La liberté, rien que la liberté

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mercredi 14 octobre 2009

Positionnement au sein du RDPC


La tête de Jules Doret Ndongo mise à prix dans l'Océan


Cédant à un mode de communication en vogue, quelques élites du département de l’Océan qui n’ont pas eu le courage de décliner leur identité, parlant au nom des populations, ont entrepris d’envoyer au président de la République un tract en guise de mémorandum, au contenu peu commun. Les termes utilisés par ces « mémorandistes » ne passent pas par quatre chemins pour dire au chef de l’Etat ce qu’ils pensent. Ces « élites » de l’Océan lui annoncent qu’il se trouve « au crépuscule » de son règne et qu’il quittera le pouvoir avant d’avoir réalisé les travaux de construction du Port en eau profonde de Kribi dont le démarrage des travaux est prévu en début de l’année 2010.
Dans la cité balnéaire et dans la capitale Yaoundé, on attribue déjà ce mémorandum à la branche kribienne du G11, (une nébuleuse proche du régime à qui on prête l’ambition de lorgner le pouvoir après le départ de Paul Biya) dont les membres ont depuis longtemps exprimé leur opinion par rapport au maintien du président Biya au pouvoir. Le document se révèle être en fait un pamphlet contre le ministre Jules Doret Ndongo, actuel Secrétaire général des services du Premier ministre. Ces élites de l’Océan trouvent qu’il manque de charisme, de poigne et n’est pas aimé des populations. Ignorant volontairement les qualités du technocrate, les mémorandistes stigmatisent plutôt sa popularité, un critère exigible aux élus du peuple.
A l’observation, cette guerre politique a commencé bien avant. Jules Doret Ndongo a en effet souvent été mis en porte à faux avec le Premier ministre, ce qui, pour ses partisans, visait à obtenir son départ du gouvernement « au profit d’un membre du G11 ». Pour eux, les auteurs s’identifient déjà eux-mêmes en reprochant au président Biya d’avoir « écarté des membres du gouvernement valables qui savaient ménager la chèvre et le choux ». Dans la cité balnéaire, le document a fait l’effet d’une bombe. Surtout dans les milieux politiques où il est diversement apprécié. Pour les proches du Sg de la Primature, il s’agit d’une agitation orchestrée par les nostalgiques du passé. « Si la pauvreté est si rampante dans l’Océan, est-il normal d’en attribuer la paternité au ministre Ndongo après quatre ans, alors que son prédécesseur en a passé 21 au gouvernement ? », rétorquent les défenseurs de Jules Doret Ndongo. « Devrait –on aller chercher plus loin les origines de ce tract qui traduit mal le sentiment d’un groupe de triste renommée qui refuse d’accepter le cours normal de l’histoire et donc de passer la main ? » se questionne un homme politique de Kribi.
Déjà, la grande majorité des élites de l’Océan a pris le clairon pour rejeter cette approche dite « honteuse et déstabilisatrice » et a déjà promis de ne pas se laisser distraire par rapport à ses objectifs de développement du département. L’élite des mémorandums réussira t-elle à faire entendre sa voix et à obtenir satisfaction comme bien d’autres mémorandistes ? Seule la suite des évènements nous en dira plus. Etant donné que certaines de leurs réclamations sont fondées : les batailles intestines qui minent le parti des flammes dans l’Océan, le calvaire des routes fortement dégradées sinon inexistantes dans cette localité. Le reste alors… ?
Le messager, Severe KAMEN

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