La liberté, rien que la liberté

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jeudi 4 février 2010

Cameroun : Le régime fait un geste en faveur des médias



Autorisation de réouverture pour la radio Sky One fermée en 2009


La radio privée camerounaise Sky One Radio, fermée en août 2009 pour "entorses multiples" à la loi, a été autorisée à rouvrir, selon une décision du ministre de la Communication Issa Tchiroma Bakary, obtenue jeudi par l'AFP.
Le ministre a décidé de "la levée de la mesure portant fermeture de la station de radio dénommée Sky One Radio", indique le texte signé mercredi.
Le ministre rappelle "aux responsables de cette radio la nécessité du strict respect des lois et règlements de la République en matière de communication sociale", souligne la note, sans donner de précision sur les raisons motivant la décision d'autorisation de réouverture.
Joint par l'AFP, Joseph Angoula Angoula, le promoteur de la radio qui emet sur Yaoundé et ses environs, a indiqué que la station reprendra sa diffusion "dès lundi" (8 février), le temps de réinstaller son pylône.
Créée en 2004, Sky One Radio avait été fermée en août 2009 par le gouvernement pour "entorses multiples aux lois régissant le secteur de la communication au Cameroun". Il était notamment reproché à la radio de s'être "substituée à la Justice et au ministère des Affaires sociales, prétendant régler les problèmes sociaux", selon le ministre Tchiroma.
Le reproche visait une émission intitulée Le Tribunal "où les gens venaient poser leurs problèmes et chercher des solutions", avait expliqué à l'AFP le promoteur de la radio. Cette émission ne sera pas reprise dans la nouvelle grille de la radio, a précisé M. Angoula Angoula.
En octobre 2009, une autre radio Le Démenti FM a été fermée pour "exercice illégal" et le demeurait mercredi. En février 2007, trois autres médias camerounais - Equinoxe télévision, Magic FM et Radio Equinoxe - avaient été fermés durant quatre mois pour "exercice illégal".
Plus de 100 radios et une dizaine de chaînes de télévision émettent au Cameroun, selon M. Tchiroma, la plupart fonctionnant sans autorisation et bénéficiant d'une tolérance administrative.
Le gouvernement envisage de mettre un terme à cette situation courant 2010, a affirmé début janvier, le ministre de la Communication, invitant les promoteurs de chaînes de radio et de télévision à se mettre en conformité avec la loi.
Le Monde

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