Escroquerie : De faux responsables de la présidence arrêtés
Pierre Alain Biyong, Oscar Yong et Emmanuel Jean Yves Nkot ont été interpellés la semaine dernière par le Groupement spécial d’opérations.Tout part des menaces de mort proférées, le 16 décembre 2009, à l’encontre de Martin Claude Foh Soua, commandant du Groupement spécial d’opération. Un interlocuteur réussit à obtenir sa ligne directe et se fait passer pour un surnommé « Saint père », activement recherché par cette unité d’élite. Au Téléphone, « Saint père » donne 48 heures au commandant pour avoir sa peau. Face à cette situation, le GSO saisit les opérateurs de téléphonie mobile pour identifier l’auteur des appels.
Après des recherches, le dénommé Oscar Yon est interpellé. Une perquisition à son domicile permet de découvrir 12 puces téléphoniques et de nombreux documents compromettants. Avouant ne pas agir seul, Yon cite Pierre Alain Biyong, qui dit être journaliste au journal Le Peuple. Et la page s’ouvre alors sur une nouvelle histoire.
Des recherches téléphoniques permettent d’entrer en contact avec le Dr Augustin Ngaha, pédiatre en service à l’Hôpital régional de Bafoussam. Ce dernier a été escroqué d’une somme de 1. 450. 000 F. Et pour cause ! Avec les mêmes numéros que pour le commissaire Foh Soua, le médecin a été approché, toujours en décembre, pour être nommé à la tête de l’Hôpital central de Yaoundé. Ses interlocuteurs se faisaient passer soit pour des dignitaires du RDPC, soit pour le directeur du cabinet civil de la présidence de la République, soit pour des hauts fonctionnaires des services du Premier ministre. Le numéro du médecin, Biyong dit l’avoir eu en consultant le babillard de l’Hôpital de Biyem-Assi où le Dr Ngaha a exercé avant d’être muté. Le « journaliste » l’a ensuite communiqué à son complice pour mieux appâter leur proie.
Dans cette arnaque, les complices ont fait croire au médecin que pour être reçu par le chef de l’Etat afin d’être nommé, il devait payer ses dettes au parti (deux millions de F). Mais n’ayant pas la totalité, c’est en tranches que le Dr Ngaha fera des mandats poste au bénéfice de Biyong. On lui programme même une audience avec le chef de l’Etat, selon un planning qui lui est envoyé sur papier entête du Cabinet civil, soigneusement élaboré par Emmanuel Jean Yves Nkot. Mais aussi des interviews avec des journalistes venus de Yaoundé. Pourtant, lorsque le médecin se renseigne auprès de la «vraie » présidence, il n’en est rien et les signataires des documents qu’il présente sont inconnus au service.
Les trois hommes, dont deux sont mis en cause pour faux et usage de faux, usurpation de titre, escroquerie, en plus des menaces de mort pour le 3e, ont été transmis à la division régionale de la police judiciaire du Centre pour exploitation. Pendant ce temps, le commissaire Foh Soua et ses éléments sont toujours à la recherche du dit « Saint Père », impliqué dans les braquages des établissements de micro finances, l’un d’eux ayant entraîné la mort d’un gendarme.
© Cameroon-Tribune : J.N.M
Tout le monde se fait passer pour proche de la présidence au Cameroun. Heureusement que la police a fait son travail. C'est un exemple d'efficacité.
RépondreSupprimerCe n'est donc pas Paul BIYA le problème. Ce sont les camerounais qui ont l'esprit du vol et de l'escroquerie. et ils salissent le nom de la Présidence à travers leurs actions. On doit les condamner dangereusement cas ce sont des bandits de grand chemin qui salissent le nom du Palais du peuple.
RépondreSupprimerIl faut sanctionner durement ces gens. ils nous font honte. le nom de la présidence de la république ne doit pas être utilisé n'importe comment. c'est un crime qu'ils ont commis.
RépondreSupprimerLes gens utilisent le nom du chef de l'Etat partout pour de sales besognes. Après certains esprits mal intentionnés diront que Paul Biya est derrlère cela. Pour ce qu'ils ont fait, ces personnes doivent être condamnés à la prison à vie. C'est vraiment de mauvais goût. C'est au moins la preuve que les escrocs sont nombreux au Cameroun, et que ce sont ces gens qui ternissent l'image de notre pays et du chef de l'Etat en se faisant prendre pour ce qu'ils ne sont pas et ne sauraient l'être, c'est-à-dire des proches de ce dernier.
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