La liberté, rien que la liberté

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mercredi 6 avril 2011

Cameroun : Un grand voleur du régime dictatorial de Paul BIYA démasqué


Edgar Alain Mebe Ngo'o a transpiré



En entrant mercredi dernier à l'hémicycle de Ngoa Ekele, le Mindef était OK. Il en est sorti KO. Transpirant à grosses gouttes. Parce que cuisiné à la fois sur l'origine de son "immense" fortune et sur son incompétence face aux bandes armées qui opèrent au Cameroun. L'ancien Dgsn a usé de faux-fuyant. Provoquant manu militari l'ire des élus du peuple contre sa personne.Mercredi 30 mars 2011, l'Assemblée nationale est en proie à une agitation à nulle autre pareille. Et pour cause, un des ministres les plus controversés de l'histoire du Renouveau sera bientôt face aux feux nourris des députés. Edgar Alain Mebe Ngo'o, puisqu'il s'agit lui, doit éclairer la lanterne de l'opinion nationale via ses représentants, sur les accusations de biens mal acquis qui pèsent contre sa personne. Les élus du peuple brûlent aussi d'envie de le cuisiner sur son incapacité à protéger l'intégrité territo-riale, au point où des groupes armés partent d'ailleurs pour perpétrer, en toute sérénité et pendant des heures durant, meurtres et pillages en terre camerounaise. Aussitôt Mebe Ngo'o installé derrière les micros, les députés ouvrent les hostilités.


Sur les attaques à mains armées

Question : Monsieur le ministre, pourquoi notre pays est devenu une passoire pour les bandes armées qui peuvent y entrer et sortir à volonté ?

Réponse de l'intéressé (telle que paraphrasée par Le Messager) : "Si notre pays est la cible des assauts répétés des bandes armées au niveau de la péninsule de Bakassi et même à l'intérieur (avec le braquage d'Ecobank à Douala), il faut quand même se rappeler que d'autres pays comme les Etats-Unis et la France, réputés dépositaires de dispositifs de haute sécurité, ne sont pas à l'abri de toutes sortes d'attaques". Devant une Assemblée nationale ahurie, Mebe Ngo'o se met à citer l'exemple des attentats du 11 septembre 2001, qui ont ébranlé le pays le plus puissant au monde.

N'en pouvant plus de laisser leurs oreilles souffrir de telles digressions, les députés de l'opposition ont hué le piètre orateur. Leurs collègues du Rdpc astreints à l'obligation de solidarité vis-à-vis du gouvernement, se sont tus. Mais en coulisse, tous ont fustigé l'irresponsabilité du Mindef. "C'est à croire que notre président bien aimé a nommé un inconscient à la Défense", s'est emporté discrètement un député Rdpc. Une attitude qui vient donner raison à La Météo. Votre journal avait titré dans une de ses éditions : "Mebe Ngo'o, un jouisseur à la Défense".


Sur sa fortune insolente.

Déjà très remontés, les députés ont mis le doigt sur un autre exploit de Mebe Ngo'o, à savoir l'enrichissement à vitesse grand V, au sujet de laquelle la presse n'a de cesse d'alerter l'opinion. Sur cet autre front, le Mindef a usé de l'esquive. Le personnage n'a pas dit un traître mot sur la qualité de sa fortune, encore moins sur son origine. "C'est une preuve de plus, a commenté sous anonymat un observateur averti, que Edgar Alain Mebe Ngo'o a des choses à cacher.

La justice devrait prendre le relais de la presse et des élus du peuple". Autre acte de forfaiture qui n'a échappé à personne : Le Mindef (pensant sauver sa peau) a jeté Paul Biya en pâture. Au lieu d'indiquer aux députés que l'information diffusée par les journaux sur son compte est fondée ou pas, Mebe Ngo'o s'est contenté de dire que même le président de la République est souvent indexé comme propriétaire de biens mal acquis. Pis, que lui, le Mindef, semble être victime des libertés que le chef de l'Etat a accordées aux Camerounais en général et à la presse en particulier. Comparaison n'est pas raison. Du coup, de nombreux observateurs de la scène politique nationale ont remarqué que la comparaison n'avait pas lieu d'être. Et pour cause, pour le cas d'Edgar Alain Mebe Ngo'o, les accusations portées par la presse sont accompagnées de preuves. Notamment des photos des immeubles et consorts appartenant prétendument au Mindef. Alors que les allégations faisant du président Biya, le propriétaire de nombreux biens en Occident ne sont soutenues par aucune preuve matérielle. Ces mêmes observateurs estiment qu'en mêlant le président dans ses déboires, Mebe Ngo'o croyant se sauver, semble s'enfoncer plutôt. Selon des rumeurs non vérifiées, le président de la République aurait invité son "fils" au palais, pour lui demander de quoi retournaient les accusations médiatiques contre sa personne.

Le Mindef aurait argué que les nouvelles sur sa fortune ne sont que pure construction des journalistes. Mais, c'était sans compter avec la finesse d'esprit du chef de l'Etat qui aurait confié l'enquête aux services compétents. Leurs premières conclusions donnent raison à la presse.


Opération Kilav.

Entre-temps, Mebe Ngo'o qui avait promis aux députés de la Nation qu'il ne fomenterait aucune représailles contre les médias qui l'incriminent se hâte, sous cape, à faire pression sur la presse nationale. Le Jeune Observateur, L'Avocat, L'Indépendant, La Nouvelle, L'indic, L'anecdote et La Météo, bref tous les journaux qui ont posé la question de l'immense fortune du Mindef auraient déjà reçu les menaces des gros bras de Mebe Ngo'o. Les directeurs de publication de ces journaux et leurs proches sont dans le viseur du Mindef. La communauté nationale et internationale en est informée. Le chef de l'Etat aussi.

L'autre stratégie plus fine de Mebe Ngo'o consiste à acheter des espaces dans certains médias pour se blanchir. Mal lui en prendra certainement car, l'opinion n'est pas dupe pour prendre des vessies pour des lanternes.

© La Météo : Cédric Mbida

1 commentaire:

  1. Psssffffff pauvre Cameroun ! Evoluons, allons de l’allant comme nous le rappel tout le temps le président Biya, on parle tout de même d’un ministre de la République pardi ! et en plus rien, absolument rien ne milite vers une affirmation comme c’est le cas, tout porte à croire que le ministre Alain Mebe Ngo’o est une victime d’un lobby pour sa déstabilisation politique et savamment entretenue par une certaine presse à la solde.

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