La liberté, rien que la liberté

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lundi 16 novembre 2009

Cameroun : Rencontre Maroc-Cameroun sur écran noir ou le ridicule du régime BIYA


Le régime de Paul BIYA lâché par la télévision


Faut-il un dessin aux camerounais pour qu’ils comprennent le mépris du régime BIYA à leur égard ? Faut-il attendre le prochain mandat pour espérer voir les fruits du Renouveau, puis des Grandes Ambitions ? Non, deux choses sont claires : le régime BIYA s’en fout des camerounais et quand bien même il aurait une once d’attention à l’égard du peuple, la vérité est qu’il ne plus rien lui offrir. Il n’y a plus rien à attendre de M. BIYA et de sa clique. En effet, comment comprendre qu’il ne soit même pas possible de diffuser aux camerounais un match aussi important et déterminant que celui du samedi dernier ? Hormis ce caractère crucial de la rencontre Cameroun-Maroc en terre marocaine, les camerounais devraient-ils être dans l’expectative par rapport à un évènement qui engage toute la nation ? Honte, désolation et consternation.

Le régime BIYA est à court de ressources et tout le monde le sait. Il multiplie erreur sur erreur, ne s’en rend même pas compte, ou feint de ne se rendre compte de rien. L’honnêteté voudrait que M. BIYA démissionne, il est temps. S’il aime vraiment ce pays comme il le clame à qui veut l’entendre, qu’il démissionne. L’évènement du samedi 14 novembre 2009, n’est pas banal, d’autant plus que par un communiqué de M. Issa TCHIROMA, Ministre de la communication (ce désormais bouc émissaire de la tyrannie BIYA), les camerounais avaient été rassurés de ce que « Sous haute instruction du Président de la République », toutes les dispositions avaient été prises pour que les images du match soient diffusées par toutes les chaînes de télé nationales et internationales. Pas même la CRTV, la chaîne gouvernementale, n’a été capable de montrer la première mi-temps de la rencontre aux Camerounais pourtant mobilisés, qui se sont consolés en regardant d’autres matchs.

Donc, de deux choses l’une : soit M. BIYA ne maîtrise plus rien du fonctionnement de ses services (il dit une chose et on fait le contraire), soit il se moque du peuple comme cela semble lui devenir une habitude. Les deux éventualités sont même à prendre en considération. Ce monsieur se moque de nous, sachant bien être à la fin de son Règne du mépris, il préfère continuer sur ce qui l’a toujours caractérisé : la démagogie, rien de concret. Tout est dans les slogans fleuves et creux, des promesses fallacieuses, qu’il parte. Le Cameroun veut vivre la vérité, les camerounais le méritent bien.
© Pr. Jean GATSI, Agrégé de droit privé et des sciences criminelles, Université de Douala - Cameroun

1 commentaire:

  1. Très beau texte : et ce n'est que la vérité. Merci à notre cher professeur.

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