Le Rdpc embarque l’intelligentsia dans la campagne des inscriptions
Enseignants et responsables d’universités, ministres, députés, hauts commis de l’Etat, maires, hommes d’affaires et autres élites et cadres du parti du pouvoir sont mobilisés pour une campagne d’intensification des inscriptions sur les listes électorales.
Le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc, parti au pouvoir) vient de lancer un vaste mouvement d’inscriptions de ses électeurs sur les listes électorales. Une opération organisée dans le cadre de la prochaine élection présidentielle. Celle prévue en 2011. La finalité de l’opération est spécifiée dans la note circulaire signée à Yaoundé le 15 octobre 2010 par René Sadi, le secrétaire général du Comité central du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) : « Il s’agit, au bout du compte, d’accroître le nombre des électeurs acquis au Rassemblement démocratique du peuple camerounais ou favorables à son candidat sur les listes d’Elecam, pour un succès franc et massif du Rdpc en 2011».
Opération de séduction de l’électorat
En ce qui concerne la manière de procéder, la note circulaire de René Sadi est claire dans son objet. Il s’agit précisément de « définir un mode opératoire harmonisé pour une intensification desdites opérations dans une démarche maîtrisée, rationnelle, méthodique et de grande proximité, adaptée aux réalités locales, visant l’efficacité par un quadrillage systématique du terrain, une sensibilisation de porte à porte, voire individualisée ».
Pour y parvenir, le Rdpc a créé une cellule de supervision de ladite campagne et mis en place des comités régionaux, départementaux, communaux, locaux et de proximité des inscriptions. Ces comités devront faciliter l’obtention de la carte nationale d’identité par les militants et sympathisants du Rdpc qui n’en sont pas détenteurs et veiller à la récupération effective des cartes d’électeurs par les inscrits auprès des structures d’Elecam.
Un certain nombre de personnalités ont été désignées à la tête et comme membres desdits comités. Surtout au niveau régional et au niveau départemental.
C’est dans cette optique que le conseiller spécial du président de la République, des ministres d’Etat, ministres et assimilés militants du Rdpc, des anciens ministres d’Etat, ministres et assimilés militants du Rdpc, des secrétaires généraux et assimilés militants du Rdpc, des Directeurs généraux et adjoints militants du Rdpc, des parlementaires, des intellectuels organiques de l’Etat parmi lesquels des recteurs, vice-recteurs, doyens de facultés, directeurs de grandes écoles, cadres universitaires et autres hauts commis de l’Etat se retrouvent embarqués dans une opération de séduction des électeurs qui ne prendra fin qu’à la clôture officielle des inscriptions sur les listes électorales. C’est-à-dire pratiquement au moment où le corps électoral sera convoqué.
Si l’élection présidentielle doit se dérouler en octobre 2011, il faut imaginer que l’opération s’étende jusqu’en septembre 2011. Cela équivaut à toute une année académique.
Gâchis administratif, intellectuel et financier
En plus des ministères où de nombreux dossiers pourraient être abandonnés faute de suivi, d’avis et de signatures des fonctionnaires, directeurs, secrétaires généraux, conseillers techniques, inspecteurs généraux et ministres préoccupés par la campagne d’intensification des inscriptions des électeurs sur les listes électorales, nos universités d’Etat vont certainement souffrir de l’absence, de l’indisponibilité et du manque de concentration de leurs principaux responsables, enseignants et chercheurs.
Une telle opération devant également mobiliser d’importants moyens matériels et financiers, il faut dire que l’on va non seulement assister à un véritable gaspillage de ressources humaines, matérielles et financières de l’Etat, mais aussi à un gâchis des compétences intellectuelles dans les domaines les plus variés. Des compétences qui auraient été plus utiles soit dans le service public de l‘administration, soit dans la formation des dizaines de milliers d’étudiants qui fréquentent les amphithéâtres et les salles de travaux pratiques et travaux dirigés des facultés et grandes écoles de nos universités d’Etat.
La confusion entre l’Etat et le Rdpc persiste dans l’esprit de beaucoup de collaborateurs du chef de l’Etat qui sont aussi ses collaborateurs dans la hiérarchie du Rdpc dont il et le président national et le candidat naturel à la prochaine élection présidentielle. Malgré des messages de clarification de Paul Biya, le Rdpc continue d’utiliser les personnels, les moyens matériels et diverses ressources de l’Etat pour réaliser ses objectifs. Caractérisée par l’arrestation, le jugement et la condamnation à une ou à plusieurs dizaines d’années de prison pour détournement ou tentative de détournement de deniers publics, « l’opération épervier » a, d’une certaine manière, entraîné la fermeture de certaines sources peu orthodoxes d’argent des pontes du régime.
La question de la mobilisation des fonds par les cadres et militants du Rdpc pour mener à bien cette campagne d’intensification des inscriptions des électeurs sur les listes électorales mérite d’être clairement posée. Qui payera la note ? Les cotisations des militants et personnes ressources du Rdpc peuvent-elles permettre de conduire jusqu’à son terme une telle campagne ? Tous ces intellectuels et cadres du Rdpc mobilisés pour « un quadrillage systématique du terrain » pourront-ils convaincre des électeurs citoyens désabusés et plongés pour bon nombre d’entre eux dans la désaffection vis-à-vis des élections.
© La Nouvelle Expression : Edmond Kamguia K.
En plus des ministères où de nombreux dossiers pourraient être abandonnés faute de suivi, d’avis et de signatures des fonctionnaires, directeurs, secrétaires généraux, conseillers techniques, inspecteurs généraux et ministres préoccupés par la campagne d’intensification des inscriptions des électeurs sur les listes électorales, nos universités d’Etat vont certainement souffrir de l’absence, de l’indisponibilité et du manque de concentration de leurs principaux responsables, enseignants et chercheurs.
Une telle opération devant également mobiliser d’importants moyens matériels et financiers, il faut dire que l’on va non seulement assister à un véritable gaspillage de ressources humaines, matérielles et financières de l’Etat, mais aussi à un gâchis des compétences intellectuelles dans les domaines les plus variés. Des compétences qui auraient été plus utiles soit dans le service public de l‘administration, soit dans la formation des dizaines de milliers d’étudiants qui fréquentent les amphithéâtres et les salles de travaux pratiques et travaux dirigés des facultés et grandes écoles de nos universités d’Etat.
La confusion entre l’Etat et le Rdpc persiste dans l’esprit de beaucoup de collaborateurs du chef de l’Etat qui sont aussi ses collaborateurs dans la hiérarchie du Rdpc dont il et le président national et le candidat naturel à la prochaine élection présidentielle. Malgré des messages de clarification de Paul Biya, le Rdpc continue d’utiliser les personnels, les moyens matériels et diverses ressources de l’Etat pour réaliser ses objectifs. Caractérisée par l’arrestation, le jugement et la condamnation à une ou à plusieurs dizaines d’années de prison pour détournement ou tentative de détournement de deniers publics, « l’opération épervier » a, d’une certaine manière, entraîné la fermeture de certaines sources peu orthodoxes d’argent des pontes du régime.
La question de la mobilisation des fonds par les cadres et militants du Rdpc pour mener à bien cette campagne d’intensification des inscriptions des électeurs sur les listes électorales mérite d’être clairement posée. Qui payera la note ? Les cotisations des militants et personnes ressources du Rdpc peuvent-elles permettre de conduire jusqu’à son terme une telle campagne ? Tous ces intellectuels et cadres du Rdpc mobilisés pour « un quadrillage systématique du terrain » pourront-ils convaincre des électeurs citoyens désabusés et plongés pour bon nombre d’entre eux dans la désaffection vis-à-vis des élections.
© La Nouvelle Expression : Edmond Kamguia K.
Ceux qui suivent le RDPC à l'heure actuelle sont des fous. Bientôt ils vont tous fuir le pays. Aucun pardon n'est possible dans les circonstances actuelles, tant que Biya est au pouvoir. Il doit d'abord partir, et on verra ensuite. En 28 ans ce monsieur n'a rien apporté au Cameroun, en dehors de la fraude électorale, la corruption et le tribalisme. Et il ose, après tout ce temps, parler de grandes ambitions. En fait, Biya est un grand danger pour ce pays. Il doit partir et payer ensuite pour ses actes.
RépondreSupprimerVotre manifestons contre le régime de Paul Biya au TROCADERO sera aussi moche que celle de juillet 2008. Un bide parce que nous ne sommes pas des moutons de panurge à votre service. On est en France pour nos études et notre boulet. Il existe une plate-forme d’expression d’échange mise ne place entre le gouvernement et la diaspora camerounaise, c’est le lieu des échanges et des doléances. En dehors de ça, c’est du terrorisme que le CODE fait. Allez vous faire fout… la bande à Nitcheu…
RépondreSupprimerIl n’est écrit nulle part que pour militer dans un parti, il faut être que des chômeurs ? Ma profession doit-elle faire de moi, un antipatriote ? J’aime mon pays, j’aime mon travail et ma profession, je m’inscris sur les listes électorales pour l’affirmer.
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