Paul BIYA devant Nicolas SARKOZY

C'est aujourd'hui le tête à tête tant attendu entre le Président Camerounais
Paul BIYA et le Président Français Nicolas SARKOZY
Arrivé en France depuis quelques jours, le Président BIYA et son épouse ont fait un tour à Bordeaux, histoire de gagner du temps. En effet, le calendrier du Président Français ne prévoyait pas une réception de l'hôte dès son arrivée. Entre temps, le Président SARKOZY s'est offert une petite visite sur les routes du Tour de France, histoire de communier avec son peuple.
On interprète alors la réception "tardive" du président BIYA comme un signe fort donné en direction du peuple Camerounais par le Président Français. Je suis convaincu que ce dernier n'apprécie pas la manière dont le Cameroun est conduit par le Président BIYA ; qu'il n'apprécie pas la méthode utilisée pour modifier la Constitution afin de s'éterniser au pouvoir ; qu'il est contre l'élection du Tribalisme en méthode de gouvernement, et qu'il n'apprécie guère la corruption généralisée dont souffre le Cameroun.
Je pense que cette rencontre fort utile est un moment de vérité. Les hommes et médias du régime Camerounais tenteront, une fois de plus, de manipuler le peuple en faisant croire que le Président SARKOZY n'a fait aucun reproche au Président BIYA.
Cela n'est pas possible dans le contexte actuel, où le Cameroun apparaît comme un volcan qui dort. Cette situation manifeste dans laquelle tout est possible n'arrange personne, en particulier la France dont les ressortissants ont énormément investi dans notre pays. aussi est-il normal que le Président SARKOZY attire l'attention de son hôte sur les risques qu'il fait peser sur son pays et sur les intérêts étrangers.
On attend donc q
ue ce tête à tête soit profitable au peuple Camerounais. On ne peut faire croire éternellement que les Camerounais qui manifestent à Paris ne constituent qu'une "poignée d'irréductibles agitateurs". C'est masquer dangereusement la situation que vit le peuple Camerounais face à un petit groupe d'irresponsables et corrompus ; c'est nier l'évidence, à savoir que le peuple souffre et que le pays va mal.

Espérons qu'au retour de cette visite, le Président BIYA posera des actes forts en direction des Camerounais. Nous ne voulons pas des "grandes ambitions", nous voulons de "grandes réalisations". Cela passe par l'éradication du Tribalisme et de la Corruption, le respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales, la transparence électorale et l'instauration d'une véritable démocratie.
En attendant, méditons sur cette pensée de François HOLLANDE, ancien premier secrétaire du Parti Socialiste Français : "Nous devons faire pression pour que le président SARKOZY, en recevant BIYA, dise que la démocratie n`est pas réservée à certains pays mais qu'elle est universelle".
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