La liberté, rien que la liberté

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vendredi 2 octobre 2009

Paul BIYA, un Dictateur devant l'éternel


Avec un dictateur de l’espèce de Paul BIYA, l’opposition camerounaise ne gagnera jamais les élections


Il y a quelques semaines, nous lancions un appel aux leaders de l’opposition camerounaise et de la société civile pour une concertation générale de toutes les forces vives de l’opposition, dans le but :1°) D’élaborer un projet de gouvernement commun à présenter au peuple camerounais en vue des prochaines échéances électorales (présidentielles et législatives)
2°) De procéder à des primaires nationales pour le choix d’un candidat unique de l’opposition devant affronter le candidat du RDPC, quel qu’il soit, à la présidentielle de 2011, voire 2010 si le calendrier venait à être bouleversé.
Notre appel n’a pas eu d’écho de la part des personnes concernées et nous le regrettons infiniment.
Au demeurant, nous avons le sentiment que l’opposition camerounaise surestime son poids politique dans le pays aujourd’hui, et qu’il enterre un peu trop vite le RDPC comme parti de gouvernement. Bien souvent, nos leaders de l’opposition, en manque d’inspiration n’osent pas avouer leur incapacité à faire mieux que le régime en place et de ce fait, préfèrent jouer le temps et les effets de manche pour donner le change, et faire porter le chapeau de la décadence économique et sociale du pays au seul Paul Biya.
Pas plus dans l’opposition que dans le RDPC, on ne trouve une seule personnalité susceptible d’incarner la rupture et le changement, et d’apporter de véritables réformes structurelles devant permettre un véritable redressement économique du Cameroun.
De même, la pseudo « société civile » camerounaise ne regroupe en réalité que des politicards, conscients certainement du discrédit grandissant des partis politiques dans l’opinion, préfèrent se camoufler dans ce nouveau concept bien à la mode chez nous.
Faire de la politique, vouloir gouverner, ce n’est pas seulement critiquer. C’est aussi et d’abord avoir un projet de société à proposer au peuple. C’est l’adhésion du peuple à ce projet qui conduit au pouvoir. A partir du moment où l’on parvient à cette adéquation, aucune dictature quelle qu’elle soit ne pourra résister à la volonté de changement du peuple.
L’opposition a tord de présenter le pouvoir en place comme étant en déliquescence. C’est faire preuve d’une totale ignorance de la situation politique et sociale au Cameroun. Le RDPC est actuellement le parti le mieux implanté et le mieux structuré au Cameroun à l’heure actuelle. On peut dire que c’est le premier parti en nombre de militants et de partisans, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur. Toutefois, il demeure minoritaire en termes de voix pour remporter à lui seul une élection. Néanmoins, sa position dominante dans l’échiquier politique camerounais fait que le soutien de tout petit parti politique lui donne la majorité et lui permettra de gagner les élections.
D’un autre côté, plusieurs partis, dans l’imaginaire du peuple, sont considérés tribalistes du fait de leur implantation géographique supposée ou limitée. Ils ont et auront donc du mal à s’imposer voire se développer au-delà d’un certain cercle régional. Leurs dirigeants n’ont aucune chance d’accéder à des responsabilités nationales sans se greffer à un grand parti. Ces petits partis que nous appelons « parti sangsue » courtiseront en permanence le RDPC.C’est ainsi que le RDPC a pu se maintenir au pouvoir depuis près de 30 ans, jouant la carte de l’équilibre régional lors des élections qui sont des scrutins à un tour, et qui nécessitent des alliances de partis dès avant les élections pour se préserver une victoire certaine.Voilà pour la petite leçon de stratégie politique !
Nous ne pensons pas que c’est tant les fraudes qui font gagner le RDPC. Des fraudes aux élections, il en existe partout dans le monde, et le Cameroun n’en est pas une exception. Les griefs portés à ELECAM ne pourront justifier à eux seuls l’échec prochain des partis de l’opposition. ELECAM ne sera qu’une excuse de plus de l’opposition pour ne pas avouer son incapacité à s’organiser et à proposer un projet politique d’alternance, cohérent et surtout crédible au peuple camerounais.
Le Gabon, pays voisin du Cameroun, avec une structure sociopolitique et culturelle similaire à la nôtre, vient de nous donner raison avec l’élection d’Ali Bongo à la présidentielle gabonaise. Les divisions de l’opposition gabonaise ont porté les bases de sa défaite, alors qu’unie, elle avait la victoire à portée des urnes. Il en sera de même pour le Cameroun demain.
Les associations dites de la « société civile » multiplient des lettres à tous les dirigeants occidentaux, qui pour ne pas recevoir Paul Biya, tel autre pour qu’il demande à Paul Biya de ne pas se représenter aux élections de 2011, tel autre pour on ne sait quelle entourloupe à l’égard de Paul Biya.
A notre tour de nous élever contre cette couardise qui ne cesse de ridiculiser tout le PEUPLE CAMEROUNAIS aux yeux du monde, en faisant croire que nous ne sommes pas capables de résoudre nos problèmes nous-mêmes, et chez nous. Nous signalons à ceux-là qui, tout en fustigeant la françafrique, vont supplier Sarkozy et autres Merkel, et Obama qu’ils ne peuvent prétendre parler au nom du PEUPLE CAMEROUNAIS qui ne les a jamais mandaté pour le faire. Paul Biya de par son élection à la magistrature suprême, truquée ou non, est jusqu’à preuve du contraire, le seul habilité à ce jour à dire, qui en dehors de lui-même, peut parler au nom du PEUPLE CAMEROUNAIS. Il n’ya eu aucune équivoque à ce sujet lors de la récente conférence des Nations Unies à New York.
C’est cela aussi la démocratie et nous tenons à l’affirmer haut et fort, quand bien même nous combattons la politique du RDPC.
Aucun américain, aucun français, allemand ou suisse, opposant au régime de son pays, n’a adressé la moindre lettre à Paul Biya, ou à un maire du Cameroun pour se plaindre, et lui demander de ne pas recevoir le chef d’Etat de son pays, ou le rencontrer dans telle ou telle circonstance.
Nous restons intimement convaincus que Biya et le RDPC peuvent être vaincus lors des prochaines élections présidentielles et législatives malgré ELECAM qu’on dit partisan, à condition que le peuple camerounais y trouve une nécessité.
Ce que le peuple attend de vous, chers compatriotes, c’est des contre propositions, un projet exaltant, et crédible, des opportunités pour nos enfants, des perspectives d’emploi pour la jeunesse, la certitude d’une justice équitable, le retour à l’ordre juste et durable, la fin de l’impunité, l’éloge du travail et de la probité, et non de simples invectives désobligeantes envers le Président du Cameroun, Président de tous les Camerounais.
Votre intolérance envers les personnes qui incarnent les institutions du Cameroun n’est –elle pas un signe avant coureur de votre dictature de demain ?
Il est facile de faire reposer notre échec collectif sur les épaules d’une seule personne. Une opposition forte, imaginative, constructive est un gage de dynamisme et de développement dans un pays.
L’opposition ne peut espérer gagner les élections au Cameroun tant qu’elle n’aura pas pris conscience des forces de l’adversaire RDPC. Elle ne pourra convaincre tant qu’elle se contentera de critiquer sans proposer. Enfin, elle doit être consciente qu’aucun coup de force ne placera personne à la tête au Cameroun. Seul le processus démocratique fera l’alternance. Dieu Bénisse le Cameroun !
© André Gérard – CERPAC (Cercle des Patriotes Camerounais). Ici Cemac

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