Paul BIYA en visite officielle en France
Mais pour quoi faire ?

La question se pose d'autant plus que les camerounais vivent
toujours sous la dictature et la misère.
Au moment de son accession à la magistrature suprême, le Président BIYA leur a promis la rigueur et la moralisation. Beaucoup y ont cru, peut-être parce que l'on sortait d'un régime à l'autre.
A l'heure du bilan, on ne saurait dire que le Président BIYA a apporté la prospérité à son peuple.
1- Sous son règne, le tribalisme s'est imposé comme méthode de gouvernement. Sa tribu se taille la part du lion aux différentes re
sponsabilités, contrairement à la politique de l'équilibre régional si bien prônée par le Président AHIDJO. Dans certains services d'ailleurs, on se rend compte de ce que la langue de la tribu présidentielle sert de lien de contact entre les usagers et les responsables. Cela n'est pas du tout normal dans un pays qui compte autant d'ethnies. Paul BIYA et son régime ont tout simplement montré aux yeux de tous, que les camerounais ne sont pas égaux ; qu'il y a des camerounais de seconde zone, ceux qui doivent au quotidien subir des frustrations et humiliations.

2- Sous le règne du Président BIYA, la corruption généralisée s'est imposée dans tous les services publics. C'est sous lui que l'on connaît l'avènement des fonctionnaires milliardaires. Et comme pour faire un lien évident avec le tribalisme, on constate que tous ces prédateurs de biens publics ont des liens ethniques avec le Président de la Réoublique.
Le Président BIYA lui-même, qui s'obstine à cacher la vérité aux camerounais sur la nature de ses biens, est aujourd'hui présenté par un rapport d'ONG (voir ce rapport sur ce site) comme le Président le plus riche d'Afrique noire. On comprend alors pourquoi il s'accroche au pouvoir. A la vérité, il a peur du jugement des camerounais qui ne voient pas où passe l'argent du pétrole et autres matières premières.
3- Sous son règne, il y a eu dégradation des moeurs. L'homosexualité et les sectes sont à l'heure actuelle les modes privilégiés d'accession aux responsabilités publiques. C'est ainsi que n'importe qui peut accéder à n'importe quelle fonction, la formation et la technicité n'ayant aucun sens aux yeux du régime.
Sur les terres d
e la démocratie et des droits de l'homme, la France, le Président BIYA doit se sentir mal à l'aise. Le RDPC (Rassemblement Dangereux des Petits Copains) a mobilisé les siens, organisé des "charter" pour l'accueillir. Mais la diaspora camerounaise, la vraie, l'a désavoué à travers des manifestations. C'est vrai que des hommes du régime ont minimisé ces manifestations. Cela na me surprend guère ; cela ne devrait pas surprendre le peuple camerounais habitué au mensonge, à la manipulation et au mépris.

Le Président de la République Française, Nicalas SARKOZY est un homme bien. Il aime la France et les français ; il écoute et agit ; il a l'amour du prochain ; il respecte les droits de l'homme et les libertés fondamentales ; il n'est pas partisan ; il n'est pas "homme des grandes ambitions", mais un "homme des grandes réalisations".
Le Président Paul BIYA gagnerait à le copier et à l'écouter, car il n'est jamais trop tard. Dans le cas contraire, il devrait renoncer à se présenter en 2011 comme candidat aux élections présidentielles.
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