Quand l'unité d'élite terrorise des étudiants sur un campus
Image extraite d'une vidéo du tabassage de joueurs de football par des membres du BIR tournée avec un téléphone portable par des étudiants sur le campus de l'université de Yaoundé-II, à Soa.
Deux membres du BIR, les forces spéciales camerounaises, ont mené une expédition punitive contre des étudiants d'un campus de Yaoundé. Une intervention arbitraire filmée avec des téléphones portables.
Jeudi 10 juin, des étudiants du campus "2K la Grâce" de l'université de Yaoundé-II à Soa, au nord de la capitale, jouent au football. Tout à coup, une étudiante traverse le terrain et est accidentellement touchée à la tête par leur ballon. Ses lunettes se brisent. Elle part en menaçant les joueurs de représailles.
Le lendemain, vendredi 11 juin, un lieutenant et un capitaine du bataillon d'intervention rapide (BIR), une unité d'élite réservée aux hommes les plus aguerris de l'armée camerounaise, se présentent sur le campus et tabassent les joueurs.
«Ils ont sorti un pistolet en disant : si quelqu'un peut courir plus vite que la balle, qu'il tente de s'échapper»
Jacques Onana (Pseudo) est étudiant et témoin de la scène.
Vendredi 11 juin, à 17h30, j'ai vu un capitaine et un lieutenant du BIR entrer dans le campus accompagnés de la sœur de la fille touchée par le ballon. Ils sont allés chercher un étudiant à peine majeur. Ils lui ont demandé s'il avait participé à un match de foot la veille et quand il a répondu oui, ils l'ont giflé. Ils l'ont tiré hors de sa chambre et l'ont forcé à faire le tour du campus et à dénoncer les autres joueurs.
Les deux militaires ont regroupé cinq étudiants dans la cour. Et là, l'un des deux a sorti son pistolet et l'a pointé sur eux en disant «Si quelqu'un peut courir plus vite que la balle, qu'il tente de s'échapper, je vais l'abattre.»
Pendant plus de 50 minutes, ils les ont obligés à rester agenouillés, main sur la tête et à ramper dans la boue à plat ventre, tout en n'arrêtant pas de leur donner des coups de matraque sur la tête.
Il y avait beaucoup de témoins, mais tout le monde avait peur, personne n'a bougé. À un moment donné, une étudiante a crié pour leur faire peur «Votre commandant arrive». Les deux officiers, pris de panique, ont embarqué les étudiants à la gendarmerie.
Vingt minutes plus tard, ils sont revenus pour chercher un sixième joueur, celui qui avait touché accidentellement la fille avec son ballon. Ils lui ont fait subir le même traitement, sous la pluie, lui écrasant le visage avec leurs rangers. Au bout d'un moment, la victime a essayé de s'enfuir, le militaire a alors sorti son arme et l'a menacé de l'abattre s'il faisait un pas de plus.
L'étudiant qui a accidentellement touché une jeune fille à la tête avec un ballon de foot est tabassé par les forces spéciales.
Le sous-préfet (chemise bleue) tente de calmer les deux militaires. Photographies prises le 11 juin 2010 par un témoin.
C'est à ce moment là que le sous-préfet de l'arrondissement est arrivé sur les lieux. Il a essayé de les calmer. Pendant ce temps, les étudiants ont encerclé la voiture des militaires. L'un d'entre eux a alors sorti son arme pour la troisième fois pour se dégager et ils sont partis en trombe.
Le lendemain, comme tout avait été filmé, il ont organisé une réunion dans le bureau du sous-préfet pour récupérer les images. Des sommes d’argent de 80 000 francs CFA à 250 000 francs CFA (entre 120 et 380 euros) ont été remises aux personnes qui avaient filmé en échange de leur téléphone portable ou de leur appareil photo, avec l'ordre de ne pas les diffuser sur Internet ni de se confier aux médias (l'affaire a été révélée par le journaliste Souley Onoholio du quotidien Le Messager).
Le recteur a saisi le ministre de la Défense et de l'Enseignement supérieur. Une enquête est en cours, mais les enquêtes au Cameroun ne donnent rien en général.
Le BIR a été créé pour lutter contre les bandits de grand chemin. Mais, désormais, ce sont eux qui commettent des exactions. Ils font plus peur aux citoyens que ceux qu'ils sont censés combattre.
© Les observateurs, France24
Quelle brutalité. Ce régime nous aura tout montré. Il ne nous reste plus que la lort pour oublier ses soucis quotidiens.
RépondreSupprimerD ela sauvagerie pure et simple.
RépondreSupprimerSi la tutelle ne fait rien pour punir sévèrement ces toqués, le peuple trouvera des solutions pour se venger de ces gens qui, ayant eu le privilève d'intégrer notre unité dite d'élite, se comportent finalement comme des intouchables.
Nous trouverons des moyens pour venger nos enfants comme nous avons trouvé des moyens pour nous faire justice vis à vis des voleurs.
APPEL à l'élaboration d'un SOCLE MINIMUM COMMUN
RépondreSupprimerEn 2011, nous devons éviter le scénario habituel et monotone. Nous souhaiterions élaborer avec la majorité des Camerounaises et Camerounais, de toutes classes sociales, une liste de 50 points réalisables en 5 ans dans notre pays.
Nous sommes habitués au RDPC qui envoie des " motions de soutien" à son candidat et l’opposition qui crie aux fraudes à venir du fait de la " non transparence du système électoral ou son iniquité".
Il s’agit de 50 points vitaux dont nous exigerons, dans un premier temps, l'adoption à tout Candidat à l’élection présidentielle de 2011.
En plus de son projet de société, chaque Candidat devra adopter le SOCLE MINIMUM COMMUN
Avec un plan de réalisation sur 5 ans
Dans un second temps, chaque candidat se devra de nous convaincre sur l'originalité de son projet de société pour nous sortir :
du labyrinthe de quatre siècles de chosification-déportation-avilissement, un siècle de colonisation-assimilation, cinquante années de pollution de théories et écoles néocoloniales qui nous ont marginalisés de la sphère des Nations.
Nous avons trois mois pour la Campagne de sensibilisation et quatre pour le tri et l’étude de la faisabilité de chaque point
Secrétariat permanent du SOCLE MINIMUM COMMUN
Djàzoup-Djàze NGASSA
Contact : djazoup.djaze@gmail.com
Tél : 06 32 66 66 82/ 02 40 68 91 00
Pour ceux qui sont convaincus, déterminés et disponibles pour l’aventure gratifiante à l’élaboration et à l’application du « SOCLE MINIMUM COMMUN ».
Nous vous prions de prendre le temps pour y réfléchir et si possible d’en débattre avec votre entourage ou vos amis ou bien dans vos différentes associations avant de les proposer au Secrétariat. Ce travail préalable facilitera la deuxième partie sur la nécessité et la faisabilité de chaque point.
Avec nos remerciements anticipés
Pourquoi la dérive d’un individu doit être celle de tout un pays. C’est un amalgame et une manipulation instrumentalisée. Les faits d’un homme isolé ou d’un fonctionnaire ne sauraient être ceux de toute une république ou d’un chef d’état. Le Mindef a promis des sanctions sévères et il le fera, car ça toujours été le cas. Pour rappel certains éléments du BIR avaient purement et simplement été revoqués après des actes semblables.
RépondreSupprimerooooooh pourquoi vous vous dérangez même rendez vous 2011!! bandes de chiens,ils sont censer protéger la population les voilà forces du désordre. cuooon!
RépondreSupprimerce genre d'acte contribue un peu à créer un climat de terreur . mais ils vont se fatiguer quand le peuple libre va dire " NON " d'une seule voix
RépondreSupprimerpaul biya n'a pas assez de couille pour faire face à la pression nationale et internationale s'il le faut.