Le Cameroun sous Paul BIYA : les victimes, que de faux martyrs !
Un compatriote camerounais a eu la justesse de demander, dans une analyse pertinente, et «si les camerounais refusaient le changement ?”(1)…
On pourrait y répondre par l’affirmative, en y ajoutant simplement: “ces camerounais qui refusent le changement, sont vraisemblablement les mêmes qui se complaisent dans la dictature ambiante” , et le mensonge.
D’ailleurs et à bien y penser, c’est peut-être la seule culture politique qu’ils connaissent, après une cinquantaine d’années de pensée unique et officielle.
Aucune autre conclusion raisonnable ne vient à l’esprit, face à la récurrence de véritables inquisitions contre (toutes) les victimes réelles de la tyrannie de Paul BIYA
Et, à n’en pas douter…il faudra bientôt devoir s’excuser dans ce pays, auprès dont ne sait qui (Paul BIYA certainement)… pour avoir (volontairement) été embastillé, humilié, lynché, privé de toute dignité humaine, du moindre lien social et familial…pour avoir été en permanence torturé (à la fois psychologiquement et physiquement) durant de longues années (15, 20, 30, voire 50 ans) dans les univers concentrationnaires de sa République bananière?
C’est clairement ce qui ressort de l’article : «Cameroun : “OPERATION EPERVIER” , GARE AUX FAUX MARTYRS»(2), publié sur le site d’information en ligne «Camer.be».
En effet, sous le prétexte qu’un détenu (dit de droit commun) a convolé en justes noces et aurait pour cela bénéficie de (nombreuses) permission(s) de sortie, l’auteur Etienne de Tayo jette automatiquement l’opprobre sur tous les autres co-détenus de l’ex-ministre Mounchipou Seidou. D’après monsieur de Tayo, ces soit-disant «prisonniers politiques» ne seraient tous que de “FAUX MARTYRS”…Pourtant, jamais monsieur de Tayo a pris la peine de connaître le fond des dossiers d’accusation qui accablent ces détenus, ni de vérifier la véracité des faits qui leur sont respectivement reprochés; et pour lesquels ils sont presque tous systématiquement lourdement condamnés.
C’est une technique totalitaire assez connue: celle de l’amalgame délateur
Car à bien y penser, l’amalgame populiste et la délation médiatique sont en réalité les seules formes d’expression autorisées et acceptées par le régime en place au Cameroun.
Alors quoi de plus normal finalement, que ce prisonnier politique Titus EDJOA (3) qui croupit depuis 15 ans dans les sous-sol du Sécrétariat d’Etat à la Défense de Yaoundé (communément appelé SED), ou que ce «trâitre» Pierre Désiré ENGO confiné dans son bagne à vie de la Prison Centrale de Kodengui depuis 10 ans… Après tout, «ils l’ont bien mérité”! D’ailleurs si nous suivons ces tenants du statu quo ante au Cameroun, les infortunés “voleurs de la République” EDZOA, ENGO et quelques autres…n’échangeraient pour rien au monde le sort enviable qui est le leur au SED ou à Kodengui, puisqu’ils ont ainsi eu l’insigne honneur d’être emprisonnés ( arbitrairement faut-il le préciser) par le tout-puissant Paul BIYA.
Comment auraient-ils l’outrecuidance de se revendiquer “Martyrs”? Est-ce possible sous la tyrannie de Paul BIYA?.
Pour terminer: il n’y a pas pire qu’un régime politique et/ou un peuple qui se complaît dans la dictature…. et le mensonge permanent.
C’est l’ensauvagement de la Noble République.
Joël Didier Engo
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