La liberté, rien que la liberté

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mardi 29 septembre 2009

La radio urbaine Sky One radio va-t-elle émettre à nouveau ?

La dictature va peut-être fermer les yeux
Le promoteur de la radio appelle les auditeurs à contribuer pour le paiement de cette somme que lui réclame le Mincom pour rouvrir la station.
C’est par un email groupé que Joseph Angoula Angoula, le promoteur de la radio urbaine Sky One radio fermée le 17 août dernier, appelle les auditeurs et autres sympathisants de la radio qu’il a mise sur pied en 2007, à contribuer à sa réouverture. Dans cette correspondance, Joseph Angoula Angoula, par ailleurs promoteur musical dit ceci : «A tous les auditeurs de Sky One Radio, la sentence du ministre vient de tomber ; il faut pour être rouvert amorcer le payement des 50.000.000Fcfa. Impossible de les trouver pendant que la radio est fermée. [d’où] la demande de mobilisation de certains d’entre vous, surtout ceux de la diaspora afin de continuer à vous faire rester en contact avec le pays avec Sky One radio, toute participation est acceptée».
On se souvient que le 10 septembre dernier, en marge de la cérémonie de lancement des préparatifs des 41èmes assises de l’Union de la presse francophone (Upf) qui se tiendront au mois de novembre à Yaoundé, le ministre de la Communication avait déjà laissé entendre qu’une réouverture de la station de radio était envisagée par ses services. Ce jour-là, Issa Tchiroma Bakary avait alors lancé : «La réouverture de Sky one est programmée pour bientôt. Le processus est enclenché au ministère mais je ne peux donner une date précise pour le moment». Il avait d’ailleurs précisé par la suite, en appelant les journalistes à plus de responsabilité: «Faire prospérer 1000 radios, c’est l’objectif du gouvernement, réduire une au silence, c’est l’exception».
Frais
Joseph Janvier Mvotto Obounou, le directeur du Développement des médias privés et de la publicité au ministère de la Communication reconnaît qu’il a été demandé au promoteur de cette station de radio, qui s’était transformée en «Tribunal» du nom de l’émission phare de la station de se mettre en règle et, de ce fait, de payer la quittance de 50 millions de Fcfa pour avoir le droit d’exercer comme opérateur audiovisuel sur l’ensemble du territoire camerounais. Janvier Mvotto Obounou confie : «Au lendemain de la fermeture le 17 août de cette station de radio, son directeur de publication [Joseph Angoula Angoula] a saisi le ministre de la Communication pour lui présenter ses excuses par rapport à tout ce qui s’est passé et a affirmé que ses collaborateurs et lui ont compris qu’il fallait se conformer en étant plus professionnels dans le traitement de l’information. Le ministre leur a dit qu’il prend acte de cela mais, pour démontrer leur engagement à plus de professionnalisme tel qu’ils le disent, il faut payer la quittance de cinquante millions de francs pour exercer comme opérateur audiovisuel vu que bien qu’ils aient introduit un dossier au ministère lors du lancement de la chaîne, ils n’étaient pas encore en règle pour ce qui est de la procédure de licence».

Seulement, tempère-t-on au ministère de la Communication : «[le paiement de ces frais] ne signifie pas que la radio aura automatiquement sa licence». Le promoteur et son équipe devront en effet prouver leur volonté d’être plus professionnels. Même si M. Mvotto Obounou précise qu’au «ministère de la Communication, on n’entre pas dans les grilles de programmes des radios. On assure juste la régulation et veille à ce que ce qui se fait sur le terrain correspond au cahier de charges mis sur pied par l’organe d’information en question. Sinon, nous sommes obligés d’intervenir en faisant un rappel à l’ordre puis une mise en demeure et éventuellement, nous pourrons prendre une mesure conservatoire». On se souvient que la fermeture de la station au début du mois d’août dernier, intervient pour sanctionner les nombreuses dérives professionnelles relevées dans l'un de ses programmes de grande écoute, «Le tribunal» où les personnalités et responsables de représentations diplomatiques au Cameroun étaient pris à partie.
Avant la fermeture de la radio, l'émission incriminée faisait déjà l'objet d'une suspension, tandis que des discussions étaient engagées avec les promoteurs de la radio pour les inciter à plus de responsabilité. Mais face à leur entêtement, le ministère de la Communication a pris ses responsabilités en fermant l'antenne de cette radio.
© Mutations

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