La liberté, rien que la liberté

La liberté, rien que la liberté

jeudi 8 octobre 2009

Procès d'un voleur du régime RDPC


FORJINDAM promet d’apporter les preuves de son innocence devant la Cour d’appel



Le procès sur les exceptions soulevées par les avocats de l’ex directeur général du chantier naval connaitra son verdict le 14 octobre prochain.

"Monsieur le juge, vous avez affaire à un innocent. Nous avons la possibilité de le vérifier. Je n’ai pas peur d’aller au fond de cette affaire". Déclaration de Zacchaeus Mungwe Forjindam hier mercredi 7 octobre devant la cour d’appel du Littoral. L’ex directeur général du Chantier naval et industriel du Cameroun (Cnic) a révélé que le Cnic est aujourd’hui en « état de délabrement total ». Pourtant, durant les vingt années qu’il a passées à la tête de cette société, son budget a toujours connu la croissance. Comment peut-on lui reprocher sa gestion dans ces conditions ? S’est interrogé Forjindam qui se dit « victime d’un système savamment orchestré ».
En 2006, Charles Kooh 2, commissaire aux comptes, réalise un contrôle au Chantier naval et industriel du Cameroun. Le 22 septembre 2007, il présente le rapport de son contrôle à l’Assemblée générale réunie. Forjindam affirme qu’il a écrit une lettre au chef de l’Etat, pour solliciter une contre expertise. A la suite de sa demande, des émissaires de la présidence de la République déposent leurs valises au Cnic, dans le cadre d’une «mission spéciale ». Contre toute attente, ils se sont référés plutôt au rapport présenté par le commissaire aux comptes Charles Kooh 2 et le rapport produit par la Société nationale des hydrocarbures (Snh). Forjindam a présenté cette version de faits avant de conclure que « Le commissaire aux comptes s’est réfugié derrière une entreprise fantôme qui n’existe plus depuis vingt ans, pour formuler ses dénonciations ». Ses avocats quant à eux, ont fait observer à la cour que la mission de la présidence étant investie de pouvoirs spéciaux, avait la latitude de saisir le Conseil de discipline budgétaire et financière (Cdbf) si elle venait à constater quelque irrégularité dans la gestion de Forjindam. Or aucune action de saisine n’a été engagée dans ce sens par cette mission spéciale de contrôle, selon le constat fait par la défense. Preuve, à en croire cette dernière, que la mission n’avait rien à reprocher à leur client. Il est reproché à Forjindam et huit coaccusés d’avoir détourné près d’un milliard de francs Cfa. En août dernier, les avocats de Forjindam avaient demandé au tribunal de grande instance du Wouri de requalifier ces faits reprochés à leur client et de déclarer la procédure nulle. Le 19 août 2009, le tribunal de grande instance du Wouri avait rejeté en bloc ces deux exceptions comme non fondées.
Hier, le procureur général a demandé à la cour de confirmer le verdict du Tgi. La cause a été mise en délibéré pour le 14 octobre prochain.
Le jour, Théodore Tchopa

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire