Fru Ndi accuse le gouvernement de manque de vision
« Le gouvernement RDPC a persisté dans son manque de vision et de courage pour initier et exécuter des politiques volontaristes et courageuses susceptibles d’arrimer la nation au train de la bonne gouvernance et de la croissance», observait lundi 8 février 2010, John Fru Ndi. C’était face à la presse au siège du SDF à Bamenda. Le leader du SDF transmettait son message de nouvel an 2010 à la nation. Si ce message arrive tardivement, la secrétaire à la communication, Mme Béatrice Annembom Munjo a d’emblé justifié ce retard par la coupe d’Afrique des nations qui s’est déroulée en janvier 2010 en Angola.
Pour John Fru Ndi, la bonne gouvernance est la voie royale qui mène à la prospérité, en passant par la lutte contre la corruption et l’inertie. Il est convaincu que des élections libres, justes et transparentes sont le triptyque qui sous-tend la bonne gouvernance.
Malheureusement, remarque-t-il, « nous nous en éloignons de plus en plus ». Le leader du SDF est sceptique quant à la volonté du chef de l’Etat Paul Biya à améliorer ELECAM. « M. Biya nous a annoncé l’autre jour qu’il a enfin pris conscience des lacunes et insuffisances d’ELECAM. Mais n’allez pas vite en besogne en pensant qu’il fera quelque chose qui puisse changer fondamentalement la conception et la philosophie profondément rdpéciste de cet organe de gestion des élections ». Il poursuit « De quelles retouches peut-il s’agir lorsqu’il n’associe pas toutes les parties prenantes ? A-t-il le droit de retoucher une loi votée par l’Assemblée nationale ? D’ailleurs toute retouche qu’il entreprendrait, nous en sommes sûr, ne pourrait être que du replâtrage ou un ensemble de mesures disparates qui ne pourront ni combler les attentes des Camerounais ni garantir des élections libres, justes et transparentes » Pour le chairman, la voie salutaire consisterait pour le chef de l’Etat à dissoudre ELECAM et à mettre en place « un organe consensuel de gestion d’élections crédibles, tel que proposé par le Commonwealth, les bailleurs de fonds et les Camerounais, car quiconque rejette le changement, se positionne comme l’architecte de la déliquescence et des malheurs du pays. »
Malheureusement, remarque-t-il, « nous nous en éloignons de plus en plus ». Le leader du SDF est sceptique quant à la volonté du chef de l’Etat Paul Biya à améliorer ELECAM. « M. Biya nous a annoncé l’autre jour qu’il a enfin pris conscience des lacunes et insuffisances d’ELECAM. Mais n’allez pas vite en besogne en pensant qu’il fera quelque chose qui puisse changer fondamentalement la conception et la philosophie profondément rdpéciste de cet organe de gestion des élections ». Il poursuit « De quelles retouches peut-il s’agir lorsqu’il n’associe pas toutes les parties prenantes ? A-t-il le droit de retoucher une loi votée par l’Assemblée nationale ? D’ailleurs toute retouche qu’il entreprendrait, nous en sommes sûr, ne pourrait être que du replâtrage ou un ensemble de mesures disparates qui ne pourront ni combler les attentes des Camerounais ni garantir des élections libres, justes et transparentes » Pour le chairman, la voie salutaire consisterait pour le chef de l’Etat à dissoudre ELECAM et à mettre en place « un organe consensuel de gestion d’élections crédibles, tel que proposé par le Commonwealth, les bailleurs de fonds et les Camerounais, car quiconque rejette le changement, se positionne comme l’architecte de la déliquescence et des malheurs du pays. »
Recensement
Il s’insurge contre la non publication des résultats du recensement démographique, un véritable serpent de mer pour le régime RDPC. « Les déséquilibres dans les investissements et les allocations budgétaires sont en grande partie causés par cette absence de données fiables qui auraient dû orienter la formulation et l’exécution des politiques gouvernementales. Voilà pourquoi on en est arrivé à délaisser complètement certaines provinces. Cette absence de recensement démographique fiable a permis à ce régime de camoufler l’arbitraire dans la délimitation des circonscriptions électorales et la représentativité au Parlement ». Il dénonce aussi une certaine disparité entre le nombre d’habitants par député. Plutôt que l’organisation de la présidentielle et des sénatoriales, John Fru Ndi estime que le plus urgent serait pour le gouvernement de « corriger d’abord ces pénibles et douloureuses disparités qui font obstacle au ressort même de la construction d’une nation. Comme action prioritaire, Mr. Biya devrait maintenant s’atteler à organiser un recensement démographique fiable et crédible avant toute élection».
Le leader du SDF n’est pas passé par quatre chemins pour qualifier la lutte contre la corruption actuelle engagée par le chef de l’Etat comme un règlement de comptes politiques, la chasse aux sorcières. Bien qu’il soutienne l’arrestation des détourneurs, John Fru Ndi est d’avis qu’ils doivent être jugés et les fonds distraits recouvrés par tous les moyens. Il salue la main tendue du gouvernement américain, par l’entremise de sa représentation diplomatique, à vouloir aider le Cameroun à traquer et rapatrier ces fonds. L’homme fort de Ntarinkon suggère la réduction à 25 le nombre de départements ministériels et la suppression pure et simple du Conseil économique et social.
© Donat Suffo, Le Messager
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