La liberté, rien que la liberté

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jeudi 17 septembre 2009

PAUL BIYA AUX NATIONS UNIES


Le président camerounais Paul BIYA a quitté Yaoundé pour New York afin de prendre part à la 64e Assemblée Générale des Nations unies qui s’est ouverte mardi dernier, 15 septembre 2009.
A son départ, il n’a pas oublié, comme à son habitude, d’agiter le spectre de grand dictateur. En effet, les routes de Yaoundé ont à nouveau été barrées pour permettre à Monsieur BIYA et sa suite de traverser la capitale. C’est comme si rien ne devait respirer au passage du cortège présidentiel. D’ailleurs, comme cela se passe dans les plus grandes dictatures du monde, l’ensemble du gouvernement de Paul BIYA s’est retrouvé pendant quelque temps hors des bureaux pour applaudir au passage de son Chef.

La participation de Monsieur BIYA à ces travaux suit celle de l’année dernière à l’issue de laquelle le lieutenant Luc Emané, condamné récemment (voir sur ce site), avait subtilisé sa mallette. Pour la deuxième fois en deux ans, Paul BIYA sort de sa diplomatie d’absence, notamment avec ses pairs africains, pour être aux côtés des grands de ce monde, dans le cadre du système des nations unies.

Il ne faudrait cependant pas déduire de ce voyage une confirmation de la régularité de Monsieur BIYA sur la scène internationale. En effet, après avoir modifié la Constitution pour mourir au pouvoir, après avoir torturé et fait mourir de jeunes camerounais dans le cadre de la répression des émeutes de la faim de février 2008 pour obtenir cette modification, Paul BIYA comprend la nécessité de ménager les bailleurs de fonds et dirigeants des pays du Nord. Il a besoin du soutien de l’étranger, pour ultérieurement approuver le hold up électoral qu’il prépare avec son parti RDPC, spécialiste du bourrage des urnes.

Paul BIYA sait pertinemment qu’il n’est pas soutenu par la majorité des camerounais. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles il évite dangereusement des élections à deux tours. Il sait en revanche que sans l’occident, il ne peut pas se maintenir au pouvoir à tout prix comme il l’espère. Nous avons tous vécu sa récente visite folklorique en France. L’on comprend dès lors les raisons de ce déplacement stratégique, surtout après que la presse ait révélé ses dépenses ostentatoires à la Baule, à un moment où de nombreux parents ont du mal à inscrire leurs enfants à l’école.
© Pr. Jean GATSI, Agrégé des facultés de droit – Université de Douala/cameroun

2 commentaires:

  1. Bravo grand prof. tu es notre personne.

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  2. papa bandit paul, tu fais quoi comme ça ? pourquoi tu voles tant d'argent sans t'arrêter ? tu vas laisser tout cet argent où au moment de ta mort. tu ne pourras pas pertir avec : vanité des vanités ... tu es vraiment dangereux. les camerounais doivent te neutraliser. bandit de grands chemins

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