La liberté, rien que la liberté

La liberté, rien que la liberté

lundi 5 octobre 2009

Quelles stratégies pour chasser le dictateur Paul BIYA ?


Alternance politique au Cameroun en 2011 ?


L’urgence de parler de la situation sociopolitique pas très agréable dont traverse le Cameroun à l’heure actuelle a toujours été nécessaire et le demeure. L’avenir de plus de seize millions de Camerounais pour peu que l’on veuille bien être honnête se trouve sur une piste d’obstacles bien difficile à emprunter par les usagers de la démocratie. Plusieurs contemporains réclament une alternance au sommet de l’Etat mais de quelle manière ? Il convient de souligner que l’alternance est un phénomène de rajeunissement et de renouvellement perpétuel.
La loi de la nature voulant ainsi que l’on vieillisse et que de nouvelles cellules voire de nouvelles ambitions jaillissent pour booster la modernité dans une structure sociétale donnée.
L'alternance démocratique telle quelle, doit commencer dans nos différentes chapelles politiques, nos habitudes, nos moeurs. Réfuter cette manière de voir, c'est exiger du camp d’en face ce que l'on ne voudrait pas subir. C'est le leitmotiv qui habite plusieurs de nos leaders contemporains, que l'on soit au Cameroun ou au niveau des forces vives de l'opposition dans la diaspora camerounaise.

Pour un pragmatisme réel, nous irons droit au but.
Nous proposons aux différentes forces vives politique de l’opposition camerounaise la mise en expérimentation de la thèse de Rabelais soutenant avec force conviction que : " Si en politique, il faut avoir les moyens, ce qui importe davantage, c’est d’abord l’existence puis la mise œuvre d’une véritable stratégie et le développement de la notion de changement au sein de la même structure quand l’on affiche dans son compteur un bilan négatif".
A cet effet, nous suggérons à ceux qui peuvent nous comprendre l’utilisation rationnelle et rigoureuse de leurs propres atouts et faiblesses comme base de leur propre stratégie.

Quels sont réellement les propres atouts de notre opposition véritable ?
Ce sont les théoriciens chevronnés que l’on retrouve dans toutes les chapelles politiques mais, qui demeurent inutilisés. Ils sont très actifs dans la rédaction des communiqués, des conférences de presses sans suivis véritable et ne sortent de leur ornière qu’au cours d’un évènement. Et après, c’est le silence.
2011 est proche, bientôt plusieurs des partis politiques de l’opposition qui étaient sur les starting blocks en 2004 doublés des autres formations politiques nouvelles vont sortir de leur ornière pour contribuer au rayonnement de l’actualité politique. Et après, tous disparaîtront de la scène pour attendre l’échéance politique prochaine pour revenir et bis repetita.
Pour notre part, nous croyons sincèrement que notre opposition véritable gagnerait à se rapprocher de plus en plus et de tout temps du peuple. Ce peuple a besoin d’être informé de tout le processus électoral, de ses devoirs du citoyen etc.
Comment demander à un peuple d’aller s’inscrire sur une liste électorale quand il ne maîtrise même pas les enjeux ? Comment revenir et crier à la fraude après les résultats des consultations électorales quand on n’a pas informé le peuple sur les différentes méthodes utilisées par les fraudeurs pour se maintenir au pouvoir ? Comment prétendre perdre une élection quand on n’a pas de véritable assise nationale ? Comment gagner à une élection quand l’organe en charge de l’organisation de cette dernière n’est qu’un boulevard du parti politique organisateur au pouvoir ?

S’agissant de ce que nous pouvons appeler Elecam, Hilaire Kamga le porte parole de la Plate forme de la société civile camerounaise pour la démocratie pense que cette structure est une régression sérieuse de notre système électoral
Aux élus de l’opposition, si nous pouvons les appeler ainsi, pourquoi ne pas se consentir à consacrer au moins 20% de vos émoluments en tant qu’élu au titre du fonctionnement de votre parti politique ? Ceci relève tout simplement du sens du militantisme d’une part et d’autre part participe du dynamisme du parti.
Au lieu de se concentrer dans les grandes villes camerounaises, l’opposition gagnerait à travailler dans ses structures des villages, campagnes et consacrer les 20% des émoluments des élus à l’achat de la logistique nécessaire à l’information et la sensibilisation du peuple. Il est indéniable que cela facilitera les activités de coordination de celles-ci. Par ricochet toutes les structures de base inférieures telles les structures départementales, communales, « districales » et villageoises
A titre d’exemple, nous soutenons fermement que pour sonner le rassemblement des militants de base pour un meeting, le simple fait de parcourir un village donné au moyen d’un mégaphone s’avère indispensable. Par là même, le devoir élémentaire incombant à tout parti politique à savoir l’animation de la vie politique nationale, se trouve ainsi réalisé.
Par exemple le débat actuel sur l’élection présidentielle de 2011 au Cameroun et la controverse suscitée par le récent rapport de l’Ong catholique CCD Terre Solidaire sur les biens mal acquis et qui impliquent également le président camerounais, serait mieux traité au plan national si l’ensemble des différentes structures de base de l’opposition véritable existaient réellement et étaient véritablement opérationnelles.
Ce n’est assurément pas à la veille de consultations électorales qu’un tel dispositif, soit-il stratégique, s’avérerait indispensable et opérant. Nous n’allons pas disserter sur la nécessité de communiquer et d’informer régulièrement les militants de base de l’état de la nation, tant il est vrai que la communication et l’information sont au service d’un militantisme responsable et d’un engagement prononcé.

Cependant, nous disons que nous constatons manifestement de nos jours le débordement inouï dans notre paysage politique de thèmes fort alléchants au profit du pouvoir en place. Les motions de soutiens fabriqués ici et là, les appels à candidature de Monsieur Biya etc.…. Pourtant du fond de leur cœur, ces personnes pilotées ne pensent pas en ce qu’on leur demande de faire
Aux situationnistes, opportunistes et équilibristes, nous disons que nous sommes tous des Camerounais, par conséquent, nous vivons quotidiennement nos propres réalités.
A la diaspora combattante, unissez vous autour des projets fédérateurs. Les insultes et le dénigrement ne peuvent que constituer un égarement corollaire d'un épuisement d'énergie pourtant utile en ce moment pour mettre fin à 27 années de pouvoir au Cameroun du président actuel.

Notre modeste contribution ne saurait relever d’une pure vue de l’esprit. Elle est mesurable, quantifiable et vérifiable. Donc, elle est matériellement applicable au pays d’Ahmadou Ahidjo.
A l’opposition camerounaise, vous devriez effectivement être présents dans tous les villages du Cameroun et y opérer efficacement. Que notre humble réflexion puisse inspirer d’autres sommités de notre intelligentsia en vue de son amélioration.
Les forces vives de l'opposition camerounaise devront comprendre que les chances d'alternance à la tête de notre pays sont devenues moindres à cause de la longévité du pouvoir en place qui a pris du temps pour assurer son positionnement économico social. Nous l’avons déjà vu en Afrique avec des partis politiques au pouvoir qui règnent sans partage et qui refusent l’alternance.

Que ce soit en Côte d’Ivoire pour le cas de Félix Houphouët Boigny, ou dans l’ex-Zaïre du Maréchal Mobutu, aujourd’hui République Démocratique du Congo, voire le Cameroun sous le règne de Paul Biya, ou mieux encore en Guinée avec le feu président Lansana Conté etc. On ne se débarrasse pas aussi facilement des oripeaux de régimes qui ont aussi connu leur période de gloire. Cette attitude de certains de nos dirigeants constitue bel et bien ce qu’on appelle communément en sciences politiques « La confiscation illégale de la légitimité » et qui n'est « brisable » que par un processus contraire à la politique des urnes.
Un peuple mieux averti de la fraude aux élections est capable de descendre seul dans la rue pour réclamer ses droits et l’alternance politique peut passer soit par les voies légales ou par d’autres voies.
© camer be, Hugues SEUMO

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