a pris la manifestation des activistes camerounais pour une menace sur sa personne, une tentative de l’assassiner.


Biya incapable de se montrer politicien

Et tel le serpent qui s’enfonce davantage dans son trou au fur et à mesure que vous frappez sur lui, le dictateur néocolonial du Cameroun s’est enfoncé de plus en plus dans le dernier retranchement qu’est la chambre la plus retirée de sa suite du sixième étage. Le dictateur de l’Etat africain du Cameroun était tellement effrayé qu’il ne savait quel ordre donner à son protocole et à sa garde rapprochée, tous surpris par les activistes du CODE (le Collectif des Organisations Démocratiques et Patriotiques des Camerounais de la Diaspora) au moment où cette garde se délectait comme d’accoutumé d’un repas copieux au restaurant.
A aucun moment est-il jamais venu à l’esprit du président camerounais qu’il peut jouer son rôle, non pas seulement celui du dirigeant d’un pays de 20 millions d’habitants dont 3 millions dans la diaspora et de 485000 kilomètres carrés, mais tout simplement celui du politicien connu comme le spécialiste de la négociation et de la résolution des conflits, en descendant de sa suite pour affronter courageusement et convaincre ces manifestants. Pas du tout.

Biya obligé par Nitcheu de confirmer qu’il est un tyran
Plutôt, habité par la psychose des coups d’Etat et des menaces sur sa personne, conscient de ce que sa place à la tête de l’Etat du Cameroun est illégitime et qu’il ne la tient que grâce aux fraudes électorales, une usurpation du pouvoir démocratique inacceptable pour toute société démocratique, le chef d’Etat camerounais n’a pas pu prendre la manifestation dirigée par Brice Nitcheu, connu par le passé entre autres pour avoir organisé les jets de tomates sur le cortège du même dictateur à Londres, autrement qu’une menace sur sa personne. Il n’a pas vu en cela une opportunité pour lui de descendre pour essayer de convaincre les manifestants, devant les caméras des journalistes, qu’il n’est pas un dictateur tel que ces manifestants le présentent. (Curieux pour un individu qui, ici à New York in y a quelques jours lors de l’assemblée de l’ONU, envoyait des émissaires pour chercher à rencontrer, et à corrompre, des membres de la Diaspora patriotique.)
Au contraire, Paul Biya est tombé dans le piège astucieusement tendu par Brice Nitcheu et ses deux lieutenants activistes, en se terrant plutôt dans sa suite du sixième étage ; une confirmation de l’adage, d’application universelle dans le domaine politique, selon lequel « qui ne dit rien consent ».
En donnant aux éléments de sa garde des instructions de panique, tantôt d’appeler la police locale en renfort afin de jeter les manifestants en prison, tantôt de prendre les images de la manifestation afin de les faire plus tard « exploiter » par les services de la Dgre (direction générale de la recherche extérieure, le service de contre-espionnage camerounais connu pour ses cas impunis de torture et d’assassinat des personnes indésirables pour Paul Biya), tantôt de presser les vigiles de l’hôtel à procéder aux actions violentes contre les manifestants, tout cela en violation de la loi helvétique garante du respect scrupuleux des droits de l’Homme, Paul Biya a confirmé qu’il est un tyran qui n’a que mépris pour la liberté d’expression et les droits universels de la personne humaine.
Si l’Hôtel Intercontinental n’avait pas pour règle l’exigence faite à ses clients de déposer leurs armes quand ils séjournent dans ses bâtiments, l’on peut imaginer en quoi aurait abouti l’énervement des éléments de la sécurité rapprochée de Paul Biya une fois surpris par Brice Nitcheu et les siens. Ces derniers seraient tout simplement tous morts aujourd’hui.

La leçon d’activisme politique
Brice Nitcheu a encore une fois fait montre d’innovation dans l’activisme politique. Au moment où dans la Diaspora camerounaise l’on était déjà à court d’idées quant aux actions porteuses de résultats contre la dictature de Yaoundé, et que l’on continue encore à célébrer des rencontres avec les fonctionnaires des chancelleries occidentales, en dehors du traditionnel brandissement des pancartes derrière un périmètre délimité par la police, le Code a pris le risque d’aller manifester au nez des éléments de la sécurité rapprochée de Paul Biya dans un hôtel que ce dictateur considère comme son abri le plus sûr.
Evidemment, il est inévitable de se retrouver en rangs dispersés quand, au lieu de se concentrer sur ce que l’on a tous en commun, à savoir l’engagement d’évincer le régime Biya du pouvoir, on épuise toutes les forces à barrer la voie à tous ceux qui émergent comme leaders dans la Diaspora. Le résultat des conflits internes parmi les patriotes camerounais se calcule aujourd’hui en années entières perdues, sans que Paul Biya et son pouvoir soient inquiétés le moindre du monde.
Une telle débauche d’énergies ne rend service qu’à une partie, à savoir l’ennemi commun qu’est le régime néocolonial de Yaoundé. Les forces patriotiques de la Diaspora doivent comprendre qu’au lieu de tourner leurs flèches les plus empoisonnées contre tout leader qui tente d’émerger, elles doivent plutôt rechercher et encourager tous ceux qui posent des actions de leadership comme celle que viennent de poser Brice Nitcheu et ses lieutenants à l’Hôtel Intercontinental de Genève. Car un leader est une lampe que l’on n’éteint pas facilement tant qu’une telle lampe ne veut pas elle-même s’éteindre.
A l’étape actuelle de la lutte pour la libération du peuple camerounaise des carcans de la dictature néocoloniale, le leader doit briller par ses hauts faits sur le terrain, et non plus parce qu’il/elle sait organiser des forums et rédiger des déclarations finales. Tel le général d’une armée, le leader activiste de la Diaspora doit diriger la planification de l’action, organiser ses rangs, se placer à tête ses troupes et avancer courageusement dans l’action offensive.
Ils sont rares, mais ils sont bien là, les leaders qui ont compris qu’en l’état actuel les Camerounais sont assoiffés de leaders qui brillent par l’exemple. Mboua Massok nous a montré en février 2008 qu’il est ce genre de leader que demandent les Camerounais. Pour une autre fois, après avoir il y a quelques années organisé à Londres un accueil de Paul Biya par une pluie de tomates et d’œufs pourris, Brice Nitcheu a montré qu’il est, lui aussi, le genre de leaders que les Camerounais souhaitent voir devant eux. Il ne sert à rien de nier une telle évidence. Il est plutôt utile pour la lutte de chercher chacun à appuyer les actions qui sont vouées à réussir, en contribuant de nouvelles idées, de nouvelles tactiques, de nouvelles stratégies.

Vers une opération Zéro Repos pour Paul Biya à l’extérieur
La réaction de panique de Paul Biya et de sa sécurité à l’Hôtel International est une indication claire de ce que la fin de règne, que la majorité d’observateurs prédisent au Cameroun, est effective. Paul Biya nous a montré à l’occasion de cette manifestation du Code cinq étages au-dessous le lui qu’il n’est rien d’autre que le « faible » que nous avait peint son parrain et prédécesseur Ahmadou Ahidjo, et que le régime néocolonial qu’il dirige n’est qu’un tigre en papier.
Très bientôt Paul Biya se retrouvera seul contre tous. Car, poussé par son cynisme qu’il pensait infaillible, il a commis l’erreur politique la plus dommageable pour son maintien au pouvoir, à savoir mettre en prison les membres de son entourage, qu’il avait pourtant encouragés à voler, tout simplement parce qu’il trouve en chacun d’eux une menace pour son pouvoir. Il se trompe tout simplement en croyant que lorsque quelqu’un est en prison, il perd sa capacité de nuire.
Il est difficile de dire exactement si c’est sous la seule influence de ceux qu’il a mis en prison, mais de plus en plus des voix d’officiers s’expriment de nos jours pour exprimer leur ras-le-bol contre Paul Biya. Et ces voix mentionnent de plus en plus le coup d’Etat comme solution ultime à la « fin de la récréation »
De plus en plus contesté au sein l’élite administrative qui forme l’aristocratie néocoloniale dirigeante au Cameroun, et déterminé à ne lâcher le pouvoir sous aucun prétexte, Paul Biya provoquera inévitablement l’effondrement du système néocolonial. C’est le moment plus que jamais pour la Diaspora patriotique d’intensifier ses actions contre le régime moribond.
Pour ce faire, l’on devrait voir l’action du Code à Genève comme le lancement d’une action qui doit se poursuivre. Car la Diaspora est capable d’interdire tout séjour paisible à Paul Biya à l’étranger. Il faut tout simplement organiser le siège de tout endroit à l’étranger où Biya logera pour brûler comme d’habitude l’argent des Camerounais.
Pour faire réussir une telle opération Zéro Repos de Paul Biya à l’étranger, la Diaspora doit bien s’organiser ; parce que de tels sièges seront nécessairement longs.
En effet, l’une des armes habituelles de Paul Biya contre toute revendication populaire au Cameroun est l’usure du temps. Aux villes mortes, aux marches de l’opposition, aux scandales dans la presse, et à maintes autres revendications populaires, dont celles de février 2008, Paul Biya a l’habitude de répondre par le silence et l’inaction, jusqu’à ce que les activistes s’essoufflent.
Il faut donc s’attendre tout naturellement que Paul Biya s’entête à ignorer les manifestants et continue de loger sur les lieux que ceux-ci lui demandent d’évacuer. Les organisations patriotiques de la Diaspora doivent par conséquent assurer une bonne organisation de sièges de longue durée, sous la neige, le soleil et la pluie, en bravant toutes les intempéries. Elles doivent accompagner tout siège par des pressions intenses auprès des autorités municipales locales, dans l’objet d’amener celles-ci à se débarrasser de leur hôte encombrant. Des actions auprès des médias et des populations locales d’un tel lieu de siège ne sont pas non plus à négliger.
La Diaspora ne doit jamais oublier qu’elle a un rôle capital à jouer en ce tournant capital où se joue le sort du Cameroun. Car le courage que la Diaspora montrera contre Paul Biya à l’étranger est celui dont les Camerounais s’investiront pour demander la fin immédiate le régime néocolonial.
© Ndzana Seme

6 commentaires:

  1. ça commence à chauffer. CHAUD CHAUD. Paul biya commence à payer. A chu ka gangali.

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  2. Qui a dit que cette histoire était finie ? Il sera désormais pourchassé partout dans le monde entier. S'il veut la paix, qu'il abandonne le pouvoir et présente ses excuses au peuple camerounais

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  3. Le dehors est zéro mauvais pour Popol. Ce sont des histoires ! votre campagne « Zéro Repos » pour Biya est connerie. Le CODE ne fait peur à personne, que ce soit à Genève ou même ailleurs. Que les trois manifestants esseulés de Genève essayent encore leur petit manège ! Ils verront ! Trois sans –papiers ne représentent pas toute la solidaire diaspora camerounaise d’Europe… leur manifestation est un acte isolé et sans envergure quantitative. Le CODE est de plus en plus marginalisé et esseulé. Le CODE est aux abois, voilà tout… Il n’appartient d’ailleurs pas au CODE de décider du calendrier des voyages présidentiels à l’étranger…

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  4. Wanda Sébastien11 oct. 2010, 08:02:00

    Que Paul biya tente encore de venir à Genève. Le plan B sera mis en place et il regrettera cet affront. Il n'est fort qu'au Cameroun où il a la mainmise sur toutes les forces de l'ordre. A l'étranger il devient vulnérable car dans ces pays on ne tue pas les manifestants, on les écoute. Et Paul biya ne peut donner aucun ordre aux autorités dans ces pays. Il y vient pour dépenser l'argent du peuple camerounais. Maintenant avec les nouveaux plans de la Diaspora et surtout du CODE, il sera harcelé partout, et nous saisirins les juridictions contre tout responsable étranger qui l'accueille dans son pays ou sa ville pour complicité de détournement des deniers du peuple camerounais.L'opération Zéro repos pour Paul Biya à l'étranger doit s'intensifier.

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  5. Le fantasme est l’expression d’une liberté intrinsèque. Le rêve est tout aussi libre et son contenu non prohibé. C’est bien dans vos rêves interdits que Popol sera « désormais pourchassé partout dans le monde entier »… Quel rêve en couleur ? vous dites à la suite de Ndzana Seme, l’opposant des USA que si Popol veut la paix, qu'il n’a qu’à abandonner dare dare le « pouvoir et n’a qu’à présenter ses excuses au peuple camerounais », qui se résume aux opposants et activistes du CODE dans ses versions dichotomiques et éparses, je présume… Les rêves ont aussi une fin : le soleil. Là, on comprend que les choses refoulées sont du domaine de la folie des grandeurs… que le CODE s’aventure une fois de trop à organiser des manifs, d’ailleurs peu courues partout où séjournera Popol en Europe ou en Amérique, il sera esseulé et ridicule. Pardon évitez le ridicule… vos manifs à la noix n’attirent personne, ou pas grand monde…

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  6. Vous ferez quoi, petits poltrons du Net et pas nets… hein ? vous allez faire quoi ? On va alors voir… Paul Biya viendra à Genève comme il était venu à Douala à l’époque des villes mortes… Vous vous en souvenez ? « Me voici donc à Douala… ». Le plan B que vous préparez consiste ç quoi ? A l’abattre ou bien quoi d’autre ? Popol n’est pas fort qu'au Cameroun… En tant que chef de l’Etat, il est fort partout et protégé tant au Cameroun qu’à l’extérieur… A bon entendeur, salut !

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