La Conac épingle la Magistrature
« Affecter systématiquement les jeunes magistrats dans l’arrière pays pour leur permettre d’acquérir une expérience certaine avant leur mutation dans les grandes agglomérations, éradiquer les mariages arrangés qui permettent aux femmes magistrats de rester ou d’être affectées dans les grandes villes », telles sont quelques unes des recommandations de la Commission nationale anti-corruption (Conac), à l’issue d’un forum tenu mercredi, jeudi et vendredi derniers à Douala. Ces mesures entreraient dans les actions de lutte contre la corruption nécessitant des mesures et/ou des études à entreprendre à court terme sur le plan judiciaire. Dans le cadre des mesures immédiates préconisées toujours pour le système judiciaire, l’organisme que dirige Paul Tessa demande d’interdire formellement aux magistrats du siège de recevoir les justiciables dans leurs bureaux, sauf pour des cas relatifs à l’administration pure et simple de leur juridiction. La Conac demande également de protéger les huissiers de justice, les officiers ministériels chargés de l’exécution des décisions de justice, par un statut libéral et indépendant qui les mette à l’abri des pressions de tout genre, notamment des magistrats.
Mesures globales
En dehors du système judiciaire, la Conac épingle également les régies financières, le cadre juridique des affaires au Cameroun, le commerce illicite, le secteur informel et le cadre législatif. Pour ce dernier secteur, les gendarmes de la corruption proposent à court terme l’introduction des leçons de civisme dès l’éducation de base dans le but de rendre effective la culture de la probité, la simplification des procédures, l’attribution à la Conac du pouvoir de coordonner les organismes de lutte contre la corruption et la déclaration des biens, et surtout « la mise en œuvre effective des dispositions de l’article 66 de la Constitution. » Pour mieux assainir le corps de la Justice, l’Etat est aussi interpellé dans les mesures à prendre à moyen terme. La Conac demande en effet de construire de nouveaux bâtiments devant servir de palais de Justice et des prisons, de créer et ouvrir effectivement de nouvelles juridictions avec une répartition efficiente sur l’ensemble du territoire national, accroître de manière significative le personnel magistrat et non magistrat, octroyer au pouvoir judiciaire de moyens matériel, humain et financier dignes de l’autorité qu’il est censé incarner au sein d’un Etat de droit.
L’administration dans l’ensemble n’est pas en reste. La Conac demande l’application du principe de « tolérance zéro » en matière de répression des actes de corruption avérés, l’amélioration des conditions de travail des agents des services publics ainsi que la promotion objective des agents publics. Toutes ces mesures et bien d’autres, estime la Conac, permettrait de juguler le fléau. Reste que ce ne sont que de simples recommandations qui viendront trouver des tonnes d’autres qui dorment dans les tiroirs des décideurs, car l’application de ces mesures ne dépend malheureusement pas de la Conac, et au final on risque de se retrouver une fois de plus avec de beaux textes, sans résultat concret, toute chose qui a fini par jeter du discrédit sur ces séminaires et fora qui sont souvent organisés à coups de millions, pour des résultats problématiques.
Le Messager, roland.tsapi
Mesures globales
En dehors du système judiciaire, la Conac épingle également les régies financières, le cadre juridique des affaires au Cameroun, le commerce illicite, le secteur informel et le cadre législatif. Pour ce dernier secteur, les gendarmes de la corruption proposent à court terme l’introduction des leçons de civisme dès l’éducation de base dans le but de rendre effective la culture de la probité, la simplification des procédures, l’attribution à la Conac du pouvoir de coordonner les organismes de lutte contre la corruption et la déclaration des biens, et surtout « la mise en œuvre effective des dispositions de l’article 66 de la Constitution. » Pour mieux assainir le corps de la Justice, l’Etat est aussi interpellé dans les mesures à prendre à moyen terme. La Conac demande en effet de construire de nouveaux bâtiments devant servir de palais de Justice et des prisons, de créer et ouvrir effectivement de nouvelles juridictions avec une répartition efficiente sur l’ensemble du territoire national, accroître de manière significative le personnel magistrat et non magistrat, octroyer au pouvoir judiciaire de moyens matériel, humain et financier dignes de l’autorité qu’il est censé incarner au sein d’un Etat de droit.
L’administration dans l’ensemble n’est pas en reste. La Conac demande l’application du principe de « tolérance zéro » en matière de répression des actes de corruption avérés, l’amélioration des conditions de travail des agents des services publics ainsi que la promotion objective des agents publics. Toutes ces mesures et bien d’autres, estime la Conac, permettrait de juguler le fléau. Reste que ce ne sont que de simples recommandations qui viendront trouver des tonnes d’autres qui dorment dans les tiroirs des décideurs, car l’application de ces mesures ne dépend malheureusement pas de la Conac, et au final on risque de se retrouver une fois de plus avec de beaux textes, sans résultat concret, toute chose qui a fini par jeter du discrédit sur ces séminaires et fora qui sont souvent organisés à coups de millions, pour des résultats problématiques.
Le Messager, roland.tsapi
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