La liberté, rien que la liberté

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jeudi 20 mai 2010

Cameroun : Les dictateurs aux côtés de Paul BIYA



Le dîner des dictateurs


Bien sûr que la plupart des pays de l'Afrique noire ont recouvré leur liberté il y a cinquante ans de cela. Bien sûr encore que cette partie de l'Afrique aurait dû annoncer actuellement d'autres discours à ses enfants. Mais, que nenni!!!

A Yaoundé au Cameroun, les honneurs des tapis rouges et des chants accompagnés de grelots vont enchanter les coeurs des dizaines de chefs d'états et de gouvernements africains. On nous dit qu'ils y sont pour discuter des cinquante ans de la liberté continentale et faire des propositions pour les années à venir. Parmi les dirigeants présents là-bas, il y a beaucoup de dictateurs, donc réfractaires à toute forme de démocratie. Il y a beaucoup de tyrans, donc ayant un jour ou l'autre trempé dans une combine sanguinaire. Croyez-vous qu'ils vont changer du jour au lendemain? Il ne faut point oublier que le chien s'asseoit toujours de la même manière.

Heureusement pour l'Afrique, quelques vrais hommes d'états africains participent à ce sommet. Ceux-ci doivent bien rigoler de leurs homologues dictateurs et tyrans. Pourtant, que de chemins parcourus par des africains et des africaines de bonne foi, dotés d'une intelligence de premier plan pour libérer le continent des mains du méchant oppresseur venu d'ailleurs, venu de son Europe natale. Pour ce qui deviendra plus tard la Côte d'Ivoire, Marie Koré et ses copines, pour ne citer que celles-ci ont combiné la bravoure et le sens tactique pour rendre gorge aux colons français à Grand-Bassam.

Le 18 octobre 1946 à Bamako au Mali; au pays de Soundiatta Keïta nos aînés ont posé une autre pierre des indépendances. Cette pierre-là a été souillée par certains des nôtres à peine sortis de ce conclave malien, tuant du coup bien des espoirs de liberté. Ces traîtres, nous les connaissons, nous savons qui c'est. Beaucoup de jeunes africains les citent pourtant en modèles encore aujourd'hui.

A Yaoundé, au sommet qui est censé en principe apporter un nouvel élan à l'Afrique, les discours ne vont jamais suivre les actes. Voyez-vous, Mr Biya, Paul de son prénom, autoritaire-dictateur président camerounais était en vacances en France (Nantes et la Baule) l'été dernier. Son séjour a coûté aux contribuables camerounais 900.000 euros en frais d'hôtel. Cette somme aurait pu reconstruire une portion de l'axe lourd. On aurait eu moins de morts sur cet axe de la route menant de Yaoundé à Douala. Utiliser les deniers publics à des fins justes, c'est aussi de l'indépendance messieurs les présidents-dictateurs.
© Henry Agré.

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